A l’occasion d’un débat organisé en Conseil départemental du 9 décembre, avant l’examen de l’ordre du jour, sur les lourdes conséquences des réformes gouvernementales pour le Département, Sophie Hervé a d’abord pensé aux lourdes conséquences pour les seinomarins…
« Sans négliger les conséquences lourdes que les réformes gouvernementales entrainent et risquent d’entrainer davantage sur le budget et le fonctionnement de notre collectivité, je pense d’abord aux conséquences néfastes qu’elles entrainent pour nos concitoyens.
Rien que la seconde réforme en un an de l’assurance chômage, qui prend effet au 1er février prochain en entrainant un second durcissement des indemnisations relatif cette fois à leur durée, après avoir revu à la baisse leurs montants l’année dernière, va faire sortir de l’indemnisation, au bas mot, 300.000 demandeurs d’emploi.
Au prétexte que cela règlerait les difficultés de recrutement dans certains secteurs. Bah voyons ! C’est une vieille lune du patronat qui voudrait que les allocations chômage soient un frein au retour à l’emploi. Elle est pourtant contredite par toutes les études sérieuses qui ont démontré l’inverse.
C’est justement lorsque l’on est correctement indemnisé que l’on a le temps de retrouver un emploi ou une formation qui nous correspondent.
Et croire que sous la pression de la perte d’indemnisation, chaque demandeur d’emploi pourrait se transformer sous la contrainte en chauffeur routier, en plombier, en aide-soignante est clairement un mensonge.
Mais peu importe, ces gouvernements Macron ne sont plus à un mensonge près.
Quant à la réforme des retraites, au-delà des injustices qu’elle entrainerait, il est évident qu’elle génèrerait une progression de la précarité notamment pour les personnes se retrouvant sans emploi après 55 ans.
Mais là aussi, peu lui importe, la doctrine libérale prône sur les réalités.
A l’arrivée, toutes ces réformes conduisent directement à alimenter la pauvreté, la précarité, les précarités, dans un pays qui bat pourtant des records de richesse.
Et pendant que le budget de la Nation est désormais prioritairement tourné vers la satisfaction des plus riches et le soutien aux entreprises, ceux des collectivités sont priés de gérer les dégâts collatéraux.
Rien que les aides publiques aux entreprises mobilisent 157 Milliards sur le budget de l’Etat, 1/3 de son budget, deux fois celui consacré à l’Education.