Archive dans 24 février 2017

Tribune de mars 2017 : Construire la France d’après

Tribune du Groupe Communiste et Républicain, Front de Gauche de Seine-Maritime

Bulletin départemental du mois de mars 2017

 

CONSTRUIRE LA FRANCE D’APRES

La France, redevenue la 5e puissance économique mondiale, compte pourtant 8,8 millions de pauvres (1 million de plus en 10 ans) et 12 millions de Français sont touchés par la crise du logement.

Pendant ce temps-là, le nombre de millionnaires a progressé pour atteindre 2,2 millions et le niveau des richesses a explosé.

Ainsi, 10 familles ont vu leur patrimoine grossir de 57 milliards, soit 3 fois le budget des allocations familiales et du RSA réunis. En France, en 15 ans, les 10 % les plus riches ont capté 54 % de l’augmentation des richesses nationales.

Pourtant, en Seine-Maritime, près d’un habitant sur 10 est couvert par le Revenu de Solidarité Active, notre Département comptant plus de 11 % de chômeurs.

Dans un pays où les richesses progressent au même rythme que la misère, le chômage et la précarité, la question n’est plus de savoir dans quelle société vivons-nous, mais bien dans quel pays voulons-nous vivre demain.

Une autre perspective, un autre cap, une autre République sont à portée de vote pour que le progrès et l’humain priment d’abord, par une nouvelle répartition du travail et des richesses, par un retour en force de l’Etat et de ses citoyens.

En tout cas, chacun de nous, lors des élections du printemps, aura un choix à faire. Car en votant ou en ne votant pas, chaque citoyen contribuera à définir la France d’après, celle qui sortira des urnes en mai et juin prochain.

Télécharger la tribune : Tribune 2017 03

Le port de pêche du Havre en rade d’investissements et orphelin de collectivité ? Jean-Paul Lecoq saisit la Préfète

Le port de pêche du Havre qui a besoin d’investissements se retrouverait actuellement dépourvu d’une collectivité de tutelle compétente pour son financement… Ce méli-mélo, résultat des diverses réformes sur les compétences voulues par les gouvernements successifs pour officiellement « simplifier » le mille feuille administratif, débouche une fois encore sur des situations ubuesques… Forcément l’objectif était ailleurs : faire des économies au nom de l’austérité pour concentrer l’argent public ailleurs, c’est-à-dire dans les poches des actionnaires ! Pour le coup c’est réussi, plus personne semble pouvoir financer le port de pêche !

Jean-Paul Lecoq a décidé de ne pas en rester là et a donc saisi la Préfète de Région pour qu’elle clarifie les choses.

« Madame la Préfète,

Comme vous le savez, le port de pêche du Havre constitue un maillon important de la filière des produits de la mer en Seine-Maritime, la pêche maritime étant un secteur essentiel pour l’activité économique, l’attractivité et l’identité de notre département.

C’est notamment ce qu’il ressort de l’étude réalisée par l’ancienne agence Seine-Maritime Expansion en juin 2016, présentée en Conseil départemental le 4 octobre dernier.

Or, ce port de pêche est confronté à un besoin urgent d’investissements publics qu’une absence d’identification de son autorité administrative compétente pour sa gestion bloque visiblement.

Ainsi, de par la loi et son statut, le Grand Port Maritime du Havre ne s’estime plus compétent en matière de port de pêche, ce que son directeur m’a confirmé ce matin à l’issue du Conseil de développement.

Le Département de la Seine-Maritime le serait de fait, à ceci près qu’il n’a pas délibéré pour adopter cette compétence, d’autant plus que la Région pourrait également le devenir en raison de son positionnement en faveur des ports de dimension régionale et de leurs activités.

Aussi, à ce jour, aucune collectivité ne s’estime compétente pour agir et travailler avec les marins pêcheurs à l’émergence d’un plan d’investissements. Cette situation ne saurait durer, la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République étant censée clarifier les compétences administratives et non les compliquer davantage. 

Il me serait donc utile de pouvoir connaître la position de l’Etat concernant cette situation, tout en vous suggérant de bien vouloir organiser une réunion sur cette question avec les représentants des différents acteurs concernés. Réunion à laquelle je sollicite d’être invité.

Dans ces attentes,

Je vous prie de croire, Madame la Préfète, en l’assurance de toute ma considération. »

Pour télécharger le courrier : 2017 02 09 – Port de pêche du Havre

 

 

 

 

Situation de l’EPA Helen Keller au Havre-Bléville et des majeurs protégés en établissement d’accueil : intervention de Sophie Hervé et Jean-Paul Lecoq

En raison de leurs liens et de leur implication au sein de l’ESAT de l’Estuaire, Sophie Hervé et Jean-Paul Lecoq ont été saisis par des parents de majeurs protégés, constitués en collectif, sur la situation de l’Etablissement Public Administratif (EPA) Helen Keller du Havre.

Son foyer d’hébergement accueille aujourd’hui 38 personnes aux prises avec différents handicaps, dont 20 ne sont plus éligibles aux conditions d’accueil, du fait de leur impossibilité de fréquenter l’Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) également implanté sur site.

Les parents de ces 20 personnes ont donc été priés de rechercher des places disponibles vers des établissements plus appropriés, la vocation de l’EPA Helen Keller étant d’accueillir prioritairement des travailleurs handicapés au sein de l’ESAT.

Sauf que, les places disponibles en question semblent de toute évidence manquer cruellement pour recevoir des majeurs vieillissants confrontés, pour certains, à des pathologies nouvelles.

Et visiblement cette situation n’est pas isolée et impose une implication forte du Département pour y remédier.

Cependant et sur la situation spécifique de l’EPA Helen Keller, il semblerait que la transformation de son foyer d’hébergement en Maison d’Accueil Médicalisée (MAS) permettrait d’apporter une solution adaptée à ces personnes, en même temps qu’elle constituerait une réponse d’avenir dans la prise en compte de cette problématique.

Rejoignant le constat dressé par le collectif comme quoi la société, pour ne pas dire le pouvoir politique au niveau national et départemental, n’a pas su prendre en compte, dans les temps, les problématiques posées par l’allongement de la vie et notamment la prise en compte des besoins liés au vieillissement, il s’agit donc aujourd’hui, prioritairement, de pouvoir apporter des réponses aux situations concrètes qui se posent.

C’est pourquoi les deux conseillers départementaux ont décidé d’interpeller le Président du Département à travers un courrier rendu public pour connaître ses intentions concernant le problème soulevé par le collectif de parents de l’EPA Helen Keller, ainsi que son position sur la transformation possible de son foyer d’hébergement en Maison d’Accueil Médicalisée.

Pour télécharger le courrier adressé au Président du Département : Courrier EPA Helen Keller

Suite à cette intervention, la situation semble se débloquer comme vient de l’écrire le collectif des parents…

Pour télécharger le courrier du collectif : Courrier suite

 

 

Pour que Le Havre se donne les moyens de soutenir ses étudiants : les élus communistes appuient les revendications de l’UNEF du Havre

En réponse au courrier adressé par l’UNEF du Havre à l’ensemble des élus siégeant au sein de la Communauté de l’agglomération havraise (CODAH), les élus communistes ont tenu à apporter, à travers un courrier collectif rendu public, leur « total soutien pour obtenir la satisfaction de vos revendications légitimes en matière de transport et de stationnement pour les étudiants au Havre« .

Avant de rappeler que « les étudiants doivent pouvoir bénéficier d’un vrai statut et donc, notamment, de tarifs particuliers pour les transports en commun ou la gratuité des parkings autour des espaces universitaires. Il en va de même pour les conditions d’accès à une restauration collective proche des sites universitaires.

Le Havre qui veut être reconnue comme une grande ville universitaire doit se donner les moyens de soutenir ses étudiants.

Plus globalement, nous militons contre la généralisation du stationnement payant au Havre et ses effets inacceptables sur le pouvoir d’achat de nombreux usagers. Nous plaidons également pour une action volontariste sur les tarifs des transports en commun, beaucoup trop couteux et totalement inadaptés si l’on veut vraiment développer le recours aux transports collectifs sur l’agglomération havraise.

Ces idées font leur chemin, même si elles se heurtent encore aux logiques comptables de certains élus qui, alors que l’argent public finance déjà le transport et le stationnement via l’impôt notamment, n’ont aucun scrupule à demander à l’usager de les financer une seconde fois. Et, qui plus est, sans se préoccuper de leur capacité financière.« 

Les élus communistes de la CODAH, tous signataires du courrier (Christine Morel, Jean-Paul Lecoq, Nathalie Nail, Gaby Brault, Alban Bruneau, Marie-Claire Doumbia et Michel Toulouzan) ont prévu d’intervenir de nouveau sur ce sujet lors du Conseil communautaire du jeudi 9 février.

Pour télécharger l’intégralité de la réponse des élus communistes : Let UNEF transport et stationnement

Ci-dessous le courrier adressé par l’UNEF à l’ensemble des élus de la CODAH :

« Messieurs, Madame, les élus,

Je vous contacte au nom de la section locale de l’UNEF à propos de la campagne transport que nous menons depuis plusieurs mois.

En effet nous avons questionné près de 1000 étudiant.e.s par rapport à leurs problématiques vis à vis de leurs moyens de déplacements.

De ces questionnaires sont ressortis deux exigences principales : la nécessité de la création d’un véritable tarif étudiant aligné sur le tarif précaire, qui est de 12,20€ et la gratuité des parkings autour des sites universitaires.

Sur la base de ces deux exigences nous avons fait  une pétition qui a déjà plus de 2000 étudiant.e.s. signataires.

Il apparaît clairement que la situation financière des étudiant.e.s au Havre est extrêmement précaire et que les tarifs du réseau LiA, ou des parkings autour des sites universitaires, sont beaucoup trop élevés pour des budgets de plus plus en restreints.

De plus, en comparaison à d’autres villes (Rouen, Grenoble ou Marseille pour n’en citer que quelques unes) les tarifs sont au Havre très élevés, pour un réseau de taille très limitée et des parkings souvent surchargés.

Nous avons demandé un rendez-vous avec le maire du havre et président de la CODAH monsieur Edouard Philippe nous n’avons pour le moment reçu aucune réponse de sa part, malgré une interpellation publique lors du Forum des Enseignements Supérieurs le 27 janvier 2017. Nous aimerions le soutien d’élus au conseil communautaire de la CODAH auquel vous appartenez.

Nous souhaiterions, en effet, que vous souteniez les demandes des étudiant.e.s auprès de la CODAH.

De plus nous aimerions, si possible, directement intervenir au prochain conseil communautaire  de la CODAH se déroulant le 9 février prochain.

Pourrions nous compter sur votre soutien dans le cas où nous seront présent.e.s devant le  conseil communautaire  de la CODAH ?

Nous vous prions d’agréer Madame, Messieurs, l’expression de nos sentiments distingués. »

 

Axe Seine : le gouvernement navigue à vue !

Suite à la visite de Bernard Cazeneuve hier à Rouen et à ses effets d’annonce concernant l’axe Seine, Jean-Paul Lecoq, Maire de Gonfreville l’Orcher et Conseiller Départemental a souhaité réagir à travers un communiqué.

« Tentant de répondre aux nombreuses démarches engagées contre les graves menaces pour les ports, l’économie et l’emploi normands que comporte, en l’état, la construction du Canal Seine Nord validée récemment par le Gouvernement, le 1er Ministre a annoncé 300 millions d’apport de l’Etat en faveur du développement de l’axe Seine.

Un engagement sans commune mesure avec les 2 milliards qu’il va consacrer à la création du canal, et très éloigné des enjeux qui se posent et des investissements nécessaires à la consolidation du port de Rouen et au développement du port du Havre. »

Avant de réclamer : « L’Etat se doit par conséquent d’investir 1 milliard d’euros (soit la moitié de ce qu’il met sur la table pour le canal) sur l’axe Seine afin de garantir que le canal ne vienne pas concurrencer de manière déloyale nos ports et ses emplois. Avec 300 millions annoncés hier, nous sommes loin du compte. »

Vendredi, Thierry Foucaud, Sénateur communiste de Seine-Maritime avait également interpellé le 1er Ministre : « A l’heure même où le canal Seine Nord qui reliera directement les ports concurrents du nord de l’Europe au bassin parisien, menaçant de transformer la Normandie en Finistère touristique, vient d’être lancé, l’axe Seine doit obtenir les financements publics qu’il mérite.

J’étais d’ailleurs intervenu en séance publique au Sénat lors de l’examen de la loi Macron pour alerter sur ces problématiques d’aménagement du nord de la France, où emplois et savoir-faire normands seront demain sacrifiés aux profits des ports concurrents du nord de l’Europe.

Avec Hubert Wulfranc notamment, nous avons porté à plusieurs reprises ces inquiétudes et un certain nombre de propositions au sein de la Métropole Rouen Normandie – où nous n’avons pas eu d’écho auprès de la majorité socialiste – ainsi qu’auprès du ministère des transports, comme ont pu le faire mes collègues Jean-Paul Lecoq sur l’estuaire, Sébastien Jumel dans le nord du département et nos élus un peu partout dans notre grande région.

Au Sénat, nous demandons avec le Groupe Communiste Républicain et Citoyen depuis le mois de septembre dernier au gouvernement l’organisation d’un débat sur la politique industrielle de la France.

Nous n’avons eu aucune réponse.

Fin décembre, je suis encore intervenu dans le cadre des questions d’actualités, afin d’interpeller directement le Premier Ministre en séance publique sur notre exigence à ce que se tiennent ces discussions.

Les élu-e-s communistes et républicains de Seine-Maritime formulent la demande concrète d’un plan d’investissements d’un milliard d’euros sur 5 ans dédié à l’axe Seine, budget correspondant à la moitié de ce qui a été débloqué par l’Etat pour la construction du canal Seine Nord.

Cet apport serait à même de participer à définir une stratégie publique de sauvegarde du complexe industriel présent sur l’axe Seine et notamment de ses composants essentiels que sont la cimenterie, la pétrochimie, l’automobile, la sidérurgie et la papeterie. »

Au printemps, les élus communistes avaient publié un livre blanc sur la nécessité d’investir massivement en faveur de l’axe Seine, de ses ports et de ses industries.

Télécharger le communiqué de Jean-Paul Lecoq : communiqué de JP Lecoq

Télécharger le communiqué de Thierry Foucaud : Communiqué Thierry Foucaud

Télécharger le livre blanc consacré à l’Axe Seine publié par les élus communistes : SeineAxe Expression ADECR