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Le Schéma directeur des systèmes d’information (SDSI) ne doit pas être au service de l’austérité, sinon il contribuera à fracturer

 Pour plus d’un tiers des Français l’outil numérique est un frein

ou au moins une gêne pour accéder à leurs droits

Le schéma directeur des systèmes d’information 2019-2022 a été présenté au Conseil départemental du 22 novembre, par le vice-président Lemonnier autour de 5 axes stratégiques :

  • le numérique au service des territoires,
  • réussir l’optimisation,
  • un département connecté et accessible aux citoyens,
  • un Service Informatique agile, sécurisé et adapté,
  • une e-administration départementale performante.

Dithyrambique dans sa conclusion, il a qualifié ce nouveau schéma de « Formidable…, ambitieux…, audacieux… ».

Un enthousiasme tempéré par Stéphane Barré qui, après avoir salué le gros travail conduit par les services, a mis en garde : « S’il est nécessaire de soutenir le numérique, outil de progrès, d’accès facilité aux services au public, il y a une condition : qu’il vienne compléter utilement les accueils physiques de proximité. Rien ne remplace l’humain ». Il a également précisé que le numérique « ne doit pas être au service de la rentabilité, des économies, de l’austérité, sinon il contribue à fracturer ».

Luc Lemonnier, en réponse, a dit « partager ces aspects » et a insisté « sur les médiations à mettre en place en direction de la partie de la population pour qui l’outil informatique, la digitalisation est un frein qui les empêche d’accéder à des droits ».

Cette délibération a été adoptée à l’unanimité.

Indemnité de départ volontaire : la Droite départementale se paye les fonctionnaires

La vice-présidente Marine Caron a proposé, lors du Conseil départemental du 22 novembre, d’instituer une l’indemnité de départ volontaire au bénéfice d’agents concernés directement par une suppression de mission. Indemnité versée dès signature de leur démission.

Julie Lesage, pour le groupe socialiste, a considéré ce dispositif comme « le top départ d’un vaste programme de suppressions de postes, illustrant votre projet politique visant à réduire la portée de la fonction publique ».

Stéphane Barré, rouge de colère au diapason de sa chemise, est intervenu fermement et en haussant le ton : « Notre groupe s’oppose évidemment à ce projet qui contribue au détricotage de la fonction publique et de son statut. En même temps qu’elle utilise la vieille ficelle de l’appât du gain à court terme pour pousser des agents déjà fragilisés par la perte de leur mission, à se faire harakiri. Des agents priés par un chèque, non pas simplement de quitter la collectivité, mais de sortir de la fonction publique pour ne plus y revenir. Sinon comment comprendre l’impossibilité mentionnée de ne pas pouvoir rejoindre une autre fonction publique après leur départ de la collectivité ? ».

Avant de s’en expliquer, sur le même ton : « Dans la fonction publique on est titulaire de son grade mais pas de son poste. Par conséquent, qu’une mission évolue, qu’elle disparaisse même sur décision de l’autorité territoriale comme on dit, ou par changement de la règlementation, c’est courant. Alors, votre employeur est tenu de vous proposer une autre mission en adéquation avec vos compétences et votre grade. Vous perdez votre mission, vous gardez votre grade et vous obtenez une nouvelle mission. Or, avec ce dispositif, vous voulez tout : la mission, le grade, l’emploi et le poste !! ».

Et il a dénoncé la manœuvre : « Pour cela vous êtes prêts à payer cher. De toute façon à l’arrivée le coût sera amorti et vous dégagerez une plus-value comptable. Sur le plan humain c’est autre chose car non, tout ne s’achète pas et ne se règle pas à coups de chèques !! ».

Poursuivant sa charge, il a déclaré : « D’ailleurs d’entrée, la cible du dispositif est dans le viseur : les fonctionnaires de la fonction publique territoriale sous statut. Ceux dont on ne peut pas se débarrasser sans obtenir leur démission ! Les autres ne sont pas concernés, forcément on a déjà la possibilité de s’en passer, il suffit de ne pas renouveler leur contrat et ils partent, sans rien cette fois ».

Stéphane Barré a poursuivi : « Et on ne lésine pas sur les moyens pour le coup, allez, deux ans de traitement versé en une fois, signez-la en bas de la page et démissionnez en abandonnant vos droits et toute perspective de retour. Et si vous passez à travers les gouttes et regagnez une autre fonction publique d’ici 5 ans ou même un établissement public, vous devrez rembourser ! ».

Il a appelé la majorité à arrêter « la mascarade, car il s’agit bien d’un outil mis à disposition des politiques de diminution du nombre de fonctionnaires, la notion de mission supprimée étant parfaitement subjective et servant ici d’excuse ou d’habillage ».

Avant de rappeler ce qu’est la fonction publique : « Etre fonctionnaire c’est une vocation ou une opportunité que votre vie vous offre. Mais dans tous les cas, c’est un choix qui repose sur un contrat. Vous savez que vous n’aurez ni les facilités d’embauche, ni les facilités de promotion et de carrière que vous pourriez trouver dans le privé.  Vous savez que votre traitement sera inférieur, très inférieur même à ce que vous percevriez dans le privé. Et qui plus est vous ne bénéficierez pas de la progression mécanique de votre traitement, le gel du point d’indice depuis plus de 10 ans est là pour le rappeler. Mais en contrepartie, votre employeur par le statut qu’il vous garantit, vous protège et vous met notamment à l’abri des affres du chômage, dont nous savons tous qu’il est l’un des facteurs, avec la santé, les plus prégnants des difficultés de la vie. Ce statut que certains osent qualifier de privilège, alors qu’eux mêmes gagnent exponentiellement plus que les supposés privilégiés ».

Puis il a conclu : « Sous prétexte d’une prétendue liberté individuelle et encore une fois en se servant de l’hameçon du chèque dans une période si difficile pour le pouvoir d’achat, vous ne vous payez pas simplement des postes de fonctionnaires pour les supprimer, vous vous payez les fonctionnaires. Et cerise sur le gâteau, si ces derniers choisissent, enfin le mot choix est bien mal à propos, de démissionner pour toucher le chèque sans disposer d’un nouvel employeur dans le privé, c’est Pôle Emploi et l’assurance chômage qui devront s’en débrouiller. Nous savons que le gouvernement en place veut s’attaquer au statut des fonctionnaires en libéralisant les embauches par recours massifs aux contractuels ou par des plans de départs volontaires. Vous n’allez tout de même pas devenir un laboratoire d’essai du Macronisme ? ».

En réponse, le Président Martin a eu le mérite de la franchise : « Oui nous sommes attachés à la fonction publique mais nos contraintes nous obligent à nous recentrer sur nos missions obligatoires. Ce dispositif offre la liberté de choix, c’est une option proposée, les gens ont peut être des projets autres que d’embrasser la carrière de la fonction publique pendant 40 ans ».

Rappelant qu’il n’y avait « rien d’obligatoire là dedans », il a souligné que deux syndicats de la collectivité avaient émis un avis favorable, « sans oublier tous les agents qui ne sont pas syndiqués ». Il s’est engagé enfin à évaluer ce dispositif. Marine Caron a été dans le même sens tout « en relativisant l’ampleur de la mobilisation » des agents.

Et puisque cette dernière, dans sa réponse, a justifié la fermeture du service en charge des centres d’information et de dépistage des maladies sexuellement transmissibles par son coût et la baisse des moyens de la collectivité, Stéphane Barré lui a répondu que ce budget « est le même que celui que vous venez de voter pour créer un dispositif d’aide aux propriétaires de manoirs et de châteaux ».

Pour le groupe socialiste, Nicolas Rouly a apostrophé le président : « Ne faites pas semblant de ne pas comprendre, le sujet ce n’est pas si individuellement un agent s’en saisira, le sujet c’est l’outil que vous mettez en place pour diminuer les services et les effectifs. Assumez-le. Quant à votre évaluation, d’accord, mais avec les raisons qui poussent le bénéficiaire à solliciter sa sortie négociée de la fonction publique ».

Les groupes communistes et socialistes ont voté contre, le groupe écologie au Département s’est abstenu, le groupe des indépendants et le groupe des droites ont voté pour.

Pour télécharger la délibération : Rapport du 22 Novembre Indemnités départ

Pour télécharger l’intervention de Stéphane Barré : 3.08 – Indemnité de départ volontaire

Des orientations budgétaires 2019 qui risquent fort de donner la jaunisse aux seinomarins

 Recettes de fonctionnement

= 1,43 Milliards

Dépenses de fonctionnement

= 1,26 Milliards 

Lors du Conseil départemental du 22 novembre, et avant la présentation du document d’orientations budgétaires par son vice-président Luc Lemonnier, c’est le Président Martin qui a tenu à préciser les contours des objectifs qu’il entend donner au prochain budget de la collectivité. Il a notamment déclaré : «  J’ai demandé aux services de poursuivre leurs efforts pour réduire les coûts de fonctionnement, tout en assurant un service public de qualité sur l’ensemble du territoire. Les actions qui ont été entreprises, notamment pour réduire la masse salariale, devraient permettre de diminuer les dépenses de plus de 8 Millions d’euros ».

Au titre des annonces nouvelles, le Président Martin a dévoilé :

  • Un renfort de la sécurité à travers le budget du SDIS et la sécurité routière.
  • L’accompagnement des programmes de renouvellement urbain dans le cadre de l’ANRU à hauteur de 54 Millions de 2018 à 2024 pour 11 sites.
  • Un effort sur l’aménagement numérique pour 10 Millions après les 25 Millions consacrés en 2018.
  • L’engagement d’un Plan jeunesse de 1 Million par an pour accompagner l’engagement citoyen.
  • Des efforts sur les équipements de loisirs et tourisme et notamment sur la base de loisirs de Jumièges.
  • Le lancement d’un Schéma départemental du livre et de la lecture publique 2019-2023.
  • La poursuite du Plan ambition collège avec 7 nouvelles opérations intégrées.

Les autres groupes étant bien peu bavards sur ces orientations, ce sont les élus du groupe communiste du Front de Gauche qui ont occupé le terrain, à travers notamment Stéphane Barré qui a développé une longue analyse sur « le double effet kiss’cool, dit « effet ciseaux » dans le jargon des experts comptables, que nous affrontons. Je veux parler du contexte que nous affrontons, pas des experts comptables, vous l’avez compris… Avec d’un côté une situation économique et sociale toujours aussi dégradée depuis la crise financière de 2008, et qui ne s’améliore pas malgré les promesses du Macronisme. D’où une pression de plus en plus forte sur nos missions de solidarité et donc sur nos agents et sur nos finances. Et de l’autre, un dogme libéral qui sévit au sommet de l’Etat, mais qui souffle ici aussi dans cet hémicycle, poussant à réduire toujours plus la dépense publique et à rogner sur les services publics ».

Estimant que « ce en même temps pour reprendre la formule présidentielle est totalement contradictoire, faire plus avec moins, n’est pas tenable », il a indiqué que « l’on peut chercher à faire diversion ou à se bercer d’illusion en voulant résoudre cette équation par des réorganisations, des mutualisations, des coups de rabots, à l’arrivée on se retrouve avec une réalité incontournable : une dégradation dans les réponses apportées par le service public ».

Reprenant les propos introductifs du Président Martin, il y voit la même contradiction : « Poursuivre vos efforts pour réduire les coûts de fonctionnement, tout en assurant un service public de qualité sur l’ensemble du territoire  trouve sa limite incantatoire ». Ajoutant que « ceci est mortifère dans une période où une grande partie de la population a justement besoin de collectivités locales et de services publics forts à leurs côtés », Stéphane Barré a mis en garde : « Si ce bouclier social, elle ne le trouve pas dans les réponses que la République et ses institutions lui apporte, il ne faut pas s’étonner qu’une partie de nos concitoyens lui tourne le dos et adhère aux thèses de ceux qui se proposent de tout balayer, la République comme ses valeurs ».

Dépenses sociales = 60,8 % du budget en 2017 dont + 3,4 Millions au titre du RSA 

Il a ensuite invité la majorité à tirer les enseignements de ses erreurs : « L’année dernière, votre majorité séduite par les promesses du Macronisme, avait ignoré nos mises en garde pour nous plonger dans un budget surréaliste intégrant une baisse considérable des dépenses sociales, au prétexte d’une embellie économique qui tenait plus du fantasme que de la réalité. Résultat, 6 mois plus tard il fallait bâtir en urgence un budget supplémentaire pour corriger le tir et réinjecter 8,5 Millions pour le RSA ».

Stéphane Barré a par conséquent appelé à « un budget 2019 plus ancré dans le réel et moins dans les illusions du Macronisme. J’ai conscience que cela peut être difficile pour certains d’entre vous, mais après tout, vous vous réclamez sans cesse du pragmatisme… Alors allez y ! ».

 Baisse des dotations de l’Etat qui représentent 20 % des recettes du Département en 2017 

= – 63,4 Millions entre 2013 et 2017

Relevant que le document mettait une nouvelle fois en avant les baisses des dotations, il a dit « attendre une action plus forte de la part de notre Conseil départemental en direction de ce gouvernement pour exiger des dotations à la hauteur pour conduire à bien nos missions. C’est particulièrement vrai envers les mineurs isolés. Mais c’est également vrai pour nous permettre de déployer les moyens nécessaires en vue d’accompagner les seinomarins afin qu’ils surmontent les effets d’une crise que ce gouvernement, comme d’ailleurs les précédents, se révèle incapable de solder ».

 Dépenses de personnel = 18 % du budget en 2017

+ 0,1 % par rapport à 2016 (300.000 €)

Ce qui en raison de l’évolution des carrières et des obligations règlementaires indique une baisse des effectifs, ce budget, à effectif constant, devant augmenter mécaniquement de 1,5 à 2,5 % 

Puis Stéphane Barré a dénoncé le plan social en cours au sein du Département : « Lors de votre élection, vous parliez de 500 postes en trop. Des organisations syndicales évoquent près de 300 suppressions effectives ou en cours. Nous souhaiterions donc disposer d’un bilan détaillé et exhaustif de l’évolution des effectifs. Car au delà des chiffres, ces ressources humaines demeurent à nos yeux les principales illustrations d’une volonté d’adapter les moyens aux besoins et non de faire entrer au chausse-pied ou au rabot les besoins dans les moyens… ».

Avant de plaider pour un changement de cap dans les priorités de la collectivité : « Intervenir à chaque âge de la vie, en soutien, en accompagnement des seinomarins, sur les problématiques auxquels ils sont confrontés, c’est notre raison d’être. C’est aussi sur cette capacité que nous sommes jugés. Et ce que nous entendons de plus en plus à ce propos nous inquiète. Franchement, il arrive un moment où il faut s’extirper de ses propres logiques pour regarder objectivement les choses en face et en tirer l’essentiel ».

« Vous avez été notamment élus sur un engagement de désendettement. Et vous avez fait de ce désendettement accéléré une priorité absolue. Nous n’étions pas d’accord, nous vous avons alerté sur les conséquences de cette logique dans une période où la pauvreté progresse, où la précarité s’installe, où les problématiques sociales s’étendent. Nous n’étions pas d’accord, vous êtes restés sourds à nos arguments. Or, vous aviez placé la barre à 120 Millions de désendettement de plus sur ce mandat que le désendettement normal de la collectivité, c’est fait, c’est même dépassé au prix de mesures douloureuses qui ont assurément fragilisé notre capacité à agir, notre capacité à accompagner, notre capacité à soutenir ».

 Sommes mobilisées pour le « désendettement accéléré » de la collectivité

= 134,78 Millions depuis 2015

Estimation de la dette en 2018

= 1,1 Milliard

« A l’approche de ce nouveau budget, nous craignons qu’en voulant forcer le trait en prolongeant cette priorité dogmatique, vous nous envoyiez tous dans le mur. Car la collectivité est en train de craquer, entendez-le ! ».

Et alors que les orientations 2019 visent à une diminution de la masse salariale de 5 %, Stéphane Barré a mis en garde : « Ce que nous constatons c’est que l’urgence sociale ne faiblit pas. Ce que nous constatons, ce sont des CMS qui certes sont restés en place, mais dont plusieurs sont en souffrance… Ce que nous constatons, ce sont des assistantes sociales connues et reconnues par les usagers à qui l’on demande de faire du chiffre, de chronométrer le temps passé sur un « dossier »… Ce que nous constatons, ce sont des CCAS qui alertent sur leur surcharge en raison des difficultés de réactivité des équipes du CMS d’à côté. Ce que nous constatons dans les PMI, ce sont des départs de médecins et d’infirmières. Ce que nous constatons, c’est un besoin d’insertion mais c’est 31 Référents Spécialisés en Insertion qui sont supprimés. Ce que nous constatons, c’est de gros délais de réponse et absences de réponse à la MDPH et une législation du travail qui n’est pas respectée. Ce que nous constatons, ce sont des conseils d’administration de collèges qui alertent à travers des motions parce que les personnels non enseignants et leur dotation de fonctionnement ne sont plus suffisants pour accueillir dans de bonnes conditions et garantir la sécurité des élèves et de leurs enseignants. La réalité que nous constatons c’est une force de frappe départementale que l’on pressure et réduit. Un bouclier social qui commence à se percer ».

Et de dénoncer « des logiques comptables qui conduisent à une perte de substance. La collectivité fout le camp à petit feu et son utilité commence à être contestée. Vous croyez vraiment à la pertinence de communiquer sur les abris-bus sur les millions mobilisés pour le désendettement alors que ceux qui l’attendent, je veux parler du bus pas du désendettement, expriment des besoins, souvent de première nécessité ? ».

Avant de conclure : « Nous attendons de notre prochain budget, qu’il mette fin à la mobilisation disproportionnée de fonds publics pour servir un désendettement financier et qu’il utilise ces fonds pour résorber la dette sociale que nous commençons à contracter vis-à-vis des seinomarins. Cela passe par l’injection dans nos budgets en faveur des solidarités et de l’éducation des millions qu’ils appellent. Auxquels il convient d’ajouter un effort supplémentaire pour la prise en charge des mineurs non accompagnés. Nous enverrons ensemble la facture à Matignon, en délégation. Nous attendons aussi que ce budget, dans son volet d’employeur, s’écarte des logiques de compression, de réduction, pour tout simplement fournir à nos services, à nos agents, les possibilités de conduire leurs missions. Et ainsi, en 2019, nous pourrions tous nous rejoindre sur un même budget. Faites un pas, nous ferons l’autre. Quel beau et fort signe délivrerions-nous ainsi… Chiche ! ».

Pour le groupe socialiste, plusieurs interventions ont dénoncé la baisse de moyens affectant des CMS et la signature avec l’Etat du contrat de réduction de la dépense publique en Seine-Maritime.

Pour le groupe des indépendants, Dominique Métot a dit « soutenir la nécessité de contenir les dépenses publiques, de réduire la dette, mais à condition qu’elle n’affecte pas le bon fonctionnement des centres médico-sociaux », et en particulier sur son canton qu’il a pris en exemple… Il a proposé par ailleurs « la cession de la base de loisirs de Jumièges à la Métropole ».

En réponse aux diverses interventions et notamment à celle de Stéphane Barré, le Président Martin n’a pas saisi la main tendue, en rappelant, pour relativiser, « ce qui attendait le Département avec la poursuite du plan de rigueur trouvé dans les cartons à son arrivée… ». Puis, en écho à la polémique sur la signature du contrat financier avec l’Etat, il a « cherché à comprendre comme des élus peuvent voter pour ce dispositif à la Ville de Rouen et à la Métropole, tout en votant contre au Département et à la Région… ». Une contradiction dont il a exonéré les élus communistes, reconnaissant qu’ils s’étaient prononcés contre ce contrat à tous les étages.

Toujours pour la majorité, Jean-Christophe Lemaire s’est dit « inquiet sur les conséquences du Brexit pour le Département », Alban Bruneau lui suggérant plutôt d’essayer de « comprendre ce qui fait qu’un peuple a voulu sortir de la communauté européenne… Des interrogations utiles pour nous interroger sur nous-même… ». Poursuivant sur les orientations budgétaires proposées, il a estimé qu’« avec le poids de la dette que vous allégez, c’est toute la collectivité que vous amaigrissez ! Vous allez nous donner la jaunisse ! », faisant ainsi au passage une allusion au mouvement des Gilets jaunes.

Puis il a développé : « Comprenons-nous bien, nous ne sommes pas des adeptes de la dette et il n’est pas besoin de nous expliquer en quoi baisser l’endettement contribue à restaurer des marges de manœuvre. Ce que nous contestons c’est la priorité absolue donnée à cette politique sur toutes les autres, car elle se fait au détriment de la satisfaction de besoins non ou mal satisfaits qui sont dans notre champ de compétence, là où nous sommes attendus. Là où se situe notre utilité. Si encore ces besoins étaient en diminution parce que la vie serait plus belle pour la plupart de nos concitoyens, on pourrait vous dire pourquoi pas en profiter pour mobiliser des millions supplémentaires à ceux qui sont mécaniquement déjà consacrés au remboursement de la dette. Or vous savez que ce n’est pas le cas ».

Il a fait ensuite état de ce qu’il entend « dans les conseils d’administration des collèges, dans mes permanences, dans mes échanges avec les travailleurs sociaux notamment du Centre social : un Département de plus en plus critiqué parce qu’il peine à répondre présent. Et croyez-moi, personne ne me parle du désendettement et de votre autosatisfaction à avoir mobilisé 100 Millions à cet effet. Vous vous rendez compte de l’impact de ce chiffre et de ce slogan sur ceux qui sont exposés aux difficultés de la vie ? Une simple partie de ces dizaines de millions substitués à la satisfaction des besoins pour les réinjecter au profit des crédits à déployer sur tous les fronts des solidarités permettrait de tenir les deux bouts ».

Luc Lemonnier se disant guidé par le « pragmatisme et l’expérimentation » et lui ayant répondu par une leçon comptable en qualifiant les positions du groupe communiste de « vision romantique », Stéphane Barré lui a offert un résumé : « 1 : Arrêtez d’être trop gentil avec ce gouvernement. 2 : Arrêtez de vous en prendre au personnel. 3 : Cesser de mobiliser des millions au désendettement accéléré en prenant sur des moyens nécessaires pour répondre à des besoins de proximité. Et alors nous voterons votre budget ».

Le mot de la fin est revenu à Séverine Botte à travers l’alerte qu’elle a lancée sur le secteur associatif de l’aide à domicile.

Pour télécharger l’intervention complète de Stéphane Barré : 3.01 – DOB

Pour télécharger l’intervention complète d’Alban Bruneau : 3.01 – DOB utilité interv AB

 

Séverine Botte alerte sur la situation des associations de l’aide à domicile et en particulier sur l’AAFP/CSF 76

 

Profitant du débat d’orientations budgétaires 2019 organisé dans le cadre du Conseil départemental du 22 novembre, Séverine Botte a tiré le signal d’alarme face « aux graves menaces qui pèsent sur l’association l’AAFP/CSF 76 bien connue pour intervenir auprès de 3.500 bénéficiaires avec ses 650 salariés, et qui risque de se retrouver en cessation de paiement au 10 janvier prochain ».

« Ne doutant pas que nous partagions tous ici la nécessité d’aider ces associations au regard des missions indispensables qu’elles assument, mais aussi pour les mettre à l’abri, et protéger leurs bénéficiaires comme les aides à domicile, de certains prédateurs du secteur privé pour qui la dépendance est un business et les aides à domicile des salariées jetables et corvéables à merci », elle a demandé des mesures de sauvetage pour l’AAFP.

Dans son intervention, Séverine Botte a dénoncé au passage « la timidité avec laquelle les gouvernements s’emparent de l’enjeu de société représenté par la perte d’autonomie. Ils avaient pris l’engagement de couvrir l’Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) à hauteur de 40 %, ils la financent aujourd’hui pour 28 %. Et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie contribue à l’effacement du trou de la Sécu plutôt qu’au soutien des politiques publiques en faveur des personnes en perte d’autonomie ».

Dans sa réponse, la vice-présidente Blandine Lefebvre a affirmé les recevoir très prochainement pour la troisième fois et a convenu d’une « situation fragile pour une association nécessaire », rappelant que le Département « a toujours répondu présent » à ses côtés. Puis, elle a indiqué que « l’AAFP a signé un contrat de services et de moyens qui lui permettra d’amortir quelque peu les difficultés rencontrées ».

Revenant sur les propos de Séverine Botte sur le secteur privé, elle lui a répondu : « Je vous trouve dure car le modèle économique de ce secteur c’est de faire aussi avec le secteur privé, le secteur associatif n’étant pas suffisamment dense pour couvrir tous les besoins des bénéficiaires du département ». Elle a conclu : « Nous accompagnons l’AAFP, mais elle a reçu déjà beaucoup d’aides publiques ces dernières années. Nous ne reculerons pas pour autant devant aucune difficulté. Je suis dans une démarche positive mais c’est un secteur difficile partout en France soumis à concurrence ».

Pour sa part le Président Martin a rappelé tout ce que fait la collectivité pour soutenir le secteur associatif de l’aide à domicile, tout en précisant « qu’il ne pouvait pas compter que sur la collectivité ».

Pour télécharger l’intervention complète de Séverine Botte : 3.01 – DOB AAFP interv SBO

Lettre d’information de Sophie Hervé et Alban Bruneau

Sophie HERVE et Alban BRUNEAU, Conseillers départementaux, viennent de publier le dernier numéro de leur lettre d’information actuellement en cours de diffusion sur le canton du Havre III (Le Havre quartiers sud, Gonfreville l’Orcher, Gainneville, Rogerville).

Cette lettre revient notamment sur les débats et leurs interventions lors du Conseil départemental du 5 octobre.

Pour télécharger la lettre : La Lettre du Canton

Situation des mineurs non accompagnés après l’évacuation du squat des Brouettes, Stéphane Barré demande le respect des engagements pris

L’évacuation du squat du Hameau des Brouettes il y a deux semaines s’était accompagné d’un engagement du Département de mettre à l’abri les mineurs s’y étant abrités.

Sans méconnaitre les difficultés rencontrées par les services de la collectivité pour assurer la prise en charge de l’ensemble des mineurs non accompagnés actuellement présents sur notre département en raison de la progression des besoins, le groupe communiste du Front de Gauche a considéré que l’engagement pris reposerait sur le déploiement de moyens exceptionnels et adaptés à la nature des enjeux humains posés par cette situation.

En effet, le recours à l’occupation de locaux vacants par des mineurs pour leur éviter de dormir dans la rue, représente une situation extrême nécessitant une réaction immédiate et exemplaire.

Or, il semble bien que cet engagement n’ait pas été tenu et qu’il s’est assorti d’un délai d’évaluation de l’âge de certains jeunes concernés, la prise en charge n’ayant lieu qu’à l’issue, une fois la minorité confirmée.

Considérant l’émotion légitime suscitée par cette situation et ne pouvant se satisfaire des déclarations de la Vice-Présidente du Département relayées dans la presse, Stéphane Barré a écrit au Président Martin pour disposer d’un point précis sur la réalité des prises en charge opérées et des prises en charge en attente, depuis l’évacuation du squat.

Pour télécharger le courrier : 2018 11 08 – Courrier SB MNA ROUEN

Pour télécharger la réponse reçue : 2018 11 21 – Let rép. PMI CMS

 

Lettre d’information de Séverine Botte et Stéphane Barré

Séverine BOTTE et Stéphane BARRE, Conseillers départementaux, viennent de publier le dernier numéro de leur lettre d’information actuellement en cours de diffusion sur le canton de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Cette lettre revient notamment sur les débats et leurs interventions lors du Conseil départemental du 5 octobre.

Pour télécharger la lettre : 2018 11 – La Lettre des Cllers SER

Inquiet face aux baisses de crédits, Stéphane Barré plaide pour la création d’un grand service public du sport

Inquiet par la baisse de crédits et les annonces de suppressions de postes qui toucheront pour la seconde année consécutive le ministère des sports, Stéphane Barré, Maire d’Oissel et Président du groupe communiste du Front de Gauche au Département, a publié ce jour une tribune dans « Paris-Normandie ».

Il rappelle notamment ce que les politiques publiques développées, en étroite collaboration avec les collectivités locales et les associations sportives, ont su créer au fil des années pour favoriser l’accès à la pratique sportive, comme pour accompagner et former nos champions.

Un élan mis à mal par les politiques gouvernementales, ce qui conduit de nombreux acteurs du mouvement sportif à se mobiliser.

Comme pour illustrer ce triste constat, la majorité LREM à l’Assemblée, sur proposition du gouvernement, vient de décider de supprimer le Centre National pour le développement du sport (CNDS). Jean-Paul Lecoq, Député de Seine-Maritime, s’y est opposé dans l’hémicycle.

Comme Stéphane Barré et les autres élus communistes, il plaide pour la création d’un grand service public du sport dans notre pays.

Pour télécharger la tribune parue dans « Paris-Normandie » : 2018 10 24 – PN tribune Stéphane Barré

Pour accéder à d’autres éléments concernant le CNDS  et le budget des sports : 

http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article474

http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article312

 

 

Réduction des effectifs dans les CMS et les services de PMI : le groupe communiste monte une nouvelle fois au front social

La fin de détachement annoncée à plusieurs infirmières puéricultrices intervenant au sein des Centres Médicaux Sociaux sur la métropole rouennaise, dans des missions de protection maternelle et infantile (PMI), a provoqué un mouvement social hier, marqué notamment par un rassemblement devant le CMS Ambroise Croizat, à Saint-Etienne-du-Rouvray.

Un nouveau signe inquiétant d’une baisse dans les effectifs des secteurs des solidarités et de l’enfance que les élus du groupe communiste du Front de Gauche ne peuvent accepter, eux qui au contraire plaident depuis des années pour un renforcement des moyens destinés à mieux prendre en compte une situation sociale dégradée touchant un nombre croissant de foyers.

Stéphane Barré, Président du groupe, présent pour soutenir ce mouvement social et les personnels départementaux, a saisi par écrit le Président du Conseil départemental Pascal Martin.

Il lui demande notamment de mettre carte sur table lors du prochain Conseil en affichant les effectifs réels des CMS actuellement et en les comparant avec ceux du début de mandat.

  

Pour télécharger le courrier de Stéphane Barre : 2018 10 18 – Courrier SB CMS SER – Réorga

Pour télécharger le tract de l’intersyndicale : 2018 10 05 – Tract plan social

 

Effectifs des CMS du Havre-Vallée et CMS de Gonfreville l’Orcher : 1+1=1,5 ?

Depuis plus d’un an Sophie Hervé et Alban Bruneau alertent le Département sur les effectifs insuffisants des Centres Médico-Sociaux (CMS) du Havre-Vallée et de Gonfreville l’Orcher. En cause notamment de la surcharge de travail des travailleurs sociaux concernés et de la difficulté pour les usagers à obtenir un accompagnement et une prise en charge satisfaisante : les absences pour longue maladie non remplacées d’une assistante sociale dans chacun de ces deux CMS.

Suite à leurs démarches, les deux conseillers départementaux communistes viennent d’obtenir enfin des mesures pour palier à cette situation. A ceci près que pour remplacer 2 assistantes sociales présentes sur deux secteurs géographiques différents, le Département a décidé de recruter… 1 assistante sociale… Quant aux postes et demi d’infirmière puéricultrice pour la Protection Maternelle et Infantile (PMI), ils se transforment en un poste tout court…

Erreur arithmétique ou volonté au passage de réaliser des économies à bon compte sur ses services publics de proximité ? La question est posée par Sophie Hervé et Alban Bruneau qui viennent d’engager de nouvelles démarches.

Pour télécharger le nouveau courrier adressé au Président : 2018 10 16 – Courrier AB SH CMS GO – Réorga

Pour télécharger la seconde réponse reçue : 2018 05 11 – Rép CMS GO

Pour télécharger le courrier de réaction signé de Sophie Hervé et d’Alban Bruneau : 2018 03 21 – Courrier AB CMS GO – Suites

Pour télécharger le courrier de réponse reçu : 2018 02 22 – Rép CMS GO

Pour d’autres éléments concernant cette situation :

Le Centre Médico-Social de Gonfreville l’Orcher a besoin de tous ses personnels pour fonctionner !