Le Conseil départemental du 10 mars se prononçait sur le développement d’un Plan Bâtiment Durable, à hauteur de 500 Millions d’€, pour la rénovation énergétique et environnementale du patrimoine départemental, et d’en fixer les objectifs précis comme les échéances souhaitées. L’occasion pour Laurent JACQUES de soutenir le projet mais aussi de faire entendre une petite voix différente de celle de la majorité des droites qui dirige le Département…
« Le Département prévoit la mise en œuvre du Plan Bâtiment Durable avec, pour principal objectif, la volonté de ne pas voir s’envoler le montant des factures liées à ses dépenses d’énergie. On ne peut qu’adhérer à une telle démarche, mais il faudra être scrupuleux sur sa mise en œuvre et ne pas se contenter de ce simple plan.
En effet, l’expérience a pu prouver que, parfois, des dépenses étaient engagées sans que les économies attendues soient au rendez-vous.
Je prends pour exemple la chaufferie bois mise en place au Tréport il y a une dizaine d’années. Elle avait pour vocation de chauffer le collège et le lycée adjacent mais elle n’a, finalement, fonctionné que trois mois. Des problèmes de fonctionnement ont conduit à son arrêt et à la mise en place d’un autre dispositif.
L’argent public a été gaspillé. Il a même fallu, à l’époque, rembourser la subvention versée par l’ADEME pour cette solution innovante. Il pourrait être intéressant de se pencher sur ce cas précis pour envisager, si ce n’est la remise en route de cette chaufferie, tout du moins l’explication de ses dysfonctionnements, ceci pour ne pas tomber dans le même travers.
Je le disais au début de mon propos, il me semble essentiel de ne pas se contenter de réaliser des économies d’énergie, même si ces dernières sont indispensables. L’énergie la moins chère, comme on le dit, étant celle qu’on ne consomme pas.
Mais le Département doit aussi peser de tout son poids pour éviter la flambée des prix, dans son propre intérêt et dans celui de tous ses administrés.