Archive dans 3 novembre 2012

Pont Mathilde – Propositions des élus communistes

Un accident grave s’est produit le lundi 29 octobre sur le pont Mathilde à Rouen. Un camion chargé de carburant à pris feu, heureusement sans conséquences humaines majeures .

Sans aucun doute, la structure de l’ouvrage a souffert. Les conséquences ne sont pas à ce jour encore toutes connues.  Elles paraissent cependant importantes.

C’est immédiatement les coupures de communications Internet et téléphone, mais c’est surtout l’arrêt complet de circulation sur cet axe reliant les deux rives de la Seine qui marque le plus la population. En effet, la coupure du pont Mathilde, utilisé par 80 000 véhicules chaque jour, va produire de grosses difficultés de circulation dans l’agglomération. Celles-ci se trouvent  aussi accrues du fait que les accès définitifs du pont Flaubert ne sont pas réalisés, il lui est donc aujourd’hui difficile de supporter une telle augmentation du trafic.

Parmi les conséquences, on peut aussi prévoir le coût des remises en service du pont à la circulation. Qui paiera? L’Etat ne pourra fermer les yeux sur ses responsabilités en la matière, en se défaussant sur les collectivités locales. En effet, depuis plus de trente ans, le contournement EST de Rouen est à l’étude.

L’exigence de sa réalisation etant de la plus grande actualité,  le temps de l’action est venu.

Cette voie nouvelle de circulation reliant l’A28 et l’A13 permettra de faire passer à l’extérieur de l’agglomération rouennaise de nombreux poids lourds, notamment ceux qui aujourd’hui transitent par le centre de Rouen.

Il est primordial que son tracé respecte scrupuleusement l’intérêt des populations, le cadre, la qualité de vie, ainsi que les ressources naturelles. Il ne doit pas couper la zone d’activités Seine-Sud, zone de 800 hectares située sur les communes de Saint-Etienne du Rouvray, Oissel et Tourville-la-Rivière, ni entraver son développement potentiel.

Par ailleurs, chacun le sait, le risque zéro n’existe pas, nous venons d’en avoir la preuve. Aussi faut-il limiter au maximum la circulation du nombre de véhicules de fort tonnage sur nos routes.

Les Elus Communistes et Républicains formulent les propositions suivantes:

Le fleuve peut voir largement son trafic se développer pour le transport de marchandises.

C’est vrai aussi pour le ferroviaire, véritable outil au service du développement économique de l’agglomération rouennaise et plus généralement de la Région, avec le triage SNCF de Sotteville-lès-Rouen.

Voilà des pistes que les élus communistes et républicains veulent remettre absolument au cœur du débat sur les déplacements.

Monsieur le Préfet invite les habitants à utiliser au maximum les transports collectifs. Il a raison.

Nous proposons donc que cette  période  transitoire, durant les travaux de réfection du pont, soit mise à profit pour favoriser et développer une politique de gratuité des transports en commun, ce qui, au delà de l’équité sociale, permettrait de limiter la circulation automobile dans l’agglomération.

Il convient dès maintenant d’inscrire cette réflexion dans une perspective de réduction durable des  trafics automobiles en améliorant l’accès, la cohérence et l’efficacité des réseaux de transports en commun.

Les élus communistes et républicains de la CREA – Les Conseillers généraux communistes de Seine-Maritime

Tribune de novembre 2012 : Des moyens pour répondre aux besoins.

Des moyens pour répondre aux besoins.

 

Avec plus de 3 millions de chômeurs officiellement recensés en France métropolitaine la situation de l’emploi n’a jamais été aussi mauvaise depuis 20 ans.

Comment en serait-il autrement avec la multiplication des plans de licenciements dans des entreprises qui pourtant enregistrent des bénéfices ?

En Seine-Maritime plusieurs centaines de salariés supplémentaires et leurs familles, victimes de la crise, sont ainsi menacés par la précarité.

 Voici la conséquence de politiques exclusivement tournées vers le profit et les exigences de la finance, aggravées par l’austérité, au détriment du développement économique, des salaires, de l’emploi et des conditions de travail. A l’inverse, pour protéger l’emploi et empêcher la casse industrielle, nous proposons notamment d’interdire par la loi les licenciements boursiers.

 Dans ce contexte économique et social très dégradé, les collectivités locales doivent répondre présent et être à la hauteur des besoins qui s’expriment.

 Ainsi, le Département, rempart contre la précarité, doit renforcer et développer ses services aux habitants.

 Les collectivités locales ont donc besoin de moyens supplémentaires plutôt que de restrictions budgétaires.  La mise à contribution des revenus du capital et de la finance permettraient de dégager ces moyens. Pour notre Département, cela passe aussi par le remboursement des 700 millions d’euros – l’équivalent de son budget des solidarités – toujours dus par l’Etat.