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Faire plus pour les clauses d’insertion dans les marchés publics, Sophie Hervé interpelle le Département

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Au cours du Conseil Départemental du 15 décembre et à l’occasion d’une délibération portant sur la promotion des achats socialement responsables, Sophie Hervé a souligné « L’importance de pouvoir encadrer la commande publique par des objectifs politiques, afin de préserver la faculté à agir, la faculté à peser, des collectivités. A défaut de quoi, la loi sauvage du marché libéralisé aidant, la commande et l’investissement public sont captés par les plus puissants, les plus forts, les plus gros. Ceux qui ne sont à la recherche que du profit optimal sans aucune autre considération sociétale. Les marchés publics doivent être utilisés pour favoriser le retour à l’emploi des personnes qui en sont éloignés, grâce aux clauses d’insertion, et pour imposer des exigences en matière de développement durable. A ce stade, nous n’avons rien à ajouter, c’est une réelle ingérence publique dans les mécanismes économiques. Cela va donc dans le bon sens ».

La Conseillère Départementale communiste du Havre a cependant invité le Département à aller plus loin : « Mais là où le groupe communiste ne peut pas suivre les orientations présentées, c’est sur le degré de cette implication en matière de clause d’insertion. Le rapport affiche une « modestie », c’est le mot employé quant aux objectifs fixés, en mettant en avant « le contexte économique délicat dans lequel se trouvent les acteurs économiques ». Et bien justement, c’est en raison du contexte bien plus délicat dans lequel se trouvent les salariés privés d’emploi ou les futurs salariés, s’agissant des jeunes qui galèrent pour trouver leur premier emploi, qu’il convient de mettre la barre bien plus haute en matière de clauses d’insertion ».

Sophie Hervé a étayé son constat par des chiffres présents dans le rapport : « les clauses d’insertion sociale ont concerné 19 marchés en 2014, mais sur combien de marchés passés par notre collectivité ? Le rapport ne le précise pas. Le volume d’insertion imposé qui était de 26 équivalant temps plein en 2007 pour 9 marchés concernés, est passé à 7 ETP pour 19 marchés en 2014… La tendance est donc à la baisse. Pour vous donner un ordre d’idée, la commune de Gonfreville l’Orcher, 10.000 habitants, impose 15.130 heures en 2015, au titre de la clause d’insertion dans 6 secteurs différents. Cela correspond à la valeur de 8 ETP annuel, c’est-à-dire plus que ce que fait le Département ! ».

Après avoir rappelé qu’un maitre d’œuvre peut déterminer entre 5 et 7 % du nombre d’heures estimées d’un chantier pour la hauteur du nombre d’heures demandées dans le cadre de la clause d’insertion, Sophie Hervé a plaidé pour que la politique départementale ailleurs beaucoup plus loin non seulement sur les clauses d’insertion mais aussi sur la défense de l’emploi : « cette politique doit clairement annoncer la couleur en matière de sauvegarde de l’emploi local et de la production locale. Nos marchés, nos commandes doivent être utilisées pour favoriser l’emploi dans notre Département. La logique du moins disant, du moins cher, doit être remplacée par la logique du mieux disant social. Oui, une entreprise qui embauche ses salariés en CDI coûte plus cher qu’une autre qui fait appel de la main d’œuvre déplacée ou à l’intérim, mais son apport sociétal est bien plus important. Elle doit donc être favorisée ».

Le groupe communiste a motivé ensuite son vote « cette délibération va dans le bon sens, c’est déjà ça et elle mérite donc d’être votée. Elle doit cependant aller bien plus loin et bien plus vite. L’insertion professionnelle, le retour à l’emploi et la préservation de nos emplois locaux constituent une priorité absolue qui ne peut s’accommoder par les temps qui courent d’une simple modestie ».

L’intervention de Sophie Hervé à télécharger : Intervention Schéma commande sociale

L’engagement en faveur de l’apprentissage boosté à l’initiative du Front de Gauche…

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A l’occasion de la délibération relative à l’accueil d’apprentis dans les services Départementaux, Séverine Botte a demander d’aller bien plus loin : « Le nombre de contrats d’apprentissage tel qu’il est visé par cette délibération manque nous semble-t-il d’audace. 30 apprentis en contrat pour 5.375 postes départementaux, c’est bien trop modeste. Nous souhaiterions que notre collectivité s’engage à multiplier par 3 ce nombre sur la durée du mandat.

Par ailleurs, n’ayant aucune vision sur l’origine de ces apprentis, je souhaitais m’assurer qu’ils sont bien équitablement répartis sur l’ensemble de notre département. »

En écho à cette intervention, Luc Lemonnier, Vice-Président, est intervenu pour la majorité. Sans vouloir s’engager sur un objectif chiffré précis comme le demandait le groupe Communiste, il a confirmé que le Département irait bien au delà de ce que la délibération prévoyait : « Je suis assez d’accord, j’ai été surpris que la collectivité n’ait pas été plus loin ». Vantant à son tour les mérites de l’apprentissage il a « encouragé » le Président à « développer l’accueil du nombre d’apprentis » au Département et à aborder cette volonté de faire plus pour l’apprentissage lorsqu’il rencontrera prochainement le nouveau Président de Région.

L’intervention de Séverine Botte : Intervention Contrat apprentissage

L’accessibilité des transports, le oui mais avec des garanties demandé par les élus du Front de Gauche…

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Après les collèges lors de la dernière cession, la volonté du Département de favoriser l’accessibilité des personnes en situation de handicap s’est portée sur les transports départementaux. Séverine Botte, au nom du groupe, s’en est réjouit, tout en mettant en garde l’assemblée sur la nécessité d’honorer ses engagements :

« Il est à noter que plusieurs des objectifs et orientations inscrits dans ce programme figuraient déjà dans le Schéma Directeur d’Accessibilité initial de 2013, certaines ayant été mises en œuvre de manière partielle. En ces temps de raréfaction des financements d’Etat et de difficultés budgétaires pour les collectivités, il nous faut être vigilant afin de maintenir nos engagements et nos financements pour améliorer les conditions de vie des personnes en situation de handicap.

Autre précaution qu’il me semble utile de souligner : la garantie que ce programme sera bien réalisée en cas de transfert de la compétence transport à la Région.

Car les usagers, comme les associations oeuvrant dans le champ du handicap, ne comprendraient pas que les ambitions et engagements affichés ici soient reniés sous prétexte d’austérité. Ils ne comprendraient pas plus qu’ils soient différés en raison d’un transfert administratif de compétence entre les collectivités ».

La délibération a été adoptée à l’unanimité.

Télécharger l’intervention de Séverine Botte : Intervention AD AP transports

Les élus communistes font avancer le complexe portuaire normand…

Ports

Lors du Conseil Départemental de Seine-Maritime du 15 décembre, Sophie Hervé, au nom du groupe Communiste, Front de Gauche, est intervenue pour soutenir le concept de complexe portuaire normand et demander que la Région prenne l’initiative dans ce domaine. Cette intervention s’inscrivait dans le cadre de l’examen de la délibération relative au maintien de la compétence portuaire du Département. Le groupe socialiste et le groupe de la majorité de Droite ont soutenu ses propositions, le Président du Département s’engageant à aborder ce sujet prochainement avec le nouveau Président de la Région Normandie.

Seul le Conseiller Départemental du canton de Bolbec, Dominique Métot, ne s’est pas associé à cette démarche estimant pour sa part qu’il y avait trop de ports et de lignes transmanche.

Les élus communistes sont plus que jamais à la manoeuvre concernant l’avenir de nos ports et de ses salariés.

L’intervention de Sophie Hervé : Intervention Compétence portuaire

 

 

Halte à la répression syndicale : les élus communistes saisissent le gouvernement au Sénat

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A la demande notamment des élus communistes de la région havraise Sophie Hervé, Jean-Louis Jegaden, Jean-Paul Lecoq, Christine Morel et Nathalie Nail relayés par Thierry Foucaud Sénateur de Seine-Maritime, Jean-Pierre Bosino, Sénateur de l’Oise, a interpellé cet après-midi le gouvernement, lors des questions d’actualité, sur la situation chez SIDEL et sur les nombreuses autres luttes sociales conduites à travers le pays. Il a dénoncé notamment une criminalisation de l’action syndicale en demandant que le gouvernement entende les salariés et cesse la casse du Code du travail.

Pour télécharger le texte de la question : JPB-10-12-15

Pour prendre connaissance de la réponse apportée par le gouvernement :

http://videos.senat.fr/video/videos/2015/video31050.html

Conférence Eco’Choix de St Romain, Jean-Paul Lecoq dénonce les logiques du Libéralisme…

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Invité aux côtés de Sylvie Barbier par le réseau Eco’Choix, le vendredi 9 octobre, à l’occasion d’une conférence sur les dangers démocratiques des traités internationaux, Jean-Paul Lecoq est longuement revenu sur l’histoire et les logiques du libéralisme. Il a achevé son intervention en appelant à la contre-offensive citoyenne…

« Le libéralisme ne s’assume pas, il ne peut pas s’assumer sans apparaitre sous son vrai visage et être ainsi démasqué pour ce qu’il est : une machine inégalitaire qui oppose les gens, les peuples, les individualisant pour leur couper leur capacité de rébellion, de réaction. Une machine au service de privilégiés, des castes dominantes qui ne sont jamais rassasiées.

Mais le libéralisme porte en lui les germes de sa propre destruction : ses contradictions…

La recherche du profit, la liberté totale de s’enrichir sans limite induit fatalement la concentration et la concentration porte en elle l’impossibilité de maintenir un marché libre et non faussé.

L’activité économique étant en évolution perpétuelle, de nouvelles pratiques, de nouveaux marchés s’ouvrent et se ferment. Aujourd’hui « l’uberisation », « l’I Commerce », les nouvelles technologies apportent au libéralisme un nouveau terrain d’enjeux. Un terrain d’autant plus propice qu’il repose sur l’initiative individuelle. Ces start-up symbolisent le libéralisme triomphant mais leur croissance exponentielle les conduits à devenir rapidement des monstres qui prennent des positions plus que dominantes puisqu’elles frisent le monopole.

Partant du principe que le libéralisme est contraire à l’intérêt de l’homme et des sociétés humaines, partant du principe qu’il est anti-démocratique en cela qu’il détourne et se joue de la démocratie pour servir ses intérêts, la contre attaque doit s’organiser au niveau de la société, au niveau collectif.

Tout d’abord par la prise de conscience du peuple des dangers et des réalités du libéralisme, de ses conséquences présentes et à venir sur la situation de la grande partie de la population. Une prise de conscience qui passe par démasquer les acteurs réels, les promoteurs et les serviteurs de ce libéralisme.

Ensuite par l’action collective, l’action citoyenne, le réveil de la solidarité et de la fraternité pour combattre les inégalités et tendre vers l’égalité.

Ils ont aujourd’hui le pouvoir, nous avons le nombre. Cette formule bien connue résume bien à mon sens la position des forces en présence. La démocratie demeure notre plus belle arme, utilisons là.

Dans les différents contacts que nous avons chaque jour, dans le cercle privé, au travail, à travers les initiatives que nous organisons ou encore sur les réseaux sociaux, c’est là que se joue la bataille de l’opinion, nous devons être présents et parler. Parler pour informer, parler pour dénoncer, parler pour sensibiliser, parler pour convaincre et parler pour agir.

Cette présence active, cet activisme, cette proximité comme cette constance demeurent nos principaux atouts.

L’étude de l’histoire universelle le démontre, rien n’est inéluctable, rien n’est écrit. De la lutte nait l’espoir et l’espoir déplace les montagnes ! »

L’intégralité de l’intervention de Jean-Paul Lecoq… Intervention JPL conf St Romain

Interco en région havraise : pour ouvrir le débat que l’Etat refuse, Jean-Paul Lecoq écrit aux maires

LECOQ

En matière d’intercommunalité, l’Etat remet le couvert en ne tirant visiblement aucun enseignement de ses erreurs passées. Les gouvernements se succèdent, les mêmes logiques demeurent. Il convient coûte que coûte de regrouper les intercommunalités au gré des intérêts politiques du pouvoir en place, sans cohérence, sans réelle concertation des habitants, sans prise en compte des réalités qu’ils vivent au quotidien.

La région havraise s’est déjà vue privée arbitrairement de sa vocation à devenir la métropole de l’Estuaire pour ne pas faire d’ombre à la métropole rouennaise naissante. Ce n’est du reste que partie remise !

Cette fois l’Etat veut marier l’agglomération havraise (237.000 habitants) avec la communauté de communes de Criquetot l’Esneval en grande difficulté budgétaire (16.400 habitants), se refusant à envisager dans le même temps un élargissement vers l’est et la communauté de communes de Saint-Romain, Caux Estuaire (18.000 habitants), qui elle, est autorisée par l’Etat à rester seule.

Jean-Paul Lecoq, Maire de Gonfreville l’Orcher, Vice-Président de l’agglomération havraise et Conseiller Départemental du Havre, vient d’adresser un courrier à l’ensemble des maires concernés pour les appeler à ouvrir le débat et ainsi ouvrir la porte d’une collaboration intelligente que le gouvernement a décidé de laisser fermer à double tour pour ne pas contrarier les élus socialistes.

Pour télécharger la lettre ouverte… Let ouverte JP Lecoq

Régionales 2015, l’appel des élus du Front de Gauche au Département…

Bandeau de l'appel

Pour amplifier le rassemblement dans une contre-offensive anti-libérale et porter ensemble une alternative politique : citoyens, acteurs du mouvement social, militants ou sympathisants Front de Gauche, écologistes, Nouvelle Donne, NPA, socialistes en rupture avec le social-libéralisme gouvernemental, unissons nos efforts partout en Normandie.

Débattons ensemble, élaborons en commun dans des ateliers, des assemblées citoyennes afin de construire, avec les organisations politiques, un projet régional social, écologiste, féministe et solidaire.

Il est absolument impératif que celles et ceux qui partagent pour l’essentiel les mêmes aspirations soient largement rassemblés sur une même liste.

Les élus communistes et républicains, Front de Gauche, au Département de Seine-Maritime signe et appellent à signer l’appel lancé par le Parti Communiste Français, Ensemble et le Front de Gauche…

* Le texte de l’appel à télécharger… adresse résister unir construire en Normandie

* Pour renvoyer votre appel signé : Groupe Front de Gauche – Département de Seine Maritime – 16 quai Corneille 76000 Rouen ou par mail auprès de sebastien.giard@seinemaritime.fr

Conseil Départemental du 22 juin, les élus communistes face aux défenseurs du Libéralisme…

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Après l’installation en avril du nouveau Conseil Départemental, la séance plénière du 23 juin fut l’occasion pour la nouvelle majorité de Droite, de prendre ses premières mesures qui, sans surprise, consistent à donner priorité au désendettement, au détriment du renforcement de l’investissement (désormais à un niveau historiquement bas) et de la couverture à un niveau adapté, des besoins des seinomarins…

Se défendant pourtant, face aux interventions répétées des élus du groupe qui sont montés au front inlassablement durant toute la séance, de renforcer l’austérité précédemment engagée par les socialistes, le Président n’a pas su, et pour cause, expliquer comment il pouvait tout à la fois : renforcer les moyens des services notamment dans les secteurs des solidarités, conforter les investissements, maintenir le maillage de proximité des services départementaux, aider davantage les communes, tout en n’augmentant pas la fiscalité et en diminuant l’endettement, le tout dans un contexte marqué par une baisse sans précédent des dotations de l’Etat… Et pour cause, la seule réponse de la Droite à cette équation s’appelle l’austérité et par conséquent la suppression ou la diminution de services ou de dispositifs départementaux, mais chut, ceci est un secret… de polichinelle. Le Département prépare bel et bien un « service minimum » comme l’avait dénoncé Hubert Wulfranc lors de l’élection du Président.

La nouvelle majorité aurait-elle honte d’être libérale ?

C’est la question que Jean-Paul Lecoq puis Hubert Wulfranc ont par conséquent posé à plusieurs reprises, notant au passage que le début de certaines interventions comme celle de la Présidente du Groupe de la majorité ou du Vice Président en charge de l’agriculture (sur la nécessité d’une nouvelle politique agricole, sur la baisse des dotations de l’Etat ou encore sur l’importance du service public de proximité), ressemblaient beaucoup à ce que les élus communistes disent depuis longtemps. Les mettant en contradiction, les élus communistes ont rappelé que vouloir une intervention de l’Etat et des collectivités dans l’économie, ce n’était pourtant pas très libéral… Quant aux élus socialistes, bien silencieux dans l’ensemble en comparaison au nombre et à la force des interventions des élus communistes et républicains, aucun doute possible : tous derrière le gouvernement en attendant des jours meilleurs et une reprise de la croissance que l’un d’eux a même affirmé avoir constaté, ce qui n’a pas manqué de provoquer les éclats de rire de l’assemblée…

En Direct juin 2015

Projet de canal Seine Nord, une table qui ne tourne pas rond…

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Pour répondre aux nombreuses démarches engagées contre les graves menaces pour les ports, l’économie et l’emploi normands que comporte, en l’état, la construction du Canal Seine Nord validée récemment par le Gouvernement, une table ronde était organisée ce matin par les représentants de l’Etat, en sous-préfecture du Havre.

L’occasion pour les acteurs sociaux, économiques et les élus du territoire qui ne sont pas restés silencieux, de réaffirmer que le gouvernement a encore la possibilité de faire de la construction de ce canal européen un projet qui unisse au lieu de diviser les territoires, de les opposer.

Cela nécessite des investissements importants pour accroitre le fret fluvial et ferroviaire et ainsi rattraper le retard considérable accumulé dans ce domaine par nos ports, en raison de l’absence d’une volonté forte de l’Etat, pour développer les atouts considérables de notre façade maritime.

Mais de stratégie au service du développement maritime national, de volonté politique claire pour miser sur les ports français et favoriser leur empreinte écologique indispensable à leur attractivité, il n’en fut guère question ce matin de la part des représentants de l’Etat.

Une simple navigation à vue, sans cap, ni carburant. A ce rythme le Gouvernement joue clairement contre l’intérêt national pour se ranger une fois de plus derrière celui de Bruxelles.

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communiqué de JP Lecoq après table ronde