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Orientations budgétaires 2021 : « Rien qui ne soit à la hauteur de la vague qui nous attend »

C’est par ces mots que Stéphane Barré a achevé son intervention sur l’analyse portée par les élus communistes et républicains du Front Gauche, sur les orientations budgétaires proposées par la majorité des droites agglomérées au sein du Conseil département, lors de la séance du 19 novembre.

Extrait… « La crise frappait déjà fort l’année dernière et vous vous contentiez de la gérer tant bien que mal, obnubilés que vous étiez par le désendettement zélé, et donc sans mobiliser les moyens, humains notamment, que requérait une urgence sociale en progression.

Cette année, la crise va frapper encore plus fort et dans des proportions que nul ne peut encore imaginer, et vos orientations viennent simplement nous dire ce que vous comptez faire en gestionnaire comptable… Sur la dette, l’épargne brute, sur la capacité d’investissement…

Mais rien qui ne soit réellement à la hauteur de la vague qui nous attend.

Nous verrons dans un mois si vous avez pris la mesure des mesures qu’il nous faut sans plus tarder mettre en œuvre… »

Les autres analyses majeures développées par Stéphane Barré : 

UNE URGENCE SOCIALE EN HAUSSE, DES EFFECTIFS EN BAISSE, NOTAMMENT DANS LES SECTEURS DES SOLIDARITES…

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Nouvelle alerte sur la diminution des moyens alloués au collège Picasso d’Harfleur

Au sein du collège Pablo-Picasso d’Harfleur, l’exaspération et l’incompréhension des enseignants et des personnels en charge de la vie scolaire et des personnels ATOSS est à son comble face à une nouvelle baisse annoncée des moyens dédiés à cet établissement, dans un contexte pourtant marqué par un accroissement des difficultés auxquelles ils sont confrontés.

Malgré sa sortie visiblement inopinée et inappropriée du réseau d’éducation prioritaire, ce collège accueille pour bonne part des élèves issus de familles aux prises avec des situations sociales complexes et est confronté à un climat tendu en raison d’une recrudescence d’incivilités, voire de violence.

Le manque de surveillants en nombre suffisant pour favoriser un climat serein a déjà été souligné à maintes reprises. Or, aujourd’hui est annoncée la suppression d’un demi-poste d’assistant d’éducation.

Cette décision ne manquerait pas d’aggraver les difficultés exposées en étant vécue fort légitimement comme une forme de mépris à l’égard des personnels qui agissent au quotidien, malgré la carence des moyens à disposition, pour assurer des conditions d’accueil et d’enseignement dignes de ce que sont en droit d’attendre les collégiens et leurs parents.

Un mouvement de grève sera organisé au sein du collège et appelle à une réaction à la hauteur des enjeux de la part de vos services.

C’est ce que Sophie Hervé, Conseillère départementale et membre du Conseil d’administration du collège vient d’écrire au Directeur des Services de l’Education Nationale.

 

Pour télécharger les courriers adressés par Sophie Hervé : http://departement.elus76.com/wp-content/uploads/2019/05/2019-05-17-Let-collège-P.Picasso-DASEN-1.pdf

Pour télécharger le courrier d’intervention du Vice-Président en charge de l’Education : http://departement.elus76.com/wp-content/uploads/2019/06/2019-05-23-Let-rép-Dept-Picasso.pdf

Plan pauvreté du gouvernement, décryptage par le groupe communiste du Front de Gauche

Pour le premier débat de la séance du Conseil départemental du 5 octobre, le groupe communiste a choisi de revenir sur les enseignements et conséquences du « Plan Pauvreté » annoncé récemment par le Président de la République. Le groupe des indépendants ayant également choisi ce thème, le débat s’est déroulé après les interventions des deux présidents de groupe.

Pour Stéphane Barré, ce plan comporte « beaucoup d’effets d’annonce et de bonnes intentions. Certaines orientations semblent positives, mais nous en retenons globalement un manque d’ambition, de moyens et de crédibilité au regard des politiques conduites depuis un an et demi ».

Constatant que « plus la richesse nationale progresse, plus les riches deviennent riches et plus la pauvreté s’étend »et que « le ruissellement, érigé en principe économique par les libéraux, ne fonctionne pas, enfin dans ce sens-là », le président du groupe communiste du Front de gauche a estimé que « le choix de concentrer l’essentiel de ses politiques en faveur des plus fortunés, rend ce pouvoir Macronien peu crédible dans ses intentions d’éradiquer la pauvreté et de réduire les inégalités, les fractures de notre société ».

Et de citer comme dernière illustration en date, les orientations gouvernementales pour le budget 2019 de l’Etat : « 6 milliards de mesures en faveur des ménages (estimation revue à 3,5 milliards par l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques)… 42 milliards de mesures en faveur des entreprises (sans contrepartie) et des plus foyers les plus riches ».

Au titre des annonces positives de ce plan « car elles prolongent des mesures existantes », Stéphane Barré a retenu : « l’obligation de formation jusqu’à 18 ans, le renforcement du dispositif « Territoires zéro chômeur », les mesures sur la petite enfance et celles pour prévenir le décrochage scolaire. Ou encore l’extension de la Garantie jeunes ».Appelant toutefois « à être vigilant quant à leur mise en application, et notamment leur financement, d’autant que bien des interrogations demeurent sur les crédits mobilisés pour soutenir ce plan ».

Mais au-delà de ces annonces, il a regretté que ce plan « laisse de côté des sujets essentiels : l’accès au logement, l’accès aux soins. Or, on sait que la pauvreté est diverse ». Bref, pour Stéphane Barré, « une philosophie globale très macronienne avec la nécessité de remettre tout le monde sur le « chemin du travail » et de lutter contre « l’assistanat », sans dire qu’une partie de nos concitoyens ne peut pas exercer une activité professionnelle permanente. Et en oubliant que le travail ne protège plus nécessairement de la pauvreté ».

Rappelant ce que « le Président pense du coût des politiques sociales dans le budget de l’Etat »et soulignant que « 8,8 millions de nos concitoyens vivent en dessous du seuil de pauvreté, 600.000 personnes de plus depuis la crise financière de 2008 », Stéphane Barré a appelé à la plus grande prudence quant à l’annonce d’un revenu universel d’activité à partir de 2020 « dont les contours ne sont pas définis mais qui fusionnerait plusieurs aides sociales, et serait assorti de sanctions. Un revenu sous conditions, ce qui l’éloigne fortement de la logique du revenu universel ou revenu de base qui est inconditionnel ».

Puis, il a mis en avant « la création d’un service public de l’insertiongaranti par l’Etat et qui placerait les départements au cœur du dispositif »et « la fin des sorties sèches de l’aide sociale à l’enfance pour les jeunes à partir de leur 18 ans, décision attendue par plusieurs élus dans cet hémicycle ». Tout en précisant que « pour y parvenir il faudra fournir à chacun un logement, un emploi ou une formation, à l’initiative des départements, et à couvrir à défaut, une prise en charge jusqu’à 21 ans. Pour ce faire, il faudra donc un peu plus que les 50 millions d’euros que le gouvernement est prêt à mobiliser ».

En conclusion, il a repris le terme de « raz de marée de la misère » évoqué par le président du Secours Populaire à propos de l’afflux des sollicitations reçues, notamment par de plus en plus de retraités. Avant d’appeler « la collectivité, chef de file des solidarités, à s’impliquer avec encore plus de force dans cette grande cause nationale, en mettant les moyens nécessaires au niveau des besoins », estimant « qu’il arrive un moment où éradiquer cette misère dans l’un des pays les plus riches du monde, passe par des changements radicaux de politiques. Ce plan ne va pas dans ce sens, même s’il permettra d’agir utilement, fusse-t-il modestement, contre ce mal dont souffre notre société dite moderne ».

Pour le groupe des indépendants, Dominique Métot a prolongé cette intervention en souhaitant « que le Département puisse analyser et chiffrer les conséquences de ce plan pour la collectivité ». Il a également fait état de ses craintes d’une possible « recentralisation des politiques sociales ».

Pour la majorité, Blandine Lefebvre a dit partager beaucoup d’éléments évoqués et a souligné le « caractère embryonnaire et imprécis de ce plan, malgré l’ambition affichée ». Réaffirmant la nécessité « d’éradiquer la pauvreté dans ce département », elle a toutefois précisé que« seul nous ne pouvons rien faire, nous devons attendre que le gouvernement soit un peu plus précis sur ce qu’il envisage concrètement ».

Des appréciations consensuelles qui se sont arrêtées là, car Blandine Lefebvre a prolongé son propos sur un terrain glissant, en estimant que « le Chef de l’Etat a raison de donner une nouvelle grille de lecture. Un tiers du PIB est consacré aux dépenses sociales avec des résultats en demi-teinte des politiques passées dans ce domaine… Notre pays est l’un de ceux qui en Europe investi le plus sur le plan social et la pauvreté ne recule pas, elle stagne. Ceci étant, la part de sa population touchée par la pauvreté, 10 %, est l’une des plus faibles. Il n’empêche, nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation, ce phénomène doit nous mobiliser ». Soutenant dans la foulée « les orientations du Chef de l’Etat conditionnant la sortie de la pauvreté au retour à l’emploi ».

Pour le groupe socialiste, Caroline Dutartre a également « salué certaines mesures », tout en estimant que « le compte n’y est pas en termes de moyens », et en reprenant au passage des éléments, analyses et chiffres avancés par Stéphane Barré, sans oublier d’y mêler les « avancées obtenues dans ce domaine de la lutte contre la pauvreté par des élus socialistes en France et en Europe ».

Dans sa conclusion, Stéphane Barré a tenu à rappeler à la majorité qu’elle n’était pas « que dans une attente de précisions du gouvernement sur l’application de ce plan »puisqu’elle a procédé à « des coupes de près de 10 millions sur les budgets dédiés aux solidarités dans notre département ».

Pour télécharger l’intervention de Stéphane Barré : DPD Plan pauvreté – Interv SBA – Lecture

 

Le groupe communiste du Front de Gauche au Département arrive en force à l’Assemblée nationale !

Contrairement à la tendance générale observée, les élections Législatives de dimanche dernier n’ont pas renvoyé chez eux les élus communistes du Front de Gauche au Département, bien au contraire, elles ont envoyé à l’Assemblée nationale deux de ses membres sur les quatre élus composant le groupe !

Hubert Wulfranc, Conseiller départemental du canton de Saint-Etienne-du-Rouvray et Président du groupe communiste du Front de Gauche au Conseil départemental, a été élu Député de la 3ème circonscription de Seine-Maritime avec 61,07 % des voix. Cette circonscription couvre les cantons du Petit-Quevilly, de Saint-Etienne-du-Rouvray et de Sotteville-les-Rouen Est et Ouest.

Même sort pour Jean-Paul Lecoq, Conseiller département du canton du Havre III, qui devient, avec 62,07 % des voix, le nouveau député de la 8ème circonscription de Seine-Maritime couvrant la moitié du Havre et les communes de Gonfreville l’Orcher, Harfleur et Gainneville.

En application de la loi, Hubert Wulfranc et Jean-Paul Lecoq vont donc quitter leur fonction de conseiller départemental pour céder leur mandat à leur suppléant respectif, Stéphane Barré, le Maire de Oissel, pour Hubert Wulfranc et Alban Bruneau, Adjoint au Maire de Gonfreville l’Orcher, pour Jean-Paul Lecoq. Ils rejoindront ainsi Séverine Botte et Sophie Hervé au sein du groupe au Département.

C’était donc hier à Rouen, la dernière séance du Conseil départemental pour Hubert Wulfranc et Jean-Paul Lecoq avant qu’ils ne rejoignent les bancs de l’Assemblée Nationale où ils retrouveront le troisième député communiste élu dimanche en Seine-Maritime, Sébastien Jumel, Maire de Dieppe et ancien vice-président du Département sous la précédente mandature départementale.

 

 

 

Pour une politique française du raffinage, les élus de Gonfreville l’Orcher sonnent la charge…

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Par un voeu présenté par les élus Communistes et Républicains, le Conseil Municipal de Gonfreville l’orcher, demande à l’Etat de prendre toutes ses responsabilités en définissant une politique nationale du raffinage basée sur les savoir-faire industriels et les capacités existantes en France, quitte, en l’absence de collaboration du secteur privé à cet objectif national, à prévoir par voie de nationalisation la création d’un secteur public du raffinage.

Dans le même voeu, les élus estimant qu’il est du devoir du groupe Total d’investir en France pour améliorer et pérenniser ses sites de raffinage et les emplois induits, ils lui demandent de prévoir les investissements nécessaires sur sur la Raffinerie de Normandie pour assurer la pérennité de l’appareil de raffinage servi par le savoir-faire de ses salariés.

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Michel BARRIER, membre de la CDPPT, écrit à la Ministre

Barrier-Michel Voici le courrier que Michel BARRIER, Vice Président du Conseil Général de Seine-Maritime, Membre de la CDPPT vient d’adresser à Madame la Ministre de la culture et de la communication.   Rouen, le 22 septembre 2014   Madame la Ministre,   Membre de la CDPPT, permettez moi d’attirer votre attention sur l’activité du groupe La Poste en Seine-Maritime. Au regard des engagements sur ses missions de services publics, force est de constater que les dysfonctionnements connus s’accentuent et se renouvellent de plus en plus fréquemment. Cette dégradation organisée est insupportable et fait l’objet de critiques très dures de la part d’un plus grand nombre, d’habitants comme d’élus. Le doute s’installe, et nuit gravement au devenir de La Poste, alors qu’au cours de la dernière réunion, les responsables ont présenté des perspectives d’actions qui s’éloignent véritablement du cœur de métiers de La Poste. Il en est ainsi de la distribution chaotique du courrier qui n’est plus à l’évidence une priorité, des retards se généralisent, se prolongent, la réduction du temps d’attente au guichet n’est pas au rendez vous, et la contribution du groupe La Poste à l’aménagement du territoire est plus qu’aléatoire, avec des réductions d’horaires d’ouverture, des fermetures de bureaux. Il suffit, par exemple, que le titulaire d’une tournée de courrier soit indisponible pour que cette obligation de service public ne soit plus assurée. Facteur est un métier qui ne s’improvise pas, et les remplaçants sont souvent soumis à rude épreuve en raison de formation, de reconnaissance sociale et salariale, de préparation, insuffisantes. Des courriers très importants restent donc en instance… et cela dans les domaines les plus divers, universitaires, administratifs, juridiques, sociaux, sanitaires, et leurs destinataires voient ainsi leur organisation gravement perturbée, quand ce n’est pas un emploi perdu faute de réception de la convocation, transmise par l’employeur. Les exemples sont divers et multiples. Les conséquences, Madame la Ministre, vous le concevrez, sont d’une réelle gravité. Dans les bureaux, la situation s’aggrave, les files d’attentes s’allongent, alors que l’implantation d’automates se concrétisera au regard des suppressions d’emplois envisagées par le groupe, par de restrictions supplémentaires de personnel. D’autres agissements sont condamnés par les élus, lesquels n’hésitent pas à affirmer que le groupe La Poste, les met souvent avec une autorité contestée, devant le fait accompli. Pour certains cette attitude est parfois méprisante. Ainsi, nouvel exemple, la Poste a fermé son centre de tri tout neuf de Doudeville, provoquant le transfert d’une vingtaine d’agents vers celui d’Yvetot, plus vétuste. Le maire de Doudeville, qui avait contracté un prêt de 400 000€ pour permettre à La Poste de bénéficier de nouveaux locaux, dénonce « une absence totale de dialogue ». Pendant ce temps-là, à Forges-les-Eaux, les facteurs étaient en grève, protestant contre la réorganisation de leurs tournées et réclamant sur leurs banderoles « le respect des conditions de travail et du bien-être des agents ». Depuis le 1er mars 2010, La Poste à changé de statut, pour autant l’Etat reste majoritaire et possède donc les clés pour qu’il en soit autrement. Ministre dans le gouvernement de Manuel Valls, sous l’autorité du Président de la République, vous avez toute latitude pour stopper cette constante dégradation du service public, et redonner à la Poste des moyens humains et financiers pour exercer la totalité de ses activités de service public, et lui permettre ainsi de respecter ses engagements. C’est une question de volonté politique. Aussi, je me tourne vers vous pour que vous m’indiquiez, Madame la Ministre, les mesures que vous comptez rapidement prendre afin que La Poste puisse réellement exercer ces activités, dans l’intérêt des populations. Dans l’attente, je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma considération distinguée.     Michel BARRIER Membre de la CDPPT