Archive dans 28 mai 2014

Projet stratégique du GPHM : Un communiqué de Jean-Louis JEGADEN

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Communiqué de Jean-Louis JEGADEN

sur le projet stratégique du Grand Port Maritime du Havre

 

Lors du dernier Conseil de Développement du GPMH, le projet stratégique était à l’ordre du jour. Ce projet contient des éléments importants de choix de développement des capacités de croissance du port du Havre.

Il doit permettre au port de passer de 2,5 millions de conteneurs aujourd’hui à 4 millions au terme de ce projet.  

Mais pour que cette étape du projet passe à la phase de réalisation concrète, cela  nécessite des investissements importants sur le port, notamment sur son désenclavement par les liaisons ferroviaires et fluviales.

Si le consensus est réalisé sur la nécessité et le choix de ces investissements, le constat est également fait sur les besoins financiers nécessaires pour mener à bien ces investissements. L’Etat doit y prendre toute sa part dans le financement. En effet, une telle évolution de l’activité portuaire constituerait l’assurance de créer près de 4000 emplois au Havre. 

Ceci est à rapprocher des 30 milliards d’euros de cadeaux fiscaux fait aux entreprises, notamment les grands groupes, qui ne créeront pas un emploi et de la réduction de 11 milliards d’euros pour les collectivités locales, qui vont être en difficulté pour accompagner le port dans son développement.

 Ces choix financiers de l’Etat interdiront au port de mener à bien ses investissements pourtant nécessaires et créateurs d’emplois. L’austérité démontre encore son effet néfaste. 

Lors de ce Conseil de Développement, j’ai proposé que le celui-ci interpelle le gouvernement sur ses choix financiers, qui vont à l’encontre du développement économique du port et de la création d’emplois. Je n’ai reçu en retour que silences et sourires, à croire que ces choix financiers conviennent aux membres du Conseil de Développement de notre port. 

Cette position, que je conteste, doit être assumée pleinement par ceux qui la portent. Le Havre , le 27 mai 2014

Associations de maintier à domicile : Lettre ouverte de Mireille GARCIA au Président du Département

Devant les difficultés économiques qu’ont les associations du maintien à domicile dans notre département, mais pas uniquement, Mireille Garcia, conseillère générale a adressé, au nom des conseillers généraux communistes, une lettre ouverte au président du Département.

 mireille

Voici ce texte :

 

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DE SEINE MARITIME

Monsieur Nicolas ROULY

Président du Conseil Général

De la Seine Maritime

Hôtel du Département

Quai Jean Moulin

76101 ROUEN CEDEX

 

Rouen, le 21 mai 2014

Monsieur le Président,

 

Le secteur associatif du maintien à domicile connait en Seine Maritime, comme sur l’ensemble du territoire national, une situation économique particulièrement difficile.

Cette crise est imputable avant tout à l’insuffisance des crédits consacrés par la collectivité au financement du maintien à domicile alors que la population en situation de perte d’autonomie est en progression continue.

Ces dernières semaines, la presse régionale s’est fait l’écho des difficultés financières des grandes associations du maintien à domicile présentes dans le département : l’AAFP/CSF, les ADMR de Seine Maritime, l’UNA Solidarité Normande ou encore AID76.

Les responsables de ces structures et les organisations syndicales des salariés s’accordent tous sur l’insuffisance des financements publics, qu’ils proviennent du Conseil Général, des caisses de retraites complémentaires, ou encore de la CARSAT qui pour sa part, ne finance plus les heures de tâches ménagères pour les publics moins dépendant classé en GIR 5 et 6 faisant perdre en moyenne 25% sur ces heures aux associations précitées.

Les associations de maintien à domicile, qui relèvent de l’économie sociale et solidaire, sont tenues d’appliquer la convention collective du maintien à domicile ainsi qu’un certains nombres d’obligations en découlant notamment en terme de qualification des salariés travaillant au service des personnes âgées. Le recours à du personnel qualifié représente un coût qui, aujourd’hui, n’est pas couvert par les financements publics, à un moment où se développe une concurrence déloyale de structures marchandes ou associatives, soumise à aucune obligation professionnelle spécifique qui recoure à une main d’œuvre déqualifiée et précarisée.

Bien que des efforts importants de rationalisation de la gestion des associations aient été effectués dans le cadre de fusion de structures notamment par des réductions de personnels administratifs, il reste que la tarification horaire appliquée par le Conseil Général dans le cadre de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie ne permet pas de couvrir les coûts d’intervention des associations du secteur qui perdent, dans le meilleur des cas, 1€ pour chaque heure de travail effectué.

La revalorisation du taux de l’APA de 1% effectuée par le Département au 1er janvier après cinq années de gel reste donc très en deçà des besoins. Le groupe des élus communistes et républicains avait d’ailleurs fait part de ses interrogations en octobre dernier lors de l’adoption d’une décision budgétaire modificative réduisant de 5 millions d’euros l’enveloppe de l’APA consacrée au maintien à domicile.

L’insuffisance des crédits de l’APA se traduit concrètement par une réduction des plans d’aides prescrits par les services du Conseil Général. Ainsi, on note de plus en plus de prescriptions de demi-heures, voir même de quart d’heure de prestations préjudiciables à une bonne prise en charge des personnes âgées. En effet, comment est-il possible d’effectuer correctement en trente minutes la toilette, l’habillement, l’alimentation ainsi que les fonctions éliminatoires d’une personne âgée ?

De plus, ces plans d’aides réduits génèrent des surcoûts pour les associations qui doivent prendre en charge les coûts de transport des salariés entre chaque intervention alors que celles-ci sont réduites.

Malgré le professionnalisme des agents des associations de maintien à domicile qui permet encore d’éviter des comportements maltraitants, il apparait clairement que la situation n’est plus tenable.

Si l’ensemble des acteurs publics concernés déclarent officiellement avoir pris conscience de la situation, il reste que des actes doivent être pris pour rémunérer le travail des associations à son juste coût. A ce titre, l’aide de 700 000 € versée sur deux ans par l’Agence Régionale de Santé ne constitue pas une réponse pérenne. En effet, cette aide exceptionnelle a vocation à accompagner les restructurations des associations concernées, autrement dit à accompagner notamment les plans de licenciement. La question de la revalorisation des crédits concernés au maintien à domicile reste donc posée.

Par ailleurs, on peut s’interroger sur la pertinence même de la structuration du secteur de l’offre du maintien à domicile. Les pouvoirs publics ont encouragés ces dernières années les fusions des associations du secteur. Celles-ci gèrent désormais des centaines de salariés et assurent des prestations pour plusieurs milliers de bénéficiaires. Dans ce contexte, le statut associatif loi 1901 ne semble plus véritablement adapté à la réalité des enjeux. La professionnalisation du secteur et l’importance des effectifs à gérer nécessiterait de repenser l’organisation de ces structures dont les conseils d’administration sont constitués de personnalités bénévoles ne disposant pas toujours des disponibilités et des qualifications nécessaires pour diriger des associations d’une telle taille.

Pour notre part, nous réitérons notre proposition relative à la constitution d’un véritable service public départemental de maintien à domicile, territorialisé par bassin de vie, dont les modalités de mise en œuvre restent ouvertes à discussion. 

Cette organisation permettrait de mettre un terme à la concurrence stérile que se mène les différentes associations du secteur tout en s’assurant d’un niveau de qualification professionnel des personnels et un contrôle direct de la qualité des prestations rendues.

Concernant le financement du maintien à domicile, les élus communistes et républicains réitèrent leur proposition de création d’une quatrième branche de la sécurité sociale dédiée à l’autonomie dont le budget serait abondé par la solidarité nationale, notamment par les entreprises qui bénéficient actuellement d’une multitude de cadeaux fiscaux.

Dans le même sens, nous vous demandons, Monsieur le Président, de desserrer les critères d’attribution de l’APA et de revaloriser les tarifs des associations du secteur à la hauteur des coûts de revient. Enfin, nous souhaitons que vous agissiez auprès du gouvernement pour obtenir des compensations financières permettant au Département de financer les dépenses liées à l’APA à la hauteur des besoins.

Le Département a toujours fait du maintien à domicile une priorité stratégique dans son schéma gérontologique, l’augmentation constante du nombre de personnes âgées nécessite que des solutions pérennes soient rapidement trouvées.

Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de nos sincères salutations.

 

Pour le groupe des élus communistes et républicains

Mireille GARCIA

Conseillère Générale