Archive dans 23 février 2016

Dotation Horaire Globale des collèges havrais : la Ministre renvoyée à sa (mauvaise) copie

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A l’heure où la Ministre de l’Education parade en région havraise pour découvrir les bienfaits d’une école modèle, Sophie Hervé, Conseillère départementale l’interpelle concernant l’insuffisance « historique » des dotations horaires des collèges du Havre et de son agglomération. Une baisse des moyens d’enseignement pour les collèges qui en dit long sur la volonté du gouvernement de faire de l’éducation une priorité et la réalité de sa prétendue réforme du collège.

Le courrier de Sophie Hervé à télécharger : Let SH Ministre EN DHG Havre

Terminal multimodal du port du Havre : Jean-Paul Lecoq en appelle au retour en force du public et de l’intérêt général !

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Jean-Paul Lecoq, Maire de Gonfreville l’Orcher et Conseiller départemental, membre du Conseil de Développement du Grand Port Maritime du Havre (GPMH), a souhaité rendre public le courrier qu’il a adressé à la direction du GPMH pour demander qu’elle prenne rapidement l’initiative pour sortir le terminal multimodal, pourtant flambant neuf, de l’impasse privée dans laquelle il se trouve.

Jean-Paul Lecoq propose notamment l’organisation d’une table ronde avec les différents acteurs concernés, ou susceptibles d’être mobilisés, dont le savoir-faire pourrait garantir la pleine réussite de cet outil attendu : dockers, portuaires, cheminots, logisticiens, SNCF, Voies Navigables de France sous l’égide du GPMH.

Dans le même temps, il a également sollicité le Président de la CODAH afin que l’agglomération havraise puisse relayer cette proposition, en demandant l’inscription de ce dossier à l’ordre du jour du prochain Bureau communautaire.

Jean-Paul Lecoq estime que « l’expérience calamiteuse qui peut être facilement tirée de la gestion privatisée et privative de ce dossier plaide en effet pour une mobilisation large, dans un esprit d’intérêt général et non de rentabilité financière à court terme et donc de courte vue, de tous ceux qui ont à cœur de doter la place portuaire havraise d’un outil de développement durable et de développement commercial éthique ».

Cet outil destiné à favoriser le transport par le fer et par le fluvial des marchandises débarquées au Havre a couté 137 millions d’euros dont 70 millions d’argent public. Laissé aux mains d’opérateurs privés incapables de le faire fonctionner, il est aujourd’hui planté et avec lui les belles ambitions qu’il portait.

Télécharger la lettre ouverte de Jean-Paul LecoqLet JPL GPMH

 

Cimenterie Lafarge : Thierry Foucaud interpelle le gouvernement

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Thierry Foucaud, Sénateur, a relayé la démarche de Jean-Paul Lecoq et de Gilbert Le Maître, Maire de St Vigor, pour demander au Ministre de l’économie et à la Préfète de Région l’organisation d’une table ronde pour sauvegarder le site Lafarge, ses emplois et sa production locale.

Pour télécharger les courriers de Thierry Foucaud : Let TF Lafarge Mme la Préfète / Let T. Foucaud à Macron

Cimenterie Lafarge : mobilisation pour sauver le site de production et ses emplois

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Jean-Paul Lecoq, Conseiller départemental et Maire de Gonfreville l’Orcher, accompagné du Maire de St Vigor d’Ymonville Gilbert Le Maître, a rencontré les représentants et la direction de l’usine Lafarge près du Havre. A l’issue il a appelé à la mobilisation générale pour la sauvegarde de la cimenterie, de tous ses emplois et de la production de clinker et de ciment « Made in Le Havre Normandie ». Il demande de la tenue d’une table ronde d’urgence à cet effet.

Le groupe Lafarge, fusionné depuis l’année dernière avec le suisse Holcim, vient d’annoncer un plan de restructuration de ses usines en France entrainant, avant la fin de l’année, la reconversion de son site de la zone industrialo-portuaire alimenté par la carrière de St Vigor d’Ymonville, en simple station de broyage de clinker importé.

Cette décision, si elle était mise en œuvre, entrainerait la perte localement de 111 emplois sur les 144 emplois actuels, un impact lourd sur les 700 à 750 emplois indirects liés à cette usine de production de ciment et de clinker, l’arrêt de l’exploitation de la carrière et sa reconversion en station de stockage, ainsi qu’un préjudice porté à l’économie circulaire, l’utilisation des fours de Lafarge étant fréquente pour valoriser en énergie des matériaux impropres.

Elle aurait également comme conséquence, dans le cadre des futurs chantiers de construction de notre région, de recourir à du clinker importé et du ciment frabriqué ailleurs alors même que nous disposons actuellement d’un site de production qui a largement fait ses preuves, tant en matière écologique, qu’en matière de qualité.

Ce plan de restructuration est une aberration sur le plan social, sur le plan sociétal, sur le plan écologique, il l’est également sur le plan économique, l’usine de St Vigor étant parfaitement viable.

La décision du nouveau groupe prenant prétexte de la baisse constante du marché depuis le début de la crise de 2008, s’inscrit dans une logique de rentabilité financière toujours plus forte pour les actionnaires. En effet, ni les parts de marché de Lafarge (stables depuis le début de la crise), ni ses marges bénéficiaires proches de 30 % (constantes également depuis des années) permettent de considérer cette décision stratégique comme une conséquence de difficultés économiques telle que l’absence de rentabilité.

C’est d’autant plus avéré qu’en 2013, la direction nationale du groupe avait fait adopter par les salariés du site normand un plan de compétitivité qui a dépassé ses objectifs en 2015. 80 millions d’investissements devaient l’accompagner, 17 millions ont été réalisés.

Or, le plan de restructuration annoncé se trouve en totale contradiction avec chaque point de l’argumentaire développé en 2013 par la direction nationale du groupe. Cet argumentaire vantait les mérites économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux d’une production locale de ciment, en opposition avec les stations de broyage de clinker importé, alors portées par ses concurrents.

Télécharger le communiqué de Jean-Paul Lecoq : Communiqué de presse

Télécharger l’intervention de Thierry Foucaud, Sénateur, auprès du Gouvernement : Let T. Foucaud à Macron

Conseil départemental du 2 février : le Front de Gauche, vent debout contre l’austérité, ne lâche rien !!

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Jeu du chat et de la souris entre la Droite et le PS lors de la session plénière du Conseil départemental du 2 février consacrée notamment au budget. Simple « jeu de rôle » dénoncé par le groupe communiste et républicain Front de Gauche, qui a appelé à une « rupture » avec des politiques économiques et sociales similaires qui conduisent dans le mur… celui se trouvant au fond de l’impasse de l’austérité !

Une séance au cours de laquelle les élus du groupe ont occupé le terrain sur le mode « On lâche rien ! » à travers notamment une douzaine d’interventions argumentées sur les différents sujets à l’ordre du jour :

  • pour la consolidation du secteur public de l’aide à domicile ;
  • pour le respect de la décision du juge judiciaire en matière d’allocations et de contributions familiales pour les enfants placés ;
  • pour que l’aménagement des véloroutes ne s’accompagne pas de destruction de voies ferrées délaissées par la SNCF ;
  • pour que les entreprises percevant des financements publics soient contraintes de devenir mécènes ou partenaires des collectivités locales ;
  • pour que le développement du numérique s’accélère et soit garanti ou encore pour que le schéma de développement touristique intègre un volet dédié au tourisme social, industriel et portuaire…

Changement de stratégie, opportunisme, ralliement ou simple coïncidence (?…) le groupe socialiste est intervenu à plusieurs reprises pour soutenir les positions prises et pour relayer, certes avec d’autres termes, les arguments des élus communistes, Front de Gauche.

Quant à la Droite, visiblement gênée pour mettre en cohérence ses propos de campagne avec la réalité de ses actes maintenant qu’elle est assise dans le poste de pilotage, elle a paré au plus pressé entre modification de dispositifs départementaux, effets d’annonce et postures de gestion estampillées « Chambre Régionale des Comptes ». Une Droite qui s’est privée des quelques marges de manœuvre existantes, dans un contexte de baisse historique des dotations et compensations de l’Etat, en jetant tous les crédits disponibles dans le remboursement accéléré de la dette (50 millions dont 30 résultant des transferts à la métropole rouennaise). Elle a engagé ainsi son œuvre d’austérité départementale, ce choix entrainant des premières conséquences concrètes sur la baisse du niveau d’intervention du Département.

Enfin, le groupe des deux élus indépendants du canton de Bolbec s’est souvent réjoui de la simplification des dispositifs départementaux et du régime engagé en faveur du désendettement… tout en craignant, paradoxalement, que les communes en soient les principales victimes…

Le résumé des débats et interventions du groupe communiste et républicain, Front de Gauche, à télécharger : En Direct 2016 01

Les meilleurs extraits des interventions à télécharger : En Direct 2016 01 – Extraits

Débat de politique départementale du 2 février : le Front de Gauche dénonce les jeux de rôle !

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La séance du Conseil départemental du 2 février s’est ouverte par le traditionnel débat de politique départementale dont le maintien avait été obtenu en début de mandat par le groupe communiste, Front de Gauche.

La Droite a lancé le débat en fustigeant le plan de lutte contre le chômage annoncé récemment par le Président de la République, le réduisant à de « simples effets d’annonce non financés, de courte vue… des mesurettes cosmétiques » avant de revenir sur la progression du nombre de demandeurs d’emploi et de la pauvreté en Seine-Maritime. Le reste de l’intervention s’est transformé en plaidoyer en faveur des propositions du MEDEF et de réquisitoire contre les 35 heures, se réjouissant au passage que « le gouvernement en vienne progressivement à des mesures que nous proposons depuis longtemps », tout en regrettant que cela arrive « bien tardivement ».

L’occasion pour Didier Marie (PS) de défendre l’action du gouvernement et d’appeler à se « rassembler » contre le chômage plutôt que de prendre « en otage » les privés d’emploi. Se croyant bon d’énumérer toutes les mesures prises en faveur des entreprises pour justifier la politique suivie pour lutter contre le chômage, il a invité chacun à « plus de responsabilité », ajoutant que l’augmentation du chômage serait également due à la démographie dynamique de la France !!

Hubert Wulfranc pour le groupe communiste, Front de Gauche, a rebondi sur cette intervention pour constater « qu’en effet le chômage rassemble aujourd’hui, il rassemble pour l’aggraver ! » avant « d’énoncer pour les dénoncer » les mesures en cause : « euthanasie programmée des 35 heures, réforme du contrat de travail et du code du travail (…) témoignent en effet d’un rassemblement mais surement pas celui que les salariés et les privés d’emploi attentent ». Ironisant sur le fait que « la Droite se plaint finalement que le gouvernement n’avance pas suffisamment vite sur ses propres propositions » il a appelé à une autre politique « de toute urgence ! ».

Pour le deuxième débat de la matinée à l’initiative du groupe des indépendants, Dominique Métot s’est félicité de la suppression des Contrats de Proximité et de Solidarité et du 276, « dispositifs trop complexes », avant de s’inquiéter des nouveaux critères envisagés par la majorité en matière de soutiens destinés au bloc communal. Des nouveaux critères risquant de conduire à un « désengagement des zones les plus peuplées en faveur des zones rurales ».

La Droite, par la voix de Blandine Lefebvre, a justifié « la refonte engagée des dispositifs avec pour objectif un recentrage des aides en raison des difficultés financières et de la dette abyssale du Département… Il convient également d’aller vers plus de simplification et de concertation, les élus locaux ne devant plus rentrer dans des cases pour obtenir un soutien départemental ». Le groupe socialiste avait alors beau jeu de rappeler que les dispositifs supprimés, dont il a donné la liste, « répondaient justement à un souci de répartition équitable et transparente de l’aide Départementale en faveur des communes et intercommunalités ».

Hubert Wulfranc a tenu pour sa part à préciser, en faisant allusion à la célèbre phrase de David Vincent que « le cauchemar a déjà commencé !! » en matière d’équité, citant la prochaine modification du calcul des subventions versées par le Département et appelée modulation :

« La modulation : c’est doux comme une mélodie, le réveil sera pourtant brutal pour certaines associations et communes ! Car elle consiste à tenir compte des ratios comptables des collectivités locales plutôt que de la richesse de ses habitants. En clair, les subventions départementales serviront en priorité les territoires dont les populations sont les plus favorisées. Une belle mesure de Droite ! Ce n’est pas une mesure de justice mais une mesure d’iniquité. Les communes ou intercommunalités ayant une population pauvre vont encore être défavorisées alors que des communes résidentielles avec une faible activité économique et sociale, mais avec une population aisée, seront les grandes gagnantes de cette modulation ».

Le troisième débat fut ouvert par Hubert Wulfranc sur le thème : « l’Assemblée des Départements de France et le Département de Seine Maritime en guerre contre le Gouvernement ? De la parole aux actes… ». Partant du constat de « leur incapacité à régler les problèmes auxquels notre société est confrontée depuis des années, sous le coup de l’urgence sociale frappant une majorité de nos concitoyens, les pensionnés du pouvoir, ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier qui s’y verraient bien y retourner demain, font diversion pour masquer leurs propres compromissions, bien qu’ils partagent globalement la même feuille de route libérale ».

 Prenant l’exemple de l’Association des Départements de France dominée aujourd’hui par la Droite « qui multiplie les coups de menton médiatique pour marquer son opposition au Gouvernement sur la question du financement des allocations individuelles de solidarité et en particulier du RSA » il a raillé « le simple jeu de rôle » auquel se livrent le PS et la Droite selon qui est au gouvernement et qui est dans l’opposition : « Or loin de ces coups de menton, et des propos guerriers contre l’austérité imposée par le Gouvernement, c’est un repli austéritaire assumé qu’organise la droite et ce, en totale osmose avec la politique gouvernementale des Valls, Macron, Sapin et Lebranchu. A ce titre, permettez-moi de vous illustrer cette osmose idéologique et politique ». Et de développer les exemples sur la dégressivité de l’indemnisation du chômage, le code du travail, les 35 heures, les licenciements ou encore les accords d’entreprise « là où la pression patronale est la plus forte ».

Fustigeant cette « course à l’échalote de l’austérité », Hubert Wulfranc a appelé à un changement de cap porté par les élus communistes : « lutter contre le chômage, ce n’est pas faciliter les licenciements ou accorder des cadeaux au patronat dans l’espoir d’hypothétiques embauches. C’est d’abord défendre l’économie française sur tous les fronts par une intervention forte de l’Etat : pour construire une politique portuaire et maritime, pour un développement du transport ferroviaire, pour une politique agricole basée sur la proximité, pour une politique de réindustrialisation, une politique du raffinage, une politique de relocalisation ».

Poursuivant en dénonçant « cette accointance idéologique et politique entre le gouvernement et la Droite », Hubert Wulfranc a souligné que lutter contre le chômage, c’est aussi « mettre en échec, en frappant là où ça fait mal, c’est-à-dire sur leurs comptes en banque, les dirigeants d’entreprise et actionnaires qui licencient abusivement. A ce titre, je me permets de vous rappeler que les parlementaires communistes ont soumis en 2013 une proposition de loi visant à interdire les licenciements boursiers ainsi que les licenciements abusifs. Lutter pour l’emploi, c’est aussi encourager la reprise d’entreprise par ses salariés ou encore la commande publique et notamment avoir le droit de favoriser celles qui misent sur l’emploi local, sur la production locale ».

Et de conclure que « déplorer ou dénoncer ne suffit pas. Il faut agir et aller chercher l’argent là où il se trouve, par exemple en ouvrant le chantier d’une véritable réforme de la fiscalité qui mettrait davantage à contribution les produits financiers et les bénéfices, ou autres plus-values, qui s’exonèrent très largement aujourd’hui de la solidarité nationale via de savants montages financiers et fiscaux tolérés par nos lois nationales ».

Agnès Firmin Le Bodo, pour la Droite, s’est « défendue d’être en guerre contre qui que ce soit, juste une démarche pragmatique : simplifier le mille-feuille, en revenir à la notion de juste droit en matière d’aide sociale et obtenir de l’Etat la compensation des allocations de solidarité », avant de dérouler la feuille de route que s’est fixée la majorité départementale.

Hubert Wulfranc a tenu à remercier sa collègue pour sa « réponse technique » tout en lui faisant remarquer qu’il s’agissait de sa part « d’une interpellation politique ». Puis d’ajouter : « j’invite nos contradicteurs à plus de clarté. J’aimerais entendre : oui au nom de la liberté nous assumons le choix de laisser les chefs d’entreprise faire ce qu’ils veulent… oui entre Macron et nous il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de cigarette ! ». Des précisions qui auront visiblement laissé le groupe socialiste sans voix puisqu’aucun de ses membres n’est intervenu dans ce débat.

Pour le dernier débat de la matinée à l’initiative du groupe socialiste, Nicolas Rouly a dressé le premier bilan de la majorité départementale en la plaçant devant ses contradictions et en rappelant celui de la précédente mandature. Concluant que l’équation à laquelle est soumise la majorité « ne relève pas des mathématiques mais de la magie », il a dénoncé son GPS : « un GPS qui n’est pas un Grand Projet Seinomarin mais une Grave Panne Sociale ». Une feuille route qu’il a résumé en deux mots : «Artifice et Sacrifice ». « Une leçon d’autosatisfaction » pour le Président Martin qui a rappelé au groupe socialiste le résultat et les enseignements à tirer des dernières élections avant de refermer le débat. Un débat matinal qui tourna au théâtre lorsque Marie Le Vern voulant répliquer à la Droite en citant du Molière s’est emmêlée les pieds dans les vers.

Pour télécharger l’intervention complète d’Hubert Wulfranc : Intervention DPD février 2016

Budget 2016 du Département : budget centriste, budget triste !!

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Le projet de budget étudié par le Conseil départemental du 2 février, objet de longues présentations liminaires de la part de chaque vice-président souhaitant successivement justifier les choix et arbitrages opérés, a fait dire à Hubert Wulfranc : « vous avez engagé le Département dans une politique de surenchère en faveur du désendettement. C’est votre marque de fabrique, il ne s’agit pas d’une erreur, mais d’une faute. Assainissement des comptes publics selon vous, casse du secteur public selon nous. Car cette logique libérale appliquée à l’échelle territoriale conduit tout simplement à une réduction du niveau d’intervention publique du Département au détriment des seinomarins, des communes et de l’activité économique ».

Et de mettre en garde contre les effets de cette position doctrinaire : « non seulement vous vous privez ainsi de marges de manœuvre, mais pire encore, vous êtes obligés de supprimer des dispositifs et réduire des financements. Résultat : budget centriste, budget triste ! Votre budget permet en effet, comme l’a souligné votre vice-président en charge des infrastructures, « aux routiers de rouler » et j’ajouterais : aux libéraux de se libérer. Bien entendu vous assurez également les dépenses sociales obligatoires, c’est la loi. Mais un point c’est tout ».

Revenant sur le tournant de l’austérité qui s’amplifie aujourd’hui, il a tenu à rappeler : « ce n’est certes pas nouveau, depuis 2011 et le changement du rapport de force au sein de la précédente majorité à l’époque, ce tournant de l’austérité a été amorcé ici par vos prédécesseurs. Cela nous a valu quelques débats âpres dans les rangs de l’ancienne majorité et nous étions là pour peser comme nous l’avons fait dans plusieurs domaines : le maintien du CRED, l’aide à domicile, la prévention spécialisée… Aujourd’hui, vous prenez la main, sans contre-pouvoir, la droite étant unie et rassemblée pour amplifier cette austérité. Ca va faire mal ! ».

Ce premier budget de la nouvelle majorité porte ainsi des « premiers signes de retraits, dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse, dans le domaine de l’équité des subventions aux communes. Signes de retrait également dans les politiques de soutien aux centres de loisirs, au BAFA, suppression des bourses scolaires, baisse de l’enveloppe départementale consacrée aux équipements communaux, notamment scolaires, aux aires d’accueil des gens du voyage, diminution de la dotation au service d’incendie et de secours, réduction du nombre de bénéficiaires du Pass’Culture… ».

Bref, pour le groupe communiste, Front de Gauche : « ce budget 2016 manque sérieusement de souffle pour la Seine-Maritime. Nous voterons donc contre parce qu’il n’est pas à la hauteur des besoins et de l’ambition que nous devons porter ».

 

 

Mécénat et partenariat : cela devrait être obligatoire pour les entreprises sponsorisées par les fonds publics !!

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La recherche de fonds privés par une politique de mécénat et de partenariat inscrite à l’ordre du jour du Conseil départemental du 2 février a été saluée par le groupe communiste, Front de Gauche, estimant qu’elle devrait constituer une obligation pour les entreprises bénéficiant de financements publics. Hubert Wulfranc était à la manœuvre : « comme de nombreuses communes s’y sont engagées, cette recherche constitue un levier pour co-financer des opérations publiques valorisantes. Surtout en ces temps de rationnement des financements publics appelés, en raison de la doctrine dominante au sommet de l’Etat, à financer en masse les bonnes œuvres patronales plutôt que de répondre aux besoins de la Nation et de ses collectivités ».

Moralité pour le président du groupe communiste, Front de Gauche : « donc, que des financements privés viennent ensuite financer des opérations publiques par du mécénat ou des partenariats, ce n’est que justice ! Cela devrait même être un devoir pour tous les groupes du CAC40 sponsorisés par l’Etat ». Par contre, le recours à un cabinet privé passe mal : « nous restons réservés sur la nécessité de recourir à un cabinet spécialisé. Cabinet privé qui, à moins lui-même d’accepter de devenir le premier mécène départemental, va, au passage, prendre sa petite commission sur l’argent public ou sur la collecte de fonds ». Le groupe s’est abstenu, les autres groupes ont voté pour.

Plan de développement touristique : ne pas oublier le tourisme social, industriel et maritime !!

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La présentation des orientations du Département pour développer le tourisme, inscrite à l’ordre du jour du Conseil départemental du 2 février, a donné l’occasion à Sophie Hervé de mettre en contradiction la logique habituelle de la Droite : « à l’heure de l’unification normande, il serait intéressant que les nouvelles stratégies de développement touristique s’établissent à l’échelle régionale à partir des atouts très complémentaires de chacun des 5 départements. Les atouts spécifiques de nos pôles touristiques, je pense notamment à ceux de la rive droite de la Seine, du futur Pôle métropolitain de l’Estuaire ou de la côte d’Albâtre étant communs avec les départements ou régions limitrophes. Par souci de cohérence, par souci d’efficacité, et puis, comme vous l’affectionnez tout particulièrement, cela donnerait naissance à des économies d’échelles ! ».

Sophie Hervé a par ailleurs souhaité enrichir ce plan : « il est important d’intégrer dans l’offre touristique, la valorisation de nos savoir-faire et de notre patrimoine industriel et maritime. Le tourisme industriel, le tourisme maritime, le tourisme social, comme le tourisme scientifique ne sont pas à négliger. Ils font aussi parties des atouts, de l’attractivité mais aussi de l’ADN de notre département en matière touristique ». Et de conclure sous forme de clin d’œil : « encore un plan public d’interventions et d’actions dans le domaine économique, en période de mode libérale, nous savourons notre plaisir ! ». La Droite regrettant les difficultés de notre agriculture et de notre industrie s’est réjoui pour sa part que le tourisme en Seine-Maritime se porte bien et soit ainsi générateur de création d’emplois et de retombées économiques.

Pour télécharger l’intervention de Sophie Hervé : Intervention SH projet touristique

Développement du numérique : une priorité qui ne doit pas être freinée par l’austérité

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Le rapport d’étape sur le développement du numérique présenté en Conseil départemental du 2 février, a fait l’objet d’un soutien appuyé mais aussi d’une exigence réaffirmée par le groupe communiste, Front de Gauche, d’abord en Commission par Jean-Paul Lecoq puis en séance par Sophie Hervé qui a tout d’abord regretté le grand absent de ce plan d’aménagement : « encore un domaine où l’Etat a été défaillant, par son manque d’implication, son manque de vision. Encore un domaine où les réponses arrivent par l’intermédiaire des collectivités locales ».

Avant de rappeler qu’aujourd’hui « l’accès au numérique est un facteur essentiel pour un nombre croissant de seinomarins. Tout se fait par internet et celui qui en est privé se retrouve isolé, voire marginalisé, en tout cas défavorisé par rapport au plus grand nombre qui possède cet accès, en milieu urbain généralement ». Regrettant que « les opérateurs se concentrent sur les zones denses, potentiellement juteuses », elle a insisté « pour que l’action publique contribue à supprimer les zones blanches et à faire progresser les débits, partout ».

Sophie Hervé a invité solennellement l’assemblée à prendre un engagement : « à chaque fois que c’est techniquement faisable, notre collectivité doit répondre présente pour contribuer à la bonne couverture du numérique sur tout notre département. Nous devons accélérer le déploiement du numérique avec un débit suffisant dans tous nos collèges. Cette politique publique en faveur du numérique ne peut pas être freinée par des considérations comptables, les enjeux étant beaucoup trop importants ».

Pour télécharger l’intervention de Sophie Hervé : Intervention SH numérique