Archive dans 24 octobre 2016

Réforme d’amaigrissement des Préfectures : les cartes d’identité s’éloignent des lieux de vie…

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Aujourd’hui, difficile de vivre sans carte d’identité, le précieux document étant souvent demandé dans le cadre des démarches de la vie courante comme pour les besoins de projets, d’emploi, de logement…

Jusqu’à présent, pour l’obtenir, rien de plus simple. Il suffit pour chaque citoyen de se rendre dans le bâtiment public qu’il connait le mieux et qui se situe au plus près de chez lui : sa mairie ou dans les villes les mairies annexes.

Trop simple mais surtout trop coûteux visiblement pour un Etat qui n’en finit pas de rechercher des économies pour compenser les milliards d’euros d’argent public versés à fond perdu (enfin pas pour tout le monde…) au patronat et aux actionnaires sous prétexte de créer des centaines de milliers d’emplois que l’on attend toujours.

L’instruction des cartes d’identité est donc dans le collimateur… Une réforme à la « va-vite » cherche à imposer, d’ici le mois de mars prochain, la fin du dispositif actuel au profit d’une instruction des demandes par les seules communes actuellement dotées d’un dispositif sécurisé d’enregistrement des passeports (une trentaine en Seine-Maritime sur les 745 communes que compte le Département).

Pour faire simple, vous ne pourriez plus demander votre carte d’identité dans votre mairie mais il vous faudrait vous rendre uniquement dans celles qui sont équipées actuellement du dispositif. Ces communes recevant, en échange du traitement de milliers de cartes instruites actuellement dans toutes les communes, un simple pourboire de l’Etat.

Un Etat qui, de son côté, va ainsi supprimer en Seine-Maritime 80 postes en y ajoutant les modifications qui interviendront dans l’instruction des permis de conduire et des cartes grises. Car avec cette réforme, ces deux autres documents administratifs ne seront plus disponibles aux guichets des préfectures et sous-préfectures mais uniquement via Internet ou sur des bornes automatiques disposées ici et là. Il est également prévu par l’Etat d’associer les concessionnaires automobiles et les auto-écoles dans le cadre de leur délivrance.

Tout cela bien entendu sous couvert de lutter contre la fraude, il fallait bien trouver un habillage !

Beaucoup de maires refusent cette réforme. Jean-Paul Lecoq, Maire de Gonfreville l’Orcher et Conseiller départemental du Havre en est. Il a exprimé ses arguments dans le courrier qu’il vient d’adresser à l’association départementale des maires.

Pour télécharger le courrier : let-adm-reforme-des-tes

 

 

 

 

Liberté, égalité… gratuité ! Jean-Paul Lecoq plaide pour la gratuité des transports

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« Oui aux transports publics gratuits qui sont déjà financés par l’argent public, les usagers n’ont pas à payer deux fois ! ». Jean-Paul Lecoq, Maire de Gonfreville l’Orcher et Conseiller départemental plaide ainsi, une nouvelle fois, pour la gratuité des transports en commun, cette mesure déjà en vigueur dans de nombreuses agglomérations permettant un développement considérable des fréquentations et une véritable action en faveur de l’environnement et du cadre de vie.

« Il y en a marre de toujours payer pour tout alors que les richesses n’ont jamais été aussi grandes dans notre pays ! Liberté, égalité égale gratuité des accès !! » poursuit l’élu qui est également Vice-Président de l’agglomération havraise (CODAH) en s’en prenant à ceux qui veulent faire tout payer, tout le temps : « Les libéraux ne sont pas d’accord tiens tiens … auraient ils des contradictions à gérer ? Ou alors leur notion de liberté s’applique-t-elle qu’à une certaine frange de la population, la plus aisée ?… ».

Retrouvez l’enquête de Paris-Normandie sur ce sujet grâce en copiant le lien suivant :

http://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/des-transports-publics-gratuits-en-normandie-GK7194190#

Ainsi que l’interview complète de Jean-Paul Lecoq à télécharger ici : 2016-10-reponse-interview-transports

Ligne Nouvelle Paris Normandie : pour Jean-Paul Lecoq, un programme minimum qui doit être complété par une traversée sud de l’Estuaire

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Communiqué de Jean-Paul LECOQ, le 21 octobre 2016

Si tout le monde s’accorde à considérer que favoriser le transport ferroviaire pour les passagers comme pour le fret est une priorité, notamment au regard des enjeux environnementaux,

si personne ne peut contester l’importance de moderniser la ligne Le Havre / Paris pour qu’elle soit enfin à la hauteur des attentes et des besoins des usagers,

si le président de la SNCF reconnait que la Normandie a été délaissée et que son entreprise est redevable d’une dette auprès des normands,

si le désenclavement ferroviaire du port du Havre est d’une impérieuse nécessité pour l’avenir de notre port, de notre bassin industriel et de l’économie nationale,

force est de constater qu’empêtrés dans leur logique libérale d’austérité, la SNCF comme le gouvernement, semblent bien incapables de porter une véritable ambition pour le fer en Normandie, une vraie vision d’avenir.

Car le projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie, dans les limites qu’il s’est vu imposer, ne saurait être une fin en soi. Il constitue au contraire un programme minimum, une première réponse évidente dans l’attente d’aménagements stratégiques nécessaires pour répondre aux enjeux posés.

Et si l’on veut vraiment développer le trafic ferroviaire en Normandie, il faut le sortir de son confinement sur la rive nord de la Seine pour lui permettre de franchir l’estuaire vers le sud. Tout devient alors possible.

Ce franchissement sud est du reste le seul à pouvoir garantir que la future gare de Rouen rive gauche serve bien les intérêts de tout le territoire normand. A défaut de quoi, elle entrainerait une dégradation évidente des dessertes vers Le Havre à l’ouest et Dieppe au nord. Il suffit d’ailleurs de prendre une carte pour dresser ce constat.

La région havraise ne doit pas s’en contenter, elle n’est pas un Finistère normand, mais son poumon économique. Ignorer cette réalité pour se satisfaire d’un programme d’investissement ferroviaire ad-minima, serait politiquement et économiquement une faute. Ce programme actuel doit par conséquent être complété par des projets complémentaires d’étude du franchissement ferroviaire de l’estuaire de la Seine et de désenclavement accéléré du port du Havre.

A cet effet, la mobilisation des décideurs et des élus de l’estuaire est plus que jamais nécessaire. C’est ce que j’ai plaidé ce midi devant le patron de la SNCF, Guillaume Pépy en visite au Havre.

Télécharger le communiqué de Jean-Paul LECOQ : communique-ferroviaire-jpl

 

Le service public postal menacé : la direction s’emmêle, les collectivités doivent s’en mêler !

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Le groupe La Poste est placé sous les feux des projecteurs médiatiques depuis plusieurs semaines tant à l’échelle nationale qu’en Seine Maritime. Plusieurs conflits sociaux majeurs révèlent notamment des dérives inacceptables de la direction nationale et des directions régionales dans l’approche du service public qu’elles sont pourtant censées porter, la gestion des relations sociales et des effectifs.

Un collectif de cabinets d’expertises agréés indépendant s’est adressé, il y a quelques jours, au Président du groupe La Poste et au Gouvernement pour leur demander de réagir au plus vite face à la dégradation des conditions de travail au sein de l’entreprise qui impactent l’état de santé des agents. Cette dégradation  des conditions de travail impacte également la qualité du service public rendu à la population.

Obnubilée par la recherche de la rentabilité, en contradiction avec la mission de service public qui lui a été confiée, la direction du groupe La Poste, relayée par ses directions régionales, s’est engagée depuis une dizaine d’années dans un mouvement d’ampleur de fermeture de ses bureaux de poste.

Pour imposer ses réorganisations tous azimuts et justifier son retrait, le groupe argue de difficultés financières liées à la diminution des trafics courriers. Une baisse de recettes, qui est dans les faits couverte par les hausses successives des tarifs fixés par l’ACERP (autorité de régulation des postes), largement supérieures à l’inflation, ainsi que par l’accroissement de son activité colis portée par le développement du commerce en ligne ou encore, par les 300 à 350 millions d’euros versés par l’Etat au titre du CICE.

Pour ces motifs, Hubert Wulfranc, Maire de Saint-Etienne-du-Rouvray et président du groupe Front de Gauche au Département de Seine-Maritime souhaite s’exprimer au nom des conseillers départementaux du groupe, en formulant plusieurs propositions.

Télécharger le communique de Hubert Wulfranc : communique-de-presse-la-poste

Conseil départemental du 4 octobre 2016 : résumé des débats et des interventions des élus communistes et républicains, du Front de Gauche

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Séance de rentrée du Conseil départemental le 4 octobre, marquée par plusieurs délibérations sur l’éducation qui, sous couvert de bonnes intentions affichées, masquent en réalité une diminution sans précédent des moyens en faveur des collèges, des collégiens et de leurs familles. Des actes tranchant singulièrement avec la volonté consensuelle exprimée par les élus de l’assemblée en début de séance, dans le cadre de la présentation du plan d’action départemental suite aux attentats de l’été, de mettre plus de République dans les quartiers…

Ce grand écart entre paroles et actes, entre promesses et décisions, a également été dénoncé lors des débats sur la nouvelle politique culturelle départementale, la nouvelle agence créée au service du développement, la prévention spécialisée ou encore sur le projet de réorganisation des services sociaux départementaux, inscrits à l’ordre du jour de la journée. Ces délibérations ont donné lieu à des prises de position fortes des élus du groupe communiste et républicain du Front de Gauche.

Il n’y a guère que sur le plan de soutien à la pêche, le programme départemental d’insertion et le nouveau schéma de l’aide à domicile que le groupe s’est associé à l’unanimité du Conseil, mais avec quelques bémols… de taille !

Télécharger le résumé des débats et des interventions des élus du groupe : en-direct-2016-10

Télécharger la version de synthèse : en-direct-2016-10-synthese

NB : Toutes les interventions complètes du élus du groupe sont consultables et téléchargeables sur ce blog.

Débat de politique départementale du 4 octobre : que cache le projet de réorganisation des services sociaux départementaux ?

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En débat lors du Conseil départemental du 4 octobre, le projet de modification de l’organisation des services sociaux départementaux pour lequel la plupart des syndicats alerte depuis de début de l’été.

Le groupe communiste et républicain, Front de Gauche, avait relayé dès le 1er juillet leurs attentes et leur questionnement, en demandant notamment un débat en Conseil départemental. Ces syndicats s’étant vus interdire de distribuer un tract sur ce projet aux élus à leur entrée dans l’hémicycle, c’est Jean-Paul Lecoq qui s’en est chargé depuis l’intérieur des murs…

Dans son intervention en séance, Hubert Wulfranc a d’abord tenu à rappeler que les « seinomarins voient leur condition d’existence se compliquer, les difficultés auxquels ils sont confrontés s’accroître en raison d’un contexte économique en constante dégradation depuis 2008. Mais aussi en raison des politiques libérales qui creusent les inégalités et fragilisent tous ceux qui n’ont pas la chance de disposer de revenus confortables ou d’un patrimoine conséquent. Je commence volontairement mon propos par ce rappel car une organisation administrative, c’est de cela dont il s’agit, n’est qu’un moyen pour servir une politique et une politique ne peut s’abstenir du contexte ».

Or le président du groupe ne voit pas « parmi les objectifs de cette réorganisation, la prise en compte d’un accroissement des besoins et donc des moyens à mettre en œuvre pour y répondre », en déduisant que « cette réorganisation se met en œuvre dans un contexte constant en matière de sollicitation et d’attente de la part des usagers. Il s’agit là pour nous d’un écueil rédhibitoire empêchant de déboucher sur une plus grande efficacité de notre action sociale ».

Admettant au passage qu’il y ait « sans doute nécessité de rééquilibrer, par exemple, le taux d’encadrement des travailleurs sociaux », il a expliqué que la logique « devrait donc conduire à augmenter et non à diminuer le nombre d’unités de coordination, de direction ». Hubert Wulfranc a ainsi dénoncé une logique contradictoire : « avec vous, c’est toujours la même histoire, on prend les mots à contresens, à contre-pied… On éloigne pour rapprocher, on fusionne pour plus de proximité, on agglomère pour préserver les identités et les spécificités… ».

Pour ces motifs le groupe a fait part de son avis très réservé sur cette démarche et a demandé à ce que les représentants du personnel soient reçus par le Président qui jusqu’à présent s’y refuse.

Par contre, au cours du débat, le groupe s’est fait confirmer publiquement la garantie qu’il avait obtenu par écrit suite à ses démarche du 1er juillet : « Pour l’heure, nous notons comme un engagement ferme votre garantie de maintenir les CMS actuels dans leur configuration et leur localisation. La mobilisation engagée depuis la fin juin n’y est peut-être pas étrangère… Mais cela ne saurait être suffisant. Préserver les murs, les portes d’entrée, c’est déjà ça, il vous vaudra en préciser les contenus, donc les moyens… Ce que nous défendons c’est que toute réforme doit être guidée par le progrès, pas par la régression ou la simple gymnastique comptable ».

Agnès Firmin-Le Bodo, vice-présidente en charge de l’action sociale a confirmé le maintien des CMS refusant cependant de mettre cette décision sur le compte de la mobilisation. Elle a par ailleurs annoncé une présentation complète de cette réorganisation et un débat lors d’un prochain Conseil départemental.

Télécharger l’intervention complète de Hubert Wulfranc : 0-00-interv-hw-reorga-action-sociale

Débat de politique départementale du 4 octobre : les Départements en danger !

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Dernier débat préalable de la matinée, lors du Conseil départemental du 4 octobre, consacré au désengagement de l’Etat auprès des collectivités locales. Thème retenu d’abord par le groupe communiste et républicain, Front de Gauche, puis par le groupe des droites.

Hubert Wulfranc a solennellement mis en garde le gouvernement et ceux qui le soutiennent : « Les Départements sont clairement en danger, menacés d’asphyxie par un gouvernement dont les membres dénonçaient avant exactement ce que nous dénonçons aujourd’hui. Coupable de diminuer ses dotations, la part de prise en charge des allocations de solidarité dont il fixe par ailleurs le montant, et de transférer des compétences pas ou peu compensées. C’est le double effet cisaille ! ».

Scandalisé par la réforme de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) qui a remplacé la Taxe professionnelle, « ce qui fut à l’époque le premier hold-up organisé par la Droite libérale alors au pouvoir sur le financement des collectivités locales », il s’en est pris au Ministre Baylet : « Il estime que les collectivités locales ont retrouvé ainsi un bol d’oxygène, il ne manque pas d’air. Nous oui ! Et le carnage continue au détriment de nos missions, des moyens indispensables pour satisfaire les besoins de nos administrés ».

Hubert Wulfranc a tenu ensuite à rappeler la logique animant ce désengagement de l’Etat : « Les richesses augmentent, la pauvreté, la précarité, le chômage aussi. Bercy voit se succéder les ministres libéraux, les difficultés s’accroissent pour l’immense majorité des foyers et leurs collectivités locales. L’argent quant à lui est parti ailleurs… Jamais les détenteurs de capitaux n’auront vu leur patrimoine et rémunération grossir si rapidement, sponsorisés en partie par de l’argent public, eux qui pourtant sont à l’origine de la crise de 2008 dont les peuples payent chaque jour la facture ».

Le président du groupe a ainsi rappelé que ces constats motivent la mobilisation des élus communistes : « C’était le sens de notre présence le 15 septembre dernier à votre appel, Monsieur le Président, pour la mobilisation générale des élus de la Seine-Maritime et des citoyens en faveur de leur département. Et qu’il y ait ou non des arrière-pensées dans cette démarche, excuse trouvée par un certain nombre de nos collègues pour ne pas se joindre à nous, nous importe peu. L’intérêt général doit primer sur les considérations partisanes et les prises de position ne sauraient être à géométrie variable selon que l’on soutienne ou que l’on s’oppose à un gouvernement ou à une majorité. Comment voulez-vous que la parole publique retrouve du crédit aux yeux des gens si elle change au gré du vent ? ».

Ce qui lui a permis de renvoyer la Droite à ses contradictions : « Sur une échelle variant de 70 à 100.000 milliards d’économie sur la fonction publique et les collectivités, les candidats à la Primaire de la Droite rivalisent d’annonces qui vont toutes dans le même sens, encouragés, décomplexés par les politiques conduites par le gouvernement actuel ». Avant de citer des extraits du « Figaro » détaillant successivement les positions prises par Fillon, Juppé et Sarkozy sur cette question et invitant, à chaque énumération, les élus du groupe de Droite à lever la main au nom de leur champion…

Il en a tiré une conclusion évidente : « Tout ce mouvement annonce clairement de nouveaux désengagements de l’Etat et des nouvelles régressions des politiques publiques. Pour notre part, à défaut d’être encore majoritaires, nous restons constants. Ce qui était un mal hier l’est toujours aujourd’hui et le sera demain. Et ce poison à un nom : l’austérité. Aucun programme électoral en démocratie, à commencer par celui sur lequel cette majorité départementale a été élue, ne peut survivre à un effondrement constant des moyens publics. De là naissent les engagements non tenus et se creuse le fossé entre les élus et la population. Les populismes sont de retour capitalisant la colère et les sentiments d’injustice face à un pouvoir politique incapable d’agir sur le cours des choses et de résoudre les difficultés qui percutent la société ».

Hubert Wulfranc renvoyant ensuite tous les autres groupes à leurs propres turpitudes : « Vous vous êtes ainsi enfermés dans un simple jeu de rôles, porteurs les uns comme les autres d’une impuissance qui désormais appelle clairement d’autres solutions ».

Dominique Métot, pour le groupe des indépendants, a déclaré aller « dans le même sens », estimant qu’Hubert Wulfranc a « en partie raison » mais s’empressant d’ajouter un peu vite : « D’autant plus que les siens ne seront jamais dans un gouvernement ». Enfin, il a fait part de son point de vue… bien sombre : « Moi j’ai bien peur que les prochaines élections ne changent rien ».

Pour sa part, par la voix de Luc Lemonnier, la Droite s’est défendue sur le bilan des gouvernements avant Hollande, estimant que la baisse des dotations n’a « jamais été à ce niveau là ». Un effort actuel qualifié par Denis Merville de « trop fort et trop rapide ». « Ca suffit ! » a lancé pour sa part Virginie Lucot-Avril présidente du groupe de Droite se faisant la défenseur du service public et d’un retour des dotations de l’Etat « à la hauteur ».

Plutôt discrets sur ce sujet, les élus socialistes se sont contentés de dénoncer « un débat stérile », Nicolas Rouly regrettant « les excès de langage et les postures politiciennes ». Il a tenu à préciser que « les départements sont encore en capacité d’agir et cette action reste différente selon quelle majorité les préside ».

Enfin, Jean-Paul Lecoq a appelé « à un changement de cap radical dans l’approche des politiques publiques », estimant que « les gens en ont assez du renvoi de baballe entre ceux qui disent qu’ils ne peuvent pas faire autrement en raison des circonstances, du contexte, de ceci ou de cela ». Il a considéré « le point de rupture atteint. N’importe quelle politique publique a besoin de financements sinon c’est un leurre. Ne pas aborder cette question, c’est rester dans un jeu de dupe ».

Télécharger l’intervention complète de Hubert WULFRANC : 0-00-interv-hw-dpd

Politique en faveur des collèges privés : la Droite l’avait promis, cette fois elle a tenu parole…

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Le soutien aux collèges privés, inscrit à l’ordre du jour du Conseil départemental du 4 octobre, a permis tout d’abord à Séverine Botte de formuler une remarque d’ordre général « pour souligner que si l’avis du Conseil Départemental de l’Education Nationale est bien mentionné sur toutes les délibérations et rapports ayant nécessité de le solliciter en amont, le contenu de l’avis en question lui, n’y figure pas. Et pour cause sur cette délibération comme sur la précédente son avis est négatif. La transparence la plus élémentaire voudrait par conséquent que cet avis figure en bonne et due forme sur nos documents. Car si la saisine d’instance de concertation ne sert qu’à se donner bonne conscience, il ne faut pas s’étonner de la désaffection de plus en plus grande des citoyens et de bon nombre d’acteurs de la vie sociale par rapport à la vie politique et aux pouvoirs en place ».

Puis, concernant cette délibération, elle a estimé « qu’elle concoure à affaiblir le service public de l’éducation qui, jusqu’à preuve du contraire, souffre d’un manque évident de moyens, et ce pour servir des intérêts privés. Vous me direz que la loi y est pour beaucoup et je l’admets, mais raison de plus pour ne pas en rajouter. Pour des raisons idéologiques, vous aviez annoncé la couleur en favorisant clairement les conditions d’enseignement dans le privé, nous ne pouvons donc pas vous faire le reproche de l’incohérence cette fois… ».

Pour les élus du groupe : « La puissance publique ne peut pas considérer à égalité son soutien à l’enseignement public et à l’enseignement privé dès lors qu’il entend servir l’intérêt général ».

Le groupe a voté contre, le groupe socialiste également, la droite et les indépendants ont voté pour après s’être justifiés.

Télécharger l’intervention complète de Séverine BOTTE : 4-02-interv-sb-forfait-colleges-prives

Réforme de la Dotation Globale de Fonctionnement des collèges 2017 : une diminution de 941.000 € rejetée par le Front de Gauche

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La réforme de la Dotation Globale de Fonctionnement des collèges était inscrite à l’ordre du jour du Conseil départemental du 4 octobre dernier.

Après 930.000 € économisés par la suppression des bourses aux collégiens, plus de 900.000 € supplémentaires sont retranchés de la Dotation de Fonctionnement des collèges pour l’année 2017. Une situation inacceptable qui a fait bondir les élus communistes et républicains du Front de Gauche par la voix de Séverine Botte.

« Tout le monde s’accorde à dire que l’éducation est une priorité. Et voilà que l’on nous présente aujourd’hui un rapport pour réformer le calcul de la Dotation Globale de Fonctionnement des collèges (DGF) qui aboutit d’entrée à une diminution de 941.094 € du budget affecté au fonctionnement et aux projets des collèges de Seine-Maritime, (- 5.4 %). Il existe donc réellement une contradiction entre les postures, les prises de position nationales et la réalité des actes ! ».

Et de marquer l’opposition du groupe : « Cette baisse n’est pas acceptable d’autant que cette dotation a vocation à couvrir des dépenses au demeurant en augmentation. A ce que je sache, les frais de chauffage, les fluides, les produits d’entretien ne sont pas à la baisse… », avant de compter qu’avec cette réforme « 21 collèges verront leur dotation 2017 supérieure à la dotation 2016, 59 vont la voir baisser et 30 la maintenir à l’identique, c’est-à-dire en baisse relative considérant l’augmentation des coûts ».

Le prétexte utilisé par cette réforme étant celui des fonds de roulement dont disposent certains collèges, Séverine Botte a estimé que « sans doute y-a-t-il matière à prendre des dispositions, avec les conseils d’administration concernés, pour les réduire, là où visiblement ils demeurent trop importants. Mais se servir de cette situation pour réformer le calcul de la DGF et appliquer mécaniquement des baisses de dotation pour la grande majorité des collèges, n’est pas de bonne politique. Je rappellerai d’ailleurs au passage que les fonds de roulement constituent un outil d’autonomie pour les initiatives des établissements, une autonomie donc pour les équipes pédagogiques ».

Intervention qui a donné lieu à un cours de bonne gestion des finances du Département par la majorité, « droite dans ses bottes »… mais bien loin de ses bonnes intentions affichées…

Jean-Paul Lecoq a alors tenu à rappeler que « les réserves dénoncées par la Droite sont le résultat de décisions des conseils d’administration des collèges. Il faudrait savoir ce que l’on veut… L’autonomie de gestion pour être au plus près du terrain mais dès qu’elle ne plait pas, on vient la contredire. De plus, la mauvaise gestion ce n’est pas quand il y a de l’argent public dans les caisses pour financer des dépenses publiques, c’est quand l’argent public est détourné pour d’autres fins et qu’il manque dans les caisses. Les réserves en question ne sont pas de simples prudences de gestion mais le résultat de décisions locales parfaitement motivées. La principale est tout de même de répondre rapidement aux besoins des collégiens et de leurs enseignants ».

Le groupe a voté contre, le groupe socialiste aussi estimant que « l’éducation est bien la variable d’ajustement budgétaire de la Droite ». La Droite et le groupe des indépendants ont adopté la délibération.

Orientations culturelles du Département : des projets qui ne mangent pas de pain… mais qui en auront besoin !

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Les nouvelles orientations de la politique culturelle pour les 6 prochaines années ont laissé le groupe communiste et républicain, Front de Gauche, pour le moins perplexe lors du Conseil départemental du 4 octobre… C’est Séverine Botte qui a précisé la nature de ce scepticisme : « Vous soumettez à notre vote vos orientations pour la politique culturelle. C’est bien. Mais comme disait l’autre, le faire c’est mieux… Car tous les schémas directeurs se déclinant en une multitude de « fiches action » sont tous pavés de bonnes intentions. Et ils le resteront si les moyens adéquats ne sont pas à la hauteur ».

Le groupe s’est par conséquent montré « désireux d’en savoir un peu plus sur le financement de toutes ces orientations et actions, ne voulant pas croire qu’elles viennent simplement gérer une pénurie budgétaire. Les politiques publiques ont certes besoin de clarté, de lisibilité, elles ont aussi besoin de carburant pour ne pas se retrouver, sous les effets de l’austérité, réduites à leur plus simple expression, générant alors déceptions et frustrations ».

D’autant plus, qu’en matière culturelle, Séverine Botte a rappelé que « la majorité a déjà diminué le budget du CRED (Contrat de Réussite Educative Départemental) qui permet aux élèves des collèges de faire des sorties et activités notamment culturelles, théâtrales, musicales, et modifié les conditions d’accès au Pass’Culture. Une restriction qui constitue à la fois un mauvais coup pour les collégiens et pour les classes moyennes. Ca commence donc assez mal en matière d’ambition et de culture pour tous… ».

« Sans naïveté, mais avec vigilance », le groupe a voté avec l’ensemble des autres groupes ces orientations « qui ne mangent pas de pain mais qui en auront besoin »… La Droite aura quant à elle bien résumé sa conception en matière culturelle dans la formule : « Ce n’est pas la culture pour tous que nous visons mais la culture pour chacun »

Télécharger les orientations départementales et les fiches Action : rapport-du-4-octobre-2016-723-731

Télécharger l’intervention de Séverine Botte : 3-08-interv-sb-orientations-culturelles