Le Conseil départemental du 9 février débattait de ses orientations budgétaires 2023 dans un contexte difficile, notamment plombé par les tarifs du gaz et de l’électricité. L’occasion pour Alban Bruneau de rappeler que dans ce domaine comme dans tant d’autres, la fatalité n’existe pas, il y a en revanche à l’origine, toujours des décisions politiques que les élus de la majorité départementale de droite ont soutenu.
« A force de parler de facteurs exogènes, on serait presque tenté de croire que l’action politique se contenterait de gérer les crises, les conséquences des crises, en fermant les yeux sur ce qui les déclenche, sur ce qui les alimentent. Sauf que bien souvent, et c’est le cas de la crise énergétique, ce sont des décisions politiques qui en sont à l’origine et qui viennent agir des années plus tard comme de vraies bombes à retardement.
Alors bien sûr, la guerre en Ukraine a sa part de responsabilité, en particulier sur nos approvisionnements en gaz et sur les prix. Mais franchement qui peut encore croire, comme le laisse à penser le rapport qui n’évoque que ce facteur, que ce que nous subissons tous pour le coup : foyers, collectivités, établissements médico-sociaux, artisans, commerçants, entreprises ne serait que la conséquence de cette guerre ?
Il est temps d’arrêter de regarder ailleurs.
La réalité, c’est que nous payons tous cash la faillite d’un système, d’une logique, d’orientations politiques prises à Bruxelles comme à Paris depuis plus de 20 ans. Un système qui promettait que la libéralisation du secteur de l’énergie, la casse du service public, la dérégulation des tarifs, entraineraient une amélioration pour le consommateur et pour la société.
Ce grand mensonge explose au grand jour, même si certains tentent encore de le dissimuler sous le tapis de la guerre en Ukraine.
Le marché européen de l’énergie et ses mécanismes malsains d’alignement du prix de l’électricité sur ceux du gaz, n’a jamais eu pour vocation d’améliorer les choses pour les usagers, mais de permettre à des sociétés privées et leurs actionnaires, dont des fonds de pension, de venir faire leur beurre sur le dos des nations.
Des distributeurs d’énergie qui ne produisent rien, qui n’entretiennent rien, mais qui se contentent de vendre ce qui est produit par d’autres, avec au passage des marges scandaleuses.