La Convention de financement du SDIS 76 (Service Départemental d’Incendie et de Secours) par le Département faisait l’objet d’un examen devant le Conseil départemental du 9 décembre. Journée choisie par le syndicat CGT du personnel du SDIS pour déposer un préavis de grève. Car entre postes non-pourvus dans les effectifs, et absence de moyens suffisants pour assurer efficacement leurs missions, les sapeurs-pompiers ont besoin d’un gros coup de pouce de la part du Département.
C’est ce qu’ils ont exprimé à l’entrée du Conseil, c’est aussi ce que les élus du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine ont exprimé en séance à travers la voix de Christine MOREL :
« Il est tout de même incroyable que dans un pays comme le nôtre, qui figure parmi les principales puissances économiques mondiales et dont les richesses croissent d’année en année, de devoir se mobiliser et se remobiliser sans cesse pour obtenir le juste financement de services universelles de première nécessité. C’est le cas dans le secteur médical, à l’hôpital, dans les EHPAD, dans le secteur médico-social, et le secteur social, c’est vrai aussi pour nos services de secours, pour nos pompiers.
Et visiblement ce que la crise sanitaire a mis en exergue, notamment quant à leur indéniable utilité, n’a rien changé aux yeux de celles et ceux qui déterminent les choix budgétaires.
Combien de temps faudra-t-il encore attendre, combien de manifestations diverses et variées, pour que tous ses professionnelles accèdent enfin à ce qu’ils n’auraient même pas besoin de quémander : les moyens nécessaires pour faire correctement leur métier. Au lieu de cela, on les laisse s’épuiser, démissionner, se tourner vers d’autres métiers.
Pourtant, dans les mots, par les déclarations, à travers les remerciements qu’ils reçoivent, tout le monde semble d’accord, et personne ne tari d’éloges, mais dans les actes il en est malheureusement autrement.
Or, le financement du SDIS par le Département (en fonctionnement) n’a pas progressé de tout le mandat précédent, malgré une forte évolution des interventions et malgré la catastrophe Lubrizol. En 2020, il a simplement retrouvé son niveau de 2015 : 46,6 Millions. Et la participation départementale du budget du SDIS est passée de 55% en 2015 à 52% en 2020.