Pour la transition écologique des exploitations agricoles : l’expression des élus de la Gauche combative en Conseil départemental

Pour la transition écologique des exploitations agricoles : l’expression des élus de la Gauche combative en Conseil départemental

Dans le cadre d’un débat organisé à l’initiative du groupe socialiste en début de Conseil départemental du 10 mars, Alban BRUNEAU, au nom des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine a fait des propositions pour contribuer à avancer vers le redéveloppement d’une agriculture paysanne en harmonie avec son territoire et répondant aux besoins des habitants : « de la fourche à la fourchette ! ». 

« Le sujet mis en avant par nos collègues est évidemment d’actualité, puisque depuis plusieurs mois nous faisons face à une forte inflation des matières premières, notamment alimentaires. Une tendance qui s’est retrouvée amplifiée par l’invasion du territoire Ukrainien par l’armée Russe, en particulier pour le blé ou l’huile de tournesol.

Mais le contexte est aussi marqué, depuis des années, par de fortes inégalités dans le secteur agricole, entre les exploitants dont certains doivent vivre en dessous du seuil de pauvreté malgré leur dur labeur et dont beaucoup attendent désespérément une juste rémunération de leurs productions face notamment aux exigences de la grande distribution qui elle, ne connaît pas la crise.

Enfin, le contexte est bien sur celui des enjeux de la transition écologique et de la nécessité de faire évoluer les modèles. Parce que c’est nécessaire pour la planète, pour la santé et pour la société.

Après des décennies de politiques libérales où le règne de la concurrence déloyale a ouvert  les marchés à des exploitants exerçant une agriculture bien moins éthique que celle pratiquée en France, nous nous rendons compte à quel point les effets nocifs de la mondialisation sont venus impacter les filières agricoles.

Ce constat loin d’être combattu, est renforcé par la majorité des droites au niveau national avec toujours plus de mesures libérales mises en œuvres.Comment peut-on à la fois soutenir le CETA, et autres traités de libre échange, destructeurs d’une agriculture locale et raisonnée, et soutenir les agriculteurs dans leurs revendications quotidiennes ?

La transition écologique des exploitations agricoles doit être avant tout le retour à une agriculture paysanne de proximité, avec au centre des préoccupations l’humain. Celui de ceux qui produisent, et celui de ceux qui consomment.

Il faut redonner l’agriculture aux agriculteurs et non les laisser en proie à la loi du marché et aux multinationales, comme Bayer-Monsanto pour ne pas les nommer, qui inondent le marché de semences qui pour pousser correctement nécessitent d’utiliser les produits qu’ils vendent eux-même…

L’agriculture n’est alors plus une source nourricière, mais une source de profit comme n’importe quelle autre marchandise.

A cela s’ajoute l’impulsion de l’Union européenne à travers la PAC qui pousse les agriculteurs à avoir des exploitations toujours plus grandes. Ce dictat du productivisme a contraint les exploitants agricoles à s’éloigner d’une agriculture paysanne respectueuse de l’environnement en synergie avec son territoire, pourtant pratiquer depuis des centaines d’années.

On marche sur la tête lorsque l’aide publique contribue à détruire le maillage agricole. 

Nous sommes évidemment favorables à un large soutien à l’agriculture, mais pas en restant dans le système actuel.

L’aide de notre collectivité doit permettre de développer un éco-système agricole locale respectueux de l’environnement, favorisant un processus de la fourche à la fourchette.

Cela passe par de la logistique comme nous le faisons par les plate-forme « Agrilocal » ou mon « panier 76 » mais également par la commande publique qui aujourd’hui est malheureusement limité du fait des règles libérales de mise en concurrence à l’échelle européenne et au-delà.

Cela passe également par un fort soutien pour la préservation des terres agricoles qui façonnent notre territoire et qui nous permettent de vivre. Le développement et le soutien des exploitations labellisées en agriculture biologique doivent aussi faire partie de nos priorités, notamment durant les périodes de transitions qui représentent souvent une étape financière difficile à franchir pour les agriculteurs.

Au final, nous devons contribuer à avancer vers le redéveloppement d’une agriculture paysanne en harmonie avec son territoire et répondant aux besoins des habitants. 

L’agriculture n’est pas un marché comme les autres, c’est ce qui nous permet de vivre chaque jour et pour cela nous devons préserver et encadrer son activité. »

Pour télécharger l’intervention d’Alban BRUNEAU : DPD transition écologique agriculture – AB

Sébastien

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