L’examen du rapport d’activité annuel d’Habitat 76, premier bailleur social de Seine-Maritime, par le Conseil départemental du 28 mars a permis au groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine de dénoncer la crise du logement et les effets de la loi ELAN voulue par Emmanuel Macron et Edouard Philippe. Une loi qui s’avère désastreuse pour le logement social et qui a fortement contribué à aggraver la crise du logement.
Joachim Moyse est longuement revenu sur cette crise et ses conséquences. A lui seul, le bailleur Habitat 76 doit faire face à 46.000 demandes de logement ou relogement en attente !
Pour visionner l’intervention de Joachim MOYSE : Habitat 76 vidéo – JM
« Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, Chers Collègues,
Ce rapport d’activité annuel vient confirmer encore une fois, malheureusement, les craintes et les alertes que nous avons déjà pu exprimer depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.
Tout avait commencé par la baisse décrétée des aides au logement, les APL, dès le début de son premier quinquennat, au moment même où il décidait de supprimer l’impôt sur la fortune…
Puis rapidement, ce fut la loi du gouvernement Philippe censée donner un nouvel élan au logement, d’où son nom. On pourrait en sourire si le sujet n’était pas si grave. Elle traduisait surtout un nouvel élan aux revenus du patrimoine en s’attaquant au logement social.
Aujourd’hui, on mesure combien cette loi ELAN à non seulement envoyé le logement social dans une impasse, mais contribué à la crise sans précédent qui frappe tout le secteur du logement dans le notre pays.
Secteur privé compris d’ailleurs, c’est dire l’ingratitude des plus riches.
Sous Macron, nous avons connu une concentration sans précédent du patrimoine immobilier dans notre pays. 5% de la population possède 1 tiers du parc de logement.
Et dans le même temps : 3,8 millions de personnes souffrent de mal-logement ou d’absence de logement (source : Fondation Abbé Pierre) et 2,4 millions de ménages attendent un logement social, c’est 400.000 de plus qu’en 2016 : un record !
Quant aux bailleurs sociaux, on le voit bien pour Habitat76 dans ce rapport, leur situation est fragilisée.