Tribune du mois de mai : L’urgent besoin de solidarité du Département face à la baisse du pouvoir d’achat

Tribune du Groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine

Bulletin départemental du mois de mai 2023

L’urgent besoin de solidarité du Département face à la baisse du pouvoir d’achat

  • Quand les prix explosent au point qu’il devient de plus en plus difficile de remplir son caddie et de payer ses factures d’énergie ;
  • Quand les salaires et les pensions ne suivent pas ;
  • Quand aller travailler tous les jours paie de moins en moins ;
  • Quand la pauvreté gagne sans cesse du terrain ;
  • Quand on se trouve privé de soins ;

le Département, en charge des solidarités, a le devoir d’agir en adaptant ses dispositifs et en expérimentant des réponses nouvelles, à hauteur des problèmes rencontrés par un nombre croissant de foyers.

Le Fonds de Solidarité Logement (qui intervient aussi sur l’énergie), ou les dispositifs de solidarité individualisés doivent être accessibles aux salariés aux ressources modestes, ils en sont exclus actuellement ;

Un Revenu minimum d’autonomie pour les jeunes, dont un tiers en Seine-Maritime vivent sous le seuil de pauvreté, doit pouvoir être expérimenté, comme d’autres départements le font ;

Un service public de l’aide à domicile doit être réfléchi pour couvrir 100% des besoins ;

Un tiers des foyers pouvant accéder à un accompagnement financier de solidarité en sont privés, souvent faute d’information ou perdus dans les méandres de la dématérialisation : la lutte contre ce non recours aux droits doit être une priorité.

Ce sont notamment ces propositions qui sont défendues par les élus de la Gauche combative, communiste et républicaine afin que le Département agisse réellement aux côtés des seinomarins pour soutenir leur pouvoir d’achat.

gauchecombative.76@gmail.com

Pour télécharger la tribune : Tribune mois de Mai 2023

Des moyens retirés dans les collèges en REP+ : Alban Bruneau et Sophie Hervé alertent

Comme d’autres collèges en REP+ (éducation prioritaire renforcée), le collège Jacques-Monod du Havre est touché par une baisse des moyens d’enseignement et d’accompagnement des élèves, attribués par les services départementaux de l’Education Nationale en Seine-Maritime pour la prochaine rentrée. En effet, ce collège va accueillir en septembre un effectif supplémentaire, équivalant à une classe, avec des moyens qui ne prennent pas en compte cette situation puisque le nombre de classes restera identique et qu’un poste d’enseignant supplémentaire sera supprimé. D’où à l’évidence une baisse de moyen.

De plus, cette suppression du poste d’enseignant supplémentaire, malgré son utilité avérée, s’inscrit visiblement dans le cadre d’une mesure globale, à l’échelle de notre département et visant à rogner sur les moyens à disposition des établissements REP+, par la suppression de ces postes, pour augmenter la marge d’autonomie accordée aux autres collèges de Seine-Maritime.

Est-ce à dire que l’éducation prioritaire renforcée n’est plus si prioritaire que ne l’affirme le gouvernement ?

Alban Bruneau et Sophie Hervé viennent donc de saisir la directrice des services de l’Education Nationale en Seine-Maritime. Ils lui demandent :

« Si la dotation accordée par le Ministère en faveur du second degré en Seine-Maritime s’avère insuffisante, nous vous remercions de nous en faire part afin que nous puissions intervenir pour y remédier, sans toucher aux moyens dont les collèges REP+ ont besoin.

Mais dans le cas contraire, nous souhaiterions que soit reconsidérée cette décision de suppression du poste d’enseignant supplémentaire au sein du collège Jacques-Monod, et que soit augmentée la dotation horaire globale de cet établissement afin de lui permettre d’ouvrir une 13ème classe capable ainsi d’accueillir les nouveaux élèves, sans entrainer une augmentation du nombre d’élèves par classe. »

Pour télécharger le courrier : Collège Monod LH baisse moyens – AB SH

(Cliquer sur l’image pour agrandir)

Conseil du 24 mars, les élus communistes regrettent un « budget de petits pas qui ne répond ni aux urgences sociales, ni à la crise du pouvoir d’achat »

Le Conseil départemental du vendredi 24 mars a été principalement consacré à l’examen du budget 2023 du département. Le groupe des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine a proposé de « faire de la Seine-Maritime un département incontournable, plutôt que de le transformer en simple agence de l’Etat ».

« Alors qu’Emmanuel Macron prépare probablement la fin des départements, les Conseils départementaux doivent agir en dehors des cadres qui lui sont imposés par les politiques gouvernementales, afin de devenir incontournables. Si certains l’ont compris en expérimentant des réponses nouvelles, en dépassant leurs compétences habituelles, en innovant, en agissant avec audace, d’autres comme malheureusement celui de la Seine-Maritime se transforment de plus en plus en simple agences de l’État, dociles, se contentant de mettre en place des guichets d’aides. Il faut d’urgence changer de cap ». Telle est la conviction des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine, exprimée une nouvelle fois par Nicolas Langlois lors de l’examen du budget départemental.

Un budget qu’ils n’ont pas voté, regrettant notamment qu’aucune de leurs propositions argumentées lors du débat d’orientations budgétaires le mois dernier, n’ait été retenue, ni même étudiée. Un peu comme si la droite pensait détenir la vérité absolue, toute seule. Pourtant le puissant mouvement social contre sa réforme des retraites et l’impasse dans lequel se retrouve son projet, devrait l’inciter à plus d’ouverture d’esprit…

Ce Conseil du 24 mars a également traité de la baisse des moyens d’enseignement dans les collèges, du logement social, de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA, du développement des contrats aidés, du soutien aux investissements des communes ou encore de l’aide à l’acquisition de vélo électrique… et bien sûr de la réforme des retraites !

Alban Bruneau n’a pu y participer, à peine arrivé il a du repartir pour Gonfreville l’Orcher afin d’apporter son soutien et celui de ses camarades du groupe, aux travailleurs en grève sur la raffinerie de Normandie mobilisés contre les réquisitions du Préfet.

Toutes les vidéos et textes des interventions des élus du groupe lors du Conseil départemental du 24 mars sont disponibles en ligne à partir de ce blog et résumé dans leur lettre d’information :

Pour télécharger le lettre d’information : En Direct – Mars 2023

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Conséquences des crises : quand faire de son mieux ne suffit pas, Nicolas Langlois appelle le Département à plus d’audace et de volontarisme

Le Conseil départemental du 24 mars examinait le projet de budget 2023 du Département. L’occasion pour le groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine de rappeler toutes les propositions portées lors du débat d’orientations budgétaires le mois dernier, dont aucune n’a été reprise dans ce budget. Pourtant, chacune de ses propositions visait à agir (enfin) à la racine des problèmes rencontrés par nombre de seinomarins dans leur quotidien.

C’est ce que Nicolas Langlois a regretté, avant de conclure : « Votre projet de budget 2023 est celui des petits pas, du « on fait de notre mieux », du « on fait avec »… Il est docile vis-à-vis des politiques gouvernementales qui font tant de mal. Pour notre part nous estimons qu’il n’est pas à la hauteur des crises qui sévissent et qui abiment. Qu’il gère la galère au lieu d’y remédier. »

Un budget qui ne parle pas une seule fois de la nécessité de soutenir le pouvoir d’achat des seinomarins.

Les principales propositions portées par les élus de la Gauche combative, communiste et républicaine lors des orientations budgétaires 2023 :

  • Ouvrir les dispositifs départementaux d’aides de solidarité individuelle, et le Fonds de Solidarité Logement, aux salariés modestes qui galèrent parce que aujourd’hui disposer d’un salaire ne suffit plus et ne met pas à l’abri de la galère ;
  • Couvrir par le Département 100% des coûts générés par l’inflation pour les EHPAD et les Résidences autonomie ;
  • Expérimenter un service public des AESH et un service public de l’aide à domicile pour sécuriser les emplois et doter ces professionnels d’un vrai statut ;
  • Travailler à un revenu minimum d’autonomie pour les jeunes parce qu’un tiers vivent en dessous du seuil de pauvreté ;
  • Entendre les revendications légitimes exprimées par les travailleurs sociaux de la protection de l’enfance mobilisés face à la dégradation des conditions d’exercice de leur métier ;
  • Prendre la gestion directe des fluides des collèges et réviser leurs dotations de fonctionnement pour que les équipes gagnent en sérénité ;
  • Compléter les guichets d’aides départementales aux communes pour soutenir leurs investissements, par des mesures exceptionnelles et transversales (pour la performance énergétique des bâtiments, les piscines, les équipements communaux dont la fréquentation est assise sur l’agglomération…) ;
  • Mettre en place un programme de lutte contre le non recours aux droits parce qu’il alimente la pauvreté ; Un tiers des foyers pouvant accéder à un accompagnement financier de solidarité en sont privés actuellement, souvent faute d’information ou perdus dans les méandres de la dématérialisation ;

« Le Département doit couvrir la hausse des prix que subissent les EHPAD » : Joachim Moyse réitère la demande des élus de la Gauche combative

« Jamais deux sans trois »… La proposition du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine pour que le Département couvre à 100% l’inflation que subissent les EHPAD et les résidences autonomie, n’ayant pas été entendue par la Droite lors du Conseil départemental de fin d’année, pas plus que lors du débat d’orientations budgétaires en février, Joachim Moyse est revenu à la charge en Conseil du 24 mars consacré au vote du budget 2023…

« Notre collègue Dominique Métot voulait nous inviter, si le débat que son groupe devait animer avait pu se tenir ce matin, à décomplexifier, à assouplir les modes de financement des établissements sociaux et médico-sociaux. Et moi j’aurais ajouté : de les sécuriser davantage !

Parce que les professionnels des ESMS ont déjà bien assez de missions essentielles à couvrir, pour ne pas les mobiliser outre mesure sur la recherche de financement pour payer leurs factures et assurer les salaires.

Nous le constatons amèrement au sein des EHPAD publics de nos communes, le temps consacré par les gestionnaires pour tenter de boucler les budgets, puis pour atteindre le niveau de ressources adéquate tout au long de l’année afin d’assurer les services, est véritablement considérable. Sans compter le stress produit par un exercice qui vire souvent au casse-tête.

Déjà que pour trouver des personnels soignants sur les postes ouverts, c’est le parcours du combattant, associé à une insécurité permanente face au risque encouru par des équipes non complètes pour les soins et l’accompagnement des résidents, alors pas la peine d’en rajouter.

Puisque nous examinons le projet de budget de notre collectivité, je rappelle que notre groupe porte depuis la fin de l’année, une solution simple et rapide pour mettre à l’abri les établissements face aux conséquences de l’inflation.

En octobre, sur la base des prévisions de hausse des coûts de l’énergie et des dépenses alimentaires notamment, notre Conseil a voté une aide exceptionnelle en faveur des établissements, en s’engageant en juin, lors de l’examen du Budget supplémentaire, a ajuster cette aide au regard de la réalité de leurs factures.

Or, dès la fin de l’année, la remontée des budgets prévisionnels a démontré que le niveau de cette aide exceptionnelle ne couvrait qu’environ 50% de la réalité des surcoûts que les établissements doivent supporter en ce début d’année.

Nous vous avons donc proposé d’avancer au vote du budget aujourd’hui la clause de revoyure annoncée pour le mois de juin. Ainsi, 100% des conséquences de l’inflation serait d’ores et déjà couverts au lieu de laisser les établissements se débrouiller pour financer jusqu’à l’été la moitié non assurée par le Département.

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Soutien accru au SDIS : les élus communistes avaient donc bien raison !

Le Conseil départemental du 24 mars a validé la nouvelle convention de soutien du Département apporté au SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours). Elle acte notamment une augmentation annuelle d’1 Million d’€ jusqu’en 2028, alors que la précédente prévoyait une hausse de la contribution départementale de 300.000 €. Il y avait donc bel et bien un problème de sous-financement comme les élus communistes l’ont souvent dénoncé.

Nicolas Langlois a tenu à souligner ces avancées :

Laurent Jacques est également intervenu sur cette délibération pour soutenir cet effort nécessaire.

« Monsieur le Président, Chers Collègues,

Le 9 décembre 2021 notre Conseil s’était longuement arrêté sur les difficultés rencontrées par nos pompiers à l’occasion de l’examen de la convention de financement du SDIS par notre collectivité.

Cet examen s’était d’ailleurs déroulé sous les regards et les attentes de pompiers qui exerçaient leur droit de grève et qui nous avaient accueilli le matin même à l’entrée de ce bâtiment.

Alors bien sûr il était question de la charge de plus en plus grande qui pèse sur leurs épaules du fait de la maltraitance infligée à nos services publics et à notre système de santé en particulier, par 20 ans de politiques libérales inconsidérées.

Quand l’hôpital est en souffrance, quand des milliers de citoyens sont privés d’un suivi médical à proximité, quand les services publics sont en peine, il reste les pompiers priés d’éteindre tous les incendies. De plus, vous n’êtes pas sans savoir que ces hommes du feu, réalisent de plus en plus d’interventions qui ne relèvent pas de leurs missions.

Cette situation est toujours d’actualité et nous le constatons fréquemment.

Pour ne prendre que cet exemple, l’été dernier à l’alerte lancée auprès du Préfet de l’époque par mon collègue Alban Bruneau face à la pénurie de personnels soignants dans l’EHPAD de sa commune, l’ARS avait répondu de ne surtout pas conduire de patient à l’hôpital mais d’appeler les pompiers en cas d’urgence !

Jusqu’où allons-nous aller ainsi ?

Mais nos débats à l’époque avaient aussi porté sur les moyens financiers apportés au SDIS.

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Ma Prime Vélo 76 : le « oui mais » du groupe de la Gauche combative, exprimé par Laurent Jacques

En juin 2022, le Conseil départemental a voté un dispositif d’aide à l’acquisition de vélo électrique : 400 € sous condition de ressources et 200 € sans condition de ressource. 1.650 seinomarins en ont bénéficié à ce jour pour une enveloppe de crédits de 500.000 €. Compte tenu de ce résultat, le Conseil du 24 mars était invité à doubler ce crédit pour un objectif de 3.400 bénéficiaires supplémentaires, non sans avoir préalablement ajusté les critères d’accès en excluant les vélos moteurs et speedbikes dès lors qu’ils dépassent les 25 km/h ainsi que les vélos classiques convertis avec assistance électrique. La délibération fixait également un plafond de subvention fixé à 50% du montant de l’achat.

Si le groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine a globalement soutenu cette délibération, Laurent Jacques a exprimé quelques réserves… Il en a aussi profité pour s’arrêter de nouveau sur une aberration écologique : l’obligation de bitumer les pistes cyclables pour pouvoir prétendre à une subvention du Département.

« Monsieur le Président,

Dans les grandes lignes, le dispositif « Ma prime vélo » que nous nous proposons de reconduire aujourd’hui, suscite notre approbation. Des améliorations ont été apportées, comme le plafonnement à 50 %, en sachant que d’autres dispositifs locaux peuvent venir s’ajouter, ou l’exclusion des speedbikes, et c’est une bonne chose.

Toutefois, nous pouvons faire encore mieux sur plusieurs points.

En effet, il faudrait trouver le moyen d’assurer une meilleure répartition géographique de cette aide. « Ma prime vélo 76 » ne doit pas servir en priorité de compensation aux contraintes liées à la ZFE dans l’agglomération rouennaise. Les habitants du reste du territoire ne sauraient se contenter des miettes.

De plus, même si le cyclisme se conçoit parfois sous la forme d’une course de vitesse, dans le cas qui nous occupe, nous visons plutôt l’efficacité. Aussi, conditionner cette aide au « premiers présentés, premiers servis » ne nous semble pas opportun. Le besoin d’acquérir un vélo électrique peut survenir à tout moment de l’année pour se rendre au travail, sur son lieu d’études ou de loisirs.

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Programme MOBY d’accompagnement à l’écomobilité pour les trajets scolaires : Christine Morel regrette un manque d’information

Le Conseil départemental a pris connaissance lors de sa séance du 24 mars, du programme MOBY développé par la société EcoCO2 (exclusivité imposée par l’Etat) sur 2 années scolaires. Il couvre :

  • L’accompagnement du Département et du collège pour faciliter l’utilisation de modes de déplacements alternatifs actifs et partagés pour les trajets scolaires ;
  • La sensibilisation des élèves à l’écomobilité via des outils et évènements.

Parmi la prestation, figure l’élaboration d’un PDES (Plan de déplacements établissement scolaire). Le Département finance 9.075 € HT par collège sur 39.325 €. Le reste est pris en charge les Certificats d’économies d’énergie (CEE) financés par les fournisseurs d’énergie.

Un bon programme qui mérite cependant d’être connu et surtout généralisé, comme l’a regretté Christine Morel au nom du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine, puisqu’à ce jour… il ne s’adresse qu’à un seul collège du Département.

« Monsieur le Président, Chers Collègues,

Alors que le réchauffement climatique s’annonce être plus grave que prévu, à plus d’1,5°C d’ici 2030 selon le dernier rapport du GIEC, et alors que nous subissons des hausses de toute part, notamment du carburant, il est essentiel d’accompagner dans une seul mouvement le soutien des familles les plus précaires et le soutien à l’environnement.

Le développement de la pratique cyclable est donc un objectif que nous partageons. C’est à la fois bon pour la santé, pour la planète, pour le pouvoir d’achat et pour l’attractivité de notre territoire.

Nous vous avions alerté lors de la présentation du Plan vélo 76 sur l’importance de démocratiser l’utilisation de ce moyen de locomotion dès le plus jeune âge. En effet, il ne doit pas avoir comme seul usage le tourisme ou la promenade dominicale, mais aussi une utilisation journalière.

Ce « Plan de déplacements établissement scolaire » est intéressant car il permet aux collégiens d’acquérir les bons réflexes pour circuler en autonomie et en sécurité, tout en les sensibilisant aux enjeux de développement durable et de mobilité active.Ce plan nécessite néanmoins de disposer sur les chemins des collèges d’infrastructures adaptées pour rouler en sécurité. Et sur ce sujet il existe encore de belles marges de progression, dans nos villes mais encore plus dans nos campagnes.

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Dispositifs d’aide aux investissements des communes : Laurent Jacques regrette une occasion manquée

Comme chaque année, le Conseil départemental revisitait, lors de sa réunion du 24 mars, l’ensemble des dispositifs départementaux de soutien financier apporté aux investissements des communes. Si quelques efforts ont été consentis en cette année particulière marquée par une forte baisse des investissements communaux, comme l’a souligné Laurent Jacques pour le groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine, il a regretté que la réponse apportée à leurs difficultés ne soit pas à la hauteur de la crise qu’elles subissent.

Il a aussi dénoncé le fait qu’aucune des propositions constructives avancées par son groupe n’ait été retenue, ni même étudiée… un peu comme si la droite considérait détenir à elle seule les bonnes réponses…

« Chers Collègues,

Parce que pour le privé il n’y a jamais assez de cadeaux et pour le public jamais assez de restrictions, le gouvernement Macron provoque un effondrement des investissements publics…

Mais à l’arrivée, cette baisse des investissements des collectivités locales va revenir en boomerang sur plusieurs secteurs essentiels du privé. Bonjour l’inconséquence de ceux qui dirigent le pays.

Déjà, la Banque Postale que j’ai rencontrée dernièrement indique 30% de baisse dans les sollicitations des collectivités.

Dans ces conditions, vous nous proposez de jouer les pompiers, en passant comme d’habitude sous silence les causes de cette situation, comme si l’inflation n’était que le résultat de la fatalité, en ajustant les dispositifs départementaux de soutien aux investissements des communes.

Pour plusieurs de ces dispositifs, les taux de financement départementaux réévalués pendant la crise Covid jusqu’à 30% du montant des projets seraient pérennisés. Des plafonds de dépenses seraient réhaussés. De nouveaux dispositifs créés.

Sauf que lorsqu’une commune se retrouve asséchée, que son autofinancement atteint un niveau qui ferait frémir les Moody’s et compagnie, qu’elle se retrouve en situation de devoir fermer des équipements, comment voulez-vous qu’elle assume les 70% restant à sa charge ?

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Christine Morel en appelle à « en finir avec les politiques hostiles du gouvernement à l’encontre du logement social »

Comme chaque année, le Conseil départemental du 24 mars prenait connaissance du rapport d’activités d’Habitat 76, premier bailleur social de Seine-Maritime. 

34 600 logements : 29 891 logements locatifs (contre 29 840 en 2020, soit une augmentation de 0,17%) et 4 709 logements en structures collectives foyers et résidences (contre 4 633 en 2020, soit une progression de 1,64%) ; un exercice 2021 qui se solde par un résultat de 16 Millions contre 24 en 2020 et 18 en prévision ; des ventes de logements plus faibles que prévu ; un autofinancement en baisse (13,10% contre 18,05% en 2020)… Les éléments n’ont pas manqué pour attester des conséquences négatives produites par les politiques gouvernementales à l’encontre du logement social, comme Christine Morel a pu en faire l’analyse…

« Monsieur le Président, Chers Collègues,

Ce rapport annuel d’activités du premier bailleur social de notre département s’inscrit dans un contexte social et économique sous grande tension. Il appelle de notre part plusieurs observations, car il vient malheureusement confirmer bien des craintes et alertes que nous avons relayées dès l’examen par le parlement de la loi ELAN.

Mais nous tenons tout d’abord à saluer l’action de ce bailleur, partenaire précieux de nos communes, attaché à la proximité et au partenariat, ainsi qu’aux valeurs du logement social qu’il défend en lien avec des associations de locataires, telles que la CNL.

Sur cette action du quotidien, nous avons relevé un point qui mériterait d’être amélioré celui du suivi des travaux, mais nous savons que la direction d’Habitat 76 en est pleinement consciente.

Par ailleurs, après la crise sanitaire, la facture logement s’est encore alourdie par des dépenses énergétiques devenues insoutenables pour de nombreux ménages modestes qui doivent régulièrement choisir entre se chauffer, manger, se soigner et payer leur loyer.

Au-delà de ces deux points, nous constatons à la lecture de son rapport d’activités, qu’en 2021, seuls 142 logements ont été livrés, contre 208 en 2020, et 270 en 2019 soit une baisse de 32% de logements. La crise Covid n’explique pas tout parce que nous observons aussi une capacité d’autofinancement qui se fragilise, elle passe de 18,05% à 13,10%, et un résultat en forte baisse non seulement par rapport à l’année 2020 mais aussi par rapport aux prévisions.

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