Séance quelque peu surréaliste du Conseil départemental, le 9 février, au cours de laquelle les élus départementaux étaient censés débattre des orientations budgétaires du Département en cette année 2023 marquée par de multiples crises qui affectent un grand nombre d’habitants de Seine-Maritime et leurs collectivités… Car de débat, il en fut bien peu question… Pas plus que sur la réforme des retraites…
La longue et un tantinet théâtrale présentation du rapport d’orientations budgétaires du Vice-président aux finances, sans doute pour que chacun puisse compatir au contexte très dégradé dans lequel la majorité des droites élabore le budget, n’a pas entamé la détermination des élus du groupe de la Gauche combative à dérouler leurs nombreuses propositions :
- pour l’expérimentation en Seine-Maritime d’un service public de l’aide à la personne d’une part et pour le recrutement par le Département des AESH d’autre part, afin de doter ces différents personnels d’un vrai statut protecteur et d’harmoniser par le haut leurs conditions de travail et de rémunération ;
- pour que le Fonds de Solidarité Logement soit réformé en vue de l’ouvrir à tous ceux qui en ont besoin ;
- pour que soit engagée la révision de l’ensemble des dispositifs de solidarité individualisés afin de les adapter aux besoins d’accompagnement des jeunes (dont un tiers vivent en dessous du seuil de pauvreté) et des salariés aux revenus modestes ;
- pour que les revendications légitimes des travailleurs sociaux agissant pour la protection de l’enfance, et qui se mobilisaient une nouvelle fois ce jour face à la dégradation des conditions d’exercice de leurs métiers, soient concrètement satisfaites ;
- pour que soit expérimenté, comme d’autres départements le font, un revenu minimum d’autonomie pour les jeunes ;
- pour que le Département couvre à 100% les surcoûts budgétaires, créés par l’inflation, des EHPAD et des résidences autonomie ;
- pour que soient mises en oeuvre des réponses nouvelles face au déficit dans l’offre de soin auxquels sont confrontés 170.000 seinomarins dépourvus d’un médecin traitant ;
- pour réviser les dotations de fonctionnement des collèges afin que les équipes puissent gagner en sérénité ;
- pour la définition d’un plan de rattrapage des équipements sportifs dédiés à la pratique de l’EPS dans les collèges…