Le débat animé par le groupe socialiste en ouverture du Conseil départemental du 28 mars, portait sur l’instauration d’un droit à l’alimentation en Seine-Maritime. Une mesure soutenue par les élus de la Gauche combative, communiste et républicaine comme Maryline Fournier l’a expliqué.
« Chers collègues,
Je prends la parole aujourd’hui sur un sujet crucial : le droit à l’alimentation que je préfère appeler le droit de bien manger.
Alors que l’inflation est galopante et que la majorité départementale a augmenté les tarifs de cantine dans un tiers des collèges, principalement dans les communes et quartiers les plus modestes, une part grandissante des Français éprouve de plus en plus de difficultés à se nourrir, alors même qu’il s’agit d’un droit fondamental, relevant tout autant d’une logique de justice sociale que de qualité alimentaire.
Avec un taux de pauvreté de 15,4% en 2021 (source de l’Insee), notre département n’est pas épargné. Et pour les jeunes le constat est encore plus alarmant : Un quart des moins de 30 ans vit sous le seuil de pauvreté en Seine-Maritime. Selon le Secours populaire, en septembre 2023, c’est même 1 personne sur 3 qui n’était toujours pas en capacité de se procurer une alimentation saine en quantité suffisante pour se nourrir 3 fois par jour.
Le droit à l’alimentation est un droit humain fondamental, reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme et par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Il implique que toute personne a le droit d’avoir accès à une nourriture suffisante et saine, à la fois quantitativement et qualitativement, pour assurer sa croissance et son développement.
Malheureusement, ce droit est encore loin d’être une réalité pour tous. Dans notre département, on assiste à une augmentation du nombre de personnes vivant en situation d’insécurité alimentaire. Cela signifie qu’elles n’ont pas toujours la certitude de pouvoir se nourrir correctement, elles-mêmes ou leurs familles.
Cette situation est inacceptable. Elle est contraire aux principes fondamentaux de notre République et elle a des conséquences graves sur la santé et le bien-être des personnes touchées.