Prévention spécialisée : Jean-Paul Lecoq invite la Droite départementale à faire preuve de cohérence

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La convention liant le Département et les associations en charge de la prévention spécialisée, à l’exception de celles de Rouen désormais transférées à la Métropole était inscrite à l’ordre du jour du Conseil départemental du 4 octobre. L’occasion pour les élus communistes et républicains du Front de Gauche de mettre les choses au point…

Jean-Paul Lecoq a tout d’abord regretté « le transfert de cette compétence à la Métropole », puis il a rappelé « l’importance du soutien à apporter à la prévention spécialisée, à travers les associations de ce secteur clé. Or, si on peut facilement s’accorder sur cette nécessité, la situation des associations, de certaines en tous cas, est fragile. En 2013 la division par deux des subventions aux associations de la prévention spécialisée, au nom d’une austérité qui avait déjà du mal à cacher son nom, et ce malgré l’opposition des élus communistes, avait fait fortement réagir la Droite. Force est de constater aujourd’hui que, malgré les mesures prises par l’ancienne majorité puis la nouvelle, nous en restons à un service minimum qui demeure insuffisant au regard des enjeux ».

Il a appelé par la suite à une certaine cohérence entre annonces et réalités : « Quand tout le monde parle de remettre de la République dans les quartiers, de ne pas laisser des jeunes se marginaliser, se replier ou se laisser gagner ici par l’argent trop facile, là par la propagande Djihadiste, la présence sur le terrain des éducateurs de la prévention spécialisée est d’une impérieuse nécessité. Or plus ça va, moins ils sont nombreux. La prévention spécialisée permet aux jeunes confrontés à des difficultés de s’ouvrir à des horizons qui dans leur tête sont bouchés. De ne pas laisser le terrain aux seuls réseaux sociaux pour au contraire remettre de l’humain dans tout cela, du contact humain, surtout en ces temps de crise, de chômage ».

Avant de conclure : « Ces éducateurs ne constituent pas un coût pour la société, ils évitent les coups et dans ce domaine on ne peut pas les laisser aux prises avec des difficultés qui les empêchent de faire leur travail et d’accomplir leurs missions. Nous voterons cette délibération mais nous vous demandons que leurs subventions soient urgemment abondées en conséquence et en cohérence avec les enjeux qui sont posés ».

La délibération a été adoptée à l’unanimité.

Télécharger l’intervention complète de Jean-Paul Lecoq : 1-04-interv-jpl-prevention-spe

Programme départemental d’insertion et de l’inclusion sociale : Séverine Botte dit ce que le rapport ne dit pas…

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Le détail du Programme départemental d’insertion pour les années 2017-2019 était porté devant le Conseil départemental du 4 octobre dernier. Le groupe communiste et républicain, Front de Gauche, par la voix de Séverine Botte est intervenu sur ce programme basé sur un travail statistique et un recensement des situations qui fournissent « une cartographie dramatiquement précise des difficultés percutant des milliers de seinomarins et que l’étude réalisée par l’Observatoire départemental classe selon 6 formes de la précarité : Financière, Professionnelle, Résidentielle, Sanitaire, Énergétique et Géographique ».

Son intervention ne visait pas tant à commenter le contenu de ce programme mais plutôt à souligner ce qu’il ne comprend pas : « Par exemple que l’inaction, la résignation ou la docilité de la puissance publique qui dispose pourtant de tous les leviers pour agir dans le domaine économique et notamment industriel, est directement responsable de la croissance du nombre de personnes touchées mais également de l’étendue des difficultés auxquelles elles sont confrontées ». Ou que « pour lutter contre la fraude sociale (2% seulement des bénéficiaires du RSA et 4 milliards d’€ par an selon la CNAF), il faut s’attaquer à la fraude patronale qui frise les 16 milliards et je ne parle pas ici de la fraude fiscale estimée à 80 milliards. Il faut donc non pas moins mais plus de fonctionnaires en charge de la traquer ».

Ou encore que « le RSA non distribué à des personnes y ayant droit (5,3 milliards d’€ au niveau national) n’est pas uniquement dû à une information défaillante mais également à un discours malsain entretenu autour des prétendus assistés. Ce discours sur l’assistanat sert à dissuader les gens de faire valoir leurs droits alors que, justement, ils y ont droit ».

Avant d’ajouter que « si l’Etat voulait bien sortir de sa logique libérale et en revenir à ses fondamentaux, le Code des marchés publics, la commande publique serait un formidable booster pour l’emploi, l’insertion, la formation avant d’être un formidable levier pour que les multinationales, les grosses entreprises venant faire leur marché justement en augmentant les rémunérations de leurs dirigeants et actionnaires ».

En conclusion, Séverine Botte a estimé que « les limites de ce rapport et par conséquent celles de nos politiques se trouvent dans ce que ce rapport ne dit pas : les causes de cette situation et les moyens d’y remédier réellement. Et pendant ce temps-là, le nombre de millionnaires a également progressé (2,2 millions à ce jour) et le niveau des richesses a explosé. Les 10 familles les plus riches ont vu leur patrimoine grossir de 57 milliards, soit 3 fois le budget des allocations familiales et du RSA réunis. Si la répartition des richesses n’est pas clairement sur la table du prochain gouvernement, nous en verrons passer encore et encore de ces programmes, aussi utiles soient-ils, qui à peine engagés trouvent déjà leurs limites ».

Le groupe a voté ce rapport d’orientation adopté à l’unanimité.

Télécharger l’intervention complète de Séverine Botte : 1-02-interv-sb-pdi-2017-2019

Plan départemental de soutien à la filière pêche : les propositions des élus communistes au Département

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Lors du Conseil départemental du 4 octobre 2016, Jean-Paul Lecoq s’est exprimé sur le plan départemental de soutien à la filière pêche en commençant par un constat : « Nous le voyons bien à la lecture de cette étude, personne n’imaginerait demain la Seine-Maritime sans ses pêcheurs et pas seulement parce qu’ils concourent à l’identité, à la culture de notre Département, à son attractivité, ou encore au dynamisme local notamment au Havre, à Fécamp, sur St-Val, Dieppe et au Tréport. Aussi parce que la pêche, au même titre que l’agriculture, l’industrie, l’activité portuaire ou le tourisme sont des éléments essentiels à l’activité économique, et par conséquent à la création de richesses et d’emplois sur notre département ».

Et pourtant, « malgré cette évidence, malgré le professionnalisme et le courage des pêcheurs et des acteurs de cette filière, celle-ci n’en finit pas d’être menacée par des logiques économiques qui n’ont que faire des différents éléments précités pour ne viser que des critères de rentabilité. La flottille se réduit, le nombre de pêcheurs avec, le métier vieillit et on ne peut pas dire que les ressources des acteurs sont en progression ou encore qu’elles soient en adéquation avec l’engagement et les contraintes de la profession ».

C’est pourquoi, pour Jean-Paul Lecoq, « les contributions publiques que recense ce rapport sont indispensables à la sauvegarde de cette filière et ses emplois. Et moi quand la puissance publique se mêle de l’économie, cela me va bien, je n’ai pas de contradiction à gérer ! Je préconise d’ailleurs que cette même logique qui s’applique à la pêche, à l’agriculture ou au tourisme soit étendue à l’industrie et à l’économie en général ».

A ce titre, les différentes pistes avancées dans le futur plan d’action dont plusieurs aspects sont déjà traités par les communes, à l’image de Dieppe, sont qualifiées de « pertinentes » par les élus du groupe qui ont toutefois souhaité en ajouter d’autres : « L’intervention groupée en direction de l’Etat, avec les régions, tous les départements côtiers du nord-ouest et les professionnels de la filière. La loi oblige à établir une proposition conjointe avec la Région, c’est un premier pas, il faut aller plus loin. Car je ne vois pas aujourd’hui, comme d’ailleurs hier, de véritable stratégie et une volonté gouvernementale, visant à agir de manière cohérente et déterminée, pour préserver cette filière et la protéger des affres du libéralisme mondialisée. Or, la définition de cette stratégie nationale est cruciale ».

Jean-Paul Lecoq a avancé une seconde proposition : « Pour œuvrer efficacement en faveur d’une filière, il faut commencer par écouter ceux qui, par leur travail, la font vivre. Cela passe par une prise en compte de leur avis sur des dossiers et projets les concernant, le futur parc éolien en mer au large du Tréport par exemple ou encore les propositions récurrentes qu’ils formulent pour obtenir des facilités, bancaires notamment, pour l’achat ou la rénovation des bateaux ».

Enfin, Jean-Paul Lecoq a proposé « des assises de la pêche afin d’affiner avec les professionnels notre plan d’action et de l’adapter à l’évolution et aux nouveaux enjeux ou difficultés qui se font jour ». Il est ensuite revenu sur les enjeux du traité transatlantique de libre échange que ce gouvernement vient d’enterrer, tout en espérant que cette position ne soit pas qu’une manœuvre pré-Présidentielles…

Télécharger l’intervention de Jean-Paul Lecoq : 2-01-interv-jpl-filiere-peche

Plan d’actions départemental suite aux attentats de l’été : les élus du Front de Gauche s’y associent avec un bémol

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La prévention de la radicalisation était au cœur du plan d’action départemental présenté en Conseil départemental le 4 octobre, suite aux attentats terroristes de l’été après un hommage rendu aux victimes en début de séance. Un plan renforçant également les mesures de sûreté des établissements départementaux, CMS et collèges notamment.

Pour le groupe communiste et républicain du Front de Gauche, Séverine Botte a souligné que « ce plan s’emploie, et c’est une bonne chose, à prévenir les causes de radicalisation, notamment parmi des mineurs et des jeunes adultes. Il décline une série de mesures tenant au soutien des gens en difficulté, à l’accompagnement social, à l’adoption de mesures éducatives, de promotion de la citoyenneté et du respect, en plus des indispensables mesures de sûreté des bâtiments départementaux ». Sauf que, « si ce plan apparaît équilibré, il implique néanmoins des moyens financiers supplémentaires pour le rendre pleinement effectif. Sans moyen complémentaire ce plan d’actions restera une déclaration de principes ».

Et d’ajouter un souci de cohérence qui fait défaut : « Le secteur de la prévention spécialisée mentionné dans le plan d’actions doit retrouver des marges de manœuvres financières pour être en capacité de redynamiser son action auprès des jeunes et des familles des quartiers prioritaires. Sur cette question et sur celles toutes aussi décisives de la santé, de l’éducation, de l’accès à la culture ou encore de la contribution à la rénovation urbaine, les élus communistes du Front de gauche seront particulièrement intransigeants. L’action du Département ne serait être bornée par des impératifs comptables étriqués. Il faut absolument assécher les terreaux sur lesquels la violence est susceptible de pousser ». En conclusion, elle a demandé que « le Département se donne les moyens de son action au quotidien ».

Les élus socialistes se sont associés, en d’autres termes, à cette demande. Quant à la vice-présidente Agnès Firmin-Le Bodo, répondant à Séverine Botte, elle a indiqué que le budget de la prévention spécialisée sera revalorisé de + 1,7 % auquel il convient d’ajouter 150.000 € dédiés aux appels à projets dans ce secteur. Répondant ensuite aux questions d’Hubert Wulfranc, le Président Martin a indiqué, concernant la sécurité, que « 110.000 € de crédit sont d’ores et déjà inscrits en urgence. Ils seront complétés au budget 2017 ».

Télécharger l’intervention de Séverine Botte : 3-04-interv-sb-plan-actions-suite-attentats

Le Département et la Ville du Havre veulent fermer le collège Guy Môquet : les élus communistes vent debout contre cette décision qui en appelle d’autres

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Le groupe communiste et républicain, Front de Gauche, au Département de Seine-Maritime s’est fortement opposé, lors du Conseil départemental du 4 octobre, à la fermeture du collège Guy Môquet au Havre.

D’autant plus que cette décision préfigure d’autres regroupements d’établissements en région rouennaise et dieppoise comme stipulé dans la délibération, voir même sur Le Havre de nouveau puisque plusieurs élus de la majorité de Droite n’ont pas écarté cette hypothèse au cours des débats.

La majorité départementale ayant refusé, comme le réclamait le groupe, de dissocier cette décision de fermeture du reste de la délibération portant sur le plan d’investissement en faveur des collèges pour les années à venir, les élus communistes et républicains ont voté contre ce rapport, finalement adopté par la Droite et le binôme indépendant de Bolbec, les élus socialistes s’étant abstenus.

***

Le programme d’investissement de 356 millions d’€ sur 5 ans pour les travaux dans les collèges de Seine-Maritime, s’inscrivant dans la lignée des précédents plans pluriannuels d’investissements en faveur des conditions d’accueil et d’enseignement a été fortement entaché de l’annonce de la fermeture du collège Guy Môquet au Havre-Caucriauville.

Le groupe, vent debout contre cette décision, a fortement réagi par Jean-Paul Lecoq : « Pour le Ministère de l’Education Nationale et ses services rectoraux, il y a bien longtemps, cela ne date pas de ce gouvernement, que le ratio comptable a remplacé l’appréciation humaine et objective des situations locales. On ferme des classes dès que l’excuse des effectifs permet d’habiller la décision. Bien éloigné de l’intérêt de l’enfant, de celui des conditions d’enseignement, des spécificités des territoires, de leurs populations, de leurs besoins et problématiques, on fait dans le comptable à courte vue au lieu de faire dans l’investissement à long terme ».

Pour Jean-Paul Lecoq « cette règle austéritaire est clairement inscrite dans ce rapport d’orientation. Un collège, en l’occurrence Guy Môquet au Havre, est désigné comme devant fermer ses portes au prétexte qu’il n’atteint pas une taille critique. Ca craint ».

 Avant d’interpeller l’assemblée : « Personne n’a pensé que plus un établissement est petit, plus les conditions d’enseignement sont favorables, plus l’accompagnement des élèves et de ses parents est facilité ? Personne n’a pensé que si des écarts significatifs sont enregistrés entre plusieurs collèges d’un même secteur, ce qui au passage n’est pas le cas ici, la logique ne conduit pas fatalement à en fermer un pour surcharger les autres, mais peut conduire à délester les autres pour augmenter la fréquentation du plus réduit ? Personne n’a pensé qu’un collège classé en REP+ il y a à peine deux ans mérite des moyens supplémentaires et adaptés et pas de mettre la clé sous la porte ? Personne n’a pensé à regarder le niveau de performance, pour reprendre un mot à la mode dans votre jargon, du collège amené à être sacrifié ? Nous avons fait ce travail, d’autant que ce collège nous le connaissons bien et… il devrait vous plaire il est non seulement performant mais à bien des égards exemplaire ».

Il a rappelé que « dans un quartier où ce « vivre ensemble » est d’une impérieuse nécessité en raison des origines et des cultures très riches de ces habitants, trois collèges à taille humaine cela a du sens, vous y répondez par une fermeture. Un collège en moins, vous parlez d’une ambition ! Pour des économies vous en venez à détricoter ce qui fonde le premier maillage de proximité, le réseau éducatif ».

Et de prévenir : « Compte tenu du bien faible gain budgétaire que vous pouvez attendre de cette fermeture au regard du budget global, il est évident que ce qui compte à travers cette annonce est bien l’application à venir d’une logique de fermetures d’établissement que cautionne évidemment le Ministère de l’Education Nationale ».

Le groupe a ensuite demandé le retrait dans cette délibération de la partie relative à la fermeture du collège Guy Môquet, « fermeture qui n’a rien à faire dans ce programme pluriannuel d’investissement. D’autant plus que vous annoncez d’autres fermetures de collèges en région rouennaise et dieppoise, mais sans les nommer, sans doute parce que vous ne pouvez pas compter sur la même complicité que la Ville du Havre habituée depuis 20 ans à fermer des écoles et pas seulement parce que sa population baisse considérablement ».

Puis Jean-Paul Lecoq a mis en lumière le véritable problème masqué par cette décision : « Depuis 1995, la Ville du Havre a fait de la réduction des outils scolaires une orientation politique avec des suppressions de classes, des fermetures d’école, plusieurs collèges sont dans le collimateur. Donc ce collège d’un quartier qui, rappelons-le au passage compte une population de près de 20.000 habitants, se trouve stigmatisé et cela ne manquera pas de provoquer une anxiété sur les autres territoires cités ».

Or, « la cartographie des collèges au Havre, résulte d’une volonté politique municipale d’avant 1995 qui a largement fait ses preuves et reposant sur une logique de proximité, d’équipements de proximité ».

Avant de rappeler que « dans ce quartier très étendu, un collège central, Jules-Vallès et deux collèges à chaque extrémité, Varlin au nord et Môquet au sud, permettent une répartition des effectifs dans un souci d’équilibre. Supprimer l’un d’eux c’est prendre le risque insensé de déséquilibrer l’ensemble ».

Rappelant que la Seine-Maritime compte 6.000 places vacantes dans ses collèges, la Droite est restée sourde à ces arguments, confirmant des projets de fermeture en région rouennaise et en région dieppoise, peut-être même de nouveau sur Le Havre si l’on en juge par le constat numérique dressé par Jean-Louis Rousselin.

Les élus socialistes ont, quant à eux, quelque peu navigué à vue sur ce sujet, Nacéra Vieublé se lançant certes dans un plaidoyer en faveur du collège Guy-Môquet qu’elle a situé au passage maladroitement dans un quartier « où il ne se passe jamais rien », mais elle a cependant éprouvé des difficultés à justifier ses propos dans la presse, à l’invitation de la Droite, sur cette fermeture qu’elle avait alors qualifiée « d’inévitable… ».

Des débats assez vifs dont on retiendra également les propos de Dominique Métot, du groupe des indépendants, qui estime « qu’avec plus de 5.000 places vacantes c’est de la responsabilité publique de procéder à des ajustements d’équipements, tout en estimant que la concertation était indispensable ».

Ou encore ceux de Jean-Louis Rousselin affirmant que pour les enseignants « travailler avec des effectifs aux alentours de 200 élèves par collège, on ne sait pas faire ».

Jean-Paul Lecoq en a alors profité pour demander si « tous les collèges dont les effectifs se situent autour de 200 élèves sont menacés de fermeture ? ». Une question restée sans réponse…

Il a ensuite rappelé que « la Ville du Havre compte des milliers de logements vacants sans pour autant envisager de les détruire ». Puis il a de nouveau placé la Droite face à ses contradictions : « On fait une minute de silence en début de séance après les attentats, puis en fin de séance, on ferme des collèges ! ».

Enfin, sur la question de la concertation, la Droite confirmant qu’elle aura bien lieu, Jean-Paul Lecoq a conclu : « La concertation ? Vous désignez celui qui doit fermer et après vous allez concerter. C’est une plaisanterie ! Ajournez donc la partie de la délibération relative à cette fermeture et engagez la concertation ! ».

Il a déposé un amendement dans ce sens qui a été rejeté malgré le vote favorable des élus socialistes.

La délibération a ensuite été adoptée par la Droite et le binôme des élus indépendants, le groupe socialiste s’est abstenu, le groupe communiste et républicain du Front de Gauche a voté contre.

Le rapport et la délibération : rapport-du-4-octobre-2016-plan-ambition-college

L’intervention complète de Jean-Paul Lecoq : 4-03-interv-jpl-plan-college

L’Etat se désengage de la filière éolienne en mer contre un chèque de 60 millions d’€… Et les emplois promis au Havre dans tout cela ?

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Suite à l’annonce ce jour par AREVA (dont l’Etat est actionnaire à près de 90 %) de la vente des parts de la France dans l’éolien en mer à l’espagnol GAMESA et à l’allemand SIEMENS, Jean-Paul LECOQ, Maire de Gonfreville l’Orcher et Conseiller départemental du Havre, Nathalie NAIL, Conseillère municipale et communautaire du Havre et Jean-Louis JEGADEN, Président du groupe Le Havre à coeur au Conseil municipal du Havre ont souhaité réagir à travers le communiqué ci-après.

« Avec la cession annoncée ce jour à l’Espagnol GAMESA largement dominé par l’allemand SIEMENS (poids lourd de l’éolien) de ses parts dans l’opérateur ADWEN qu’il avait créé de toute pièce pour porter une nouvelle filière industrielle créatrice d’emplois dans le domaine de l’éolien en mer, AREVA, donc l’Etat, déserte une nouvelle fois le champ industriel national.

ALSTOM qui détient l’autre partie des marchés des parcs éoliens en mer étant passé dans les mains de l’américain GENERAL ELECTIC, tous les champs éoliens aux larges des côtes françaises sont donc désormais sous le contrôle de multinationales extérieures.

Ce nouveau renoncement de l’Etat dans le domaine industriel et énergétique est plus qu’inquiétant considérant l’ensemble des enjeux induits par cette nouvelle filière : pour l’environnement, pour l’approvisionnement énergétique national donc pour la future facture des usagers, pour l’emploi qui n’est à ce jour absolument pas garanti.

La construction des nouveaux parcs éoliens est pourtant assortie d’une promesse de l’Etat de créer 2.700 emplois et deux usines au Havre. C’est notamment ce qui a motivé l’implication des élus normands en faveur de ce projet majeur, mais aussi l’apport d’argent public.

La partie de Monopoly qui a suivi vient de rapporter à AREVA un chèque de cession à hauteur de 60 millions d’euros, mais aucune annonce claire concernant le respect des engagements pris sur la filière industrielle, la construction des usines au Havre, la création des emplois ou les formations.

Certains veulent croire aux promesses rassurantes du ministre d’un gouvernement qui désormais se lave les mains de l’avenir de cette filière industrielle, nous préférons pour notre part nous en tenir à la réalité des actes.

De la capacité industrielle actuelle de SIEMENS développée notamment à partir de ses usines en Angleterre et en Allemagne, aux menaces de Bruxelles qui pourrait voir dans cette opération un risque de position trop dominante de la multinationale allemande sur ce marché, les incertitudes restent de mise. Donc la mobilisation aussi !

Suite aux nombreux appels que nous avons lancé et encore dernièrement au début de l’été, la communauté havraise semble désormais unie et en marche pour obtenir le respect des engagements, donc des emplois promis. Le courrier que nous avons reçu de la Direction du Grand Port Maritime du Havre suite à notre interpellation va également dans ce sens.

Il ne s’agirait donc pas que sur les simples mots d’un ministre qui, de fait, n’est plus impliqué dans ce dossier, cette mobilisation se disperse ou s’atténue avant d’obtenir l’embauche effective des premiers salariés normands des usines havraises dédiées à l’éolien en mer.

Nous continuerons pour notre part à multiplier les démarches et actions pour que les paroles débouchent bel et bien, cette fois, sur du travail, à défaut de quoi les futurs parcs éoliens ne devront pas se réaliser. Nous y veillerons dans les deux cas.

Télécharger le communiqué de Jean-Paul LECOQ et Nathalie NAIL : communique-eolien-en-mer

Télécharger le communiqué d’AREVA : 2016-09-15-communique-areva

Télécharger le courrier reçu du Grand Port Maritime du Havre en début de mois : let-du-gpmh

 

 

Tribune de septembre 2016 : la lutte pour le progrès ne connait pas les temps !

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Tribune du Groupe Communiste et Républicain, Front de Gauche de Seine-Maritime

Bulletin départemental du mois de septembre

LA LUTTE POUR LE PROGRES NE CONNAIT PAS LES TEMPS !

Après un hiver pluvieux pour les salariés aux prises avec une loi travail d’un autre âge basée sur la régression sociale.

Après un printemps orageux, expression d’une France revendicative retrouvant des couleurs et refusant de se résigner face aux injustices procréées par le système libéral au pouvoir, ici comme à la tête de l’Europe.

Après les quelques rayons de soleil de l’été avec une équipe de France de football ayant remis les pendules à l’heure sur l’identité nationale, un peuple Britannique qui a su prendre son destin en main ou le souvenir d’un été 36 et de son héritage des congés payés dont on retiendra au passage que 80 ans plus tard, un tiers des français n’y ont pas accès.

L’automne s’annonce plus que jamais combatif… Contre une loi travail illégitime. Contre une carte scolaire confondant intérêt de l’enfant et intérêt financier. Ou encore contre les décisions de la majorité départementale de Droite qui après avoir réduit le nombre de casernes de pompiers et supprimer les bourses aux collégiens, veut diminuer la présence des services sociaux de proximité. Tout cela pour servir une logique dogmatique de désendettement, tout relatif d’ailleurs.

La lutte pour le progrès social ignorant les temps, les élus communistes du Front de Gauche, plus que jamais mobilisés, continueront d’oeuvrer pour construire une alternative à un modèle économique à bout de souffle désormais rejeté par la très grande majorité de nos concitoyens.

Télécharger la tribune : Tribune 2016 092016

La fin du TAFTA : enfin ! La mobilisation citoyenne a fait reculer le gouvernement

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Jean-Paul Lecoq, Conseiller départemental et Maire de Gonfreville l’Orcher, a souhaité réagir à la demande par la France de l’arrêt des négociations du traité transatlantique de libre échange TAFTA/TTIP contre lequel il a multiplié les interventions.

« La mobilisation citoyenne en France et en Europe a donc enfin payé : la France demande l’arrêt des négociations du traité transatlantique de libre échange (TAFTA/TTIP) qui visait, dans le dos des peuples, à créer un marché unique libéral totalement dérèglementé entre les Etats-Unis et l’Europe.

Il portait en lui la fin des services publics et de toute forme de protection en particulier dans le domaine alimentaire et environnemental.

Depuis plusieurs années de nombreuses organisations, syndicats, partis politiques progressistes et notamment le Parti Communiste Français, associations, relayées par des campagnes de mobilisation et des pétitions ayant recueilli des millions de signataires s’opposent à ce traité négocié dans le plus grand secret. J’ai multiplié les interventions dans ce sens, comme élu et comme militant, notamment depuis l’Assemblée Nationale.

La Ville de Gonfreville l’Orcher comme celle d’Harfleur avaient pris des positions fortes dans ce sens.

Le 3 novembre 2014, le Conseil municipal de Gonfreville l’Orcher a voté une délibération contre le Tafta déclarant la commune « hors zone » de ce traité, ce qui lui avait valu des déboires avec les autorités mettant en cause alors la légitimité à agir des élus locaux dans ce domaine.

Deux ans plus tard, le gouvernement exécute un énième changement de cap politicien pour préparer les élections à venir qui – une fois n’est pas coutume – va dans le bon sens.

Il légitime ainsi les actions et positions des élus Gonfrevillais qui, avec beaucoup d’autres, s’étaient mobilisés contre ce traité malsain. Mieux vaut tard que jamais !

Démonstration est une nouvelle fois faite que quand le peuple et ses représentants se mobilisent, rien ne peut lui résister ! ».

Télécharger le communiqué de Jean-Paul Lecoq : Communiqué Tafta Ville

Télécharger la délibération anti Tafta du Conseil municipal de Gonfreville l’Orcher : del-2014-11-16_-_la_ville_de_go_se_declare_hors_zone_de_traite_de_libre_echange_transatlantique

Casse industrielle chez Lafarge, l’Etat doit rendre des comptes !

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Les services de l’Etat en Seine-Maritime viennent de valider intégralement le projet de restructuration du groupe Lafarge/Holcim comprenant le licenciement collectif « pour motif économique » de 111 salariés de la cimenterie de Saint-Vigor-d’Ymonville, la fin de la production normande de ciment, le redimensionnement de l’usine en simple station de broyage de clinker importé et l’arrêt de l’exploitation de la carrière.

Jean-Paul Lecoq, Conseiller département et Maire de Gonfreville l’Orcher a réagi à cette décision cynique et mortifère pour l’emploi et le dynamisme économique de la Vallée de Seine. Il demande des comptes au gouvernement et appelle l’ensemble des élus à en faire autant, tout en réaffirmant son soutien aux salariés en lutte, cette décision cachant bien des zones d’ombre.

 » (…) 111 travailleurs normands seront ainsi licenciés au motif des difficultés économiques de leur employeur ?… Les mots ont-ils perdu à ce point leur sens ?

Leur employeur, c’est le groupe Lafarge/Holcim : 460 millions d’euros de bénéfice net (après impôts, dépréciations et amortissements) au 2e trimestre, 6 % d’augmentation de ses marges opérationnelles dans un contexte où le prix du ciment a augmenté de 2,2 % et de prévision de croissance du marché de 1 à 3 % cette année. Le titre en bourse du groupe, leader mondial dans le ciment, a progressé de 5,9 % à l’annonce de ces résultats.

Quand l’injustice sociale rencontre à ce point le renoncement politique, l’heure n’est pas aux lamentations mais à l’action.

Agir pour obtenir cette table ronde et mettre l’Etat devant ses responsabilités, celles qu’il reçoit des citoyens et non des actionnaires cupides des grands groupes avides d’une rentabilité toujours plus forte.

L’Etat doit rendre des comptes suite à sa décision (…)

Ces questions doivent obtenir des réponses claires. J’invite l’ensemble des élus locaux à faire pression sur l’Etat avec moi pour les obtenir.

Les représentants du personnel poursuivent leurs mobilisations afin de mettre en échec un plan mortifère pour l’emploi et le dynamisme économique de la vallée de la Seine.

Il est de la responsabilité des élus, de tous les élus, d’en faire autant ».

 

Télécharger le communiqué de Jean-Paul Lecoq : Communiqué licenciement économique

Tribune de juin 2016 : Une politique d’un autre temps !

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Tribune du Groupe Communiste et Républicain, Front de Gauche de Seine-Maritime

Bulletin départemental du mois de juillet 2016

UNE POLITIQUE D’UN AUTRE TEMPS !

Alors que les richesses produites n’ont jamais été aussi grandes, notre pays est au bord de la crise de nerf, les tensions de plus en plus palpables. En cause : des inégalités croissantes résultant d’une mauvaise répartition de ces richesses, une répartition à sens unique !

Dans ces conditions, L’Etat doit redevenir notre bien commun et non le jouet de quelques-uns. Ses gouvernements ont le devoir de changer de cap pour répondre enfin aux aspirations du plus grand nombre, en mettant fin à l’austérité notamment. Toutes leurs politiques, souvent similaires, ayant lamentablement échoué.

Or le Département tente aujourd’hui de les copier.

En Seine-Maritime, notre collectivité, chef de file des solidarités, en première ligne pour agir, doit montrer le chemin et non reproduire à son échelle les politiques que l’immense majorité de nos concitoyens rejette. Et ce n’est surement pas en supprimant les bourses scolaires, en baissant les moyens au service de l’éducation, en taxant les personnes handicapées en foyer ou en envisageant de rançonner par des péages les traversées fluviales de la Seine qu’il se rendra utile et novateur.

Pendant ce temps, les banques, créancières du Département, engrangeront cette année 20 millions supplémentaires d’argent public, au nom d’une certaine logique de gestion de l’actuelle majorité qui va conduire à une congestion des besoins des seinomarins.

Pour télécharger la tribune : Tribune 2016 07