Tribune de février 2013 : Pour l’emploi, un changement de cap

Pour l’emploi, un changement de cap

 

 

Le président de la République annonçait lors de ses vœux aux Français : « le cap est fixé, tout pour l’emploi ». Dans le même temps pourtant, le gouvernement réaffirmait son choix de tout mettre en œuvre pour réduire la dette publique, répondant ainsi aux attentes des sphères de la finance.

 C’est une contradiction majeure. La cure de rigueur du gouvernement ne peut conduire qu’à la récession. En effet, investissements publics, développement des services publics et vitalité économique vont de pair. C’est flagrant dans un Département fortement industrialisé comme le nôtre.

Pour favoriser l’emploi et la relance économique et sociale, il y a donc urgence à changer de cap, urgence à renoncer à l’austérité budgétaire.

Les luttes sociales, celles des salariés pour préserver les emplois, pour promouvoir d’autres choix de gestion dans leurs entreprises, indiquent la voie à suivre. L’écoute et le soutien des pouvoirs publics à ces luttes jouent un rôle majeur comme l’indique l’expérience récente de M’Real.

L’effort de relance et d’industrialisation doit être sans faille. Il doit s’appuyer sur de nouvelles lois, comme celle interdisant les licenciements boursiers, prête à être votée, qui n’attend plus que son inscription à l’ordre du jour des travaux parlementaires.

Face au pouvoir démesuré des actionnaires, il s’agit, en 2013, d’imposer un nouveau rapport de force, qui privilégie d’abord la raison économique et sociale, c’est-à-dire l’humain.

 

Prévention spécialisée : un communiqué de Jean-Louis JEGADEN au nom des conseillers généraux communistes

Prévention spécialisée : les élus communistes

en désaccord avec la baisse des budgets alloués.

 

Communiqué de Jean-Louis Jégaden,

Président du Groupe communiste au Conseil Général

 

 

Lors du vote du budget, des décisions financières nous ont amené à nous abstenir. C’est le cas notamment pour celui alloué aux associations de prévention spécialisée, qui est divisé par deux. Pour les associations qui œuvrent au quotidien auprès des seino-marins les plus en difficulté, cette nouvelle est un coup de massue. Réduire ainsi le budget, ce serait aller vers de multiples licenciements dans les différentes structures et vers une réduction significative de l’aide apportée à la population.

Nous constatons pourtant que  la situation économique et sociale des seino-marins ne s’est pas améliorée ces derniers mois, surtout dans les quartiers sensibles, fortement touchés par la crise. Les besoins en matière de prévention spécialisée se sont plutôt accrus.

A l’occasion des rencontres qui ont eu lieu entre notre groupe et les présidents des associations, ainsi qu’au moment du débat budgétaire, nous avons exprimé fortement notre désaccord avec cette décision, prise unilatéralement et uniquement pour des raisons financières.

Nous partageons l’incompréhension des salariés et des responsables associatifs, et leur volonté de voir la situation se débloquer. Nous soutenons leur mobilisation en faveur d’une décision de modification budgétaire, ainsi que la demande de table ronde réunissant les différents acteurs concernés.

Cette décision, complètement injuste, doit en effet être corrigée. Au moment où des rencontres ont  lieu avec le Département pour examiner les situations individuelles des associations, nous restons extrêmement attentifs aux réponses qui seront apportées aux sollicitations de celles-ci.

De façon générale, les politiques de solidarités développées par le Département ne doivent pas être les variables d’ajustement de l’austérité nationale et  d’un budget départemental en souffrance.  Nous soutenons un choix alternatif : prendre les mesures nécessaires localement et nationalement pour desserrer  l’étau de l’austérité, et donner de nouvelles ressources aux Départements afin de leur permettre de conduire à bien leurs missions.

 

Le 21 janvier 2013

Tribune de janvier : 2013, l’année du changement

2013, l’année du changement

 

Les conseillers généraux communistes vous souhaitent une bonne et heureuse année 2013. Qu’elle soit une année de changement, de lutte contre l’austérité, une année de courage et de volontarisme politique à gauche.

 En effet, si une nouvelle majorité a été élue en 2012, force est de constater que la politique mise en œuvre n’est pas à la hauteur des attentes ou des espérances.

 Comme le confirme le « pacte de compétitivité » reprenant le rapport Gallois, cette majorité fait sienne les orientations libérales pourtant rejetées le 6 mai.

 Ainsi, le traité budgétaire, que nous avons combattu, instaure la règle d’or et l’austérité à tous les niveaux. Cela se traduit par des reculs dans les budgets du pays qui ont conduits les parlementaires communistes à ne pas voter ces textes. Pour les collectivités, c’est la confirmation du gel des dotations de l’Etat. Pour le département de Seine-Maritime, c’est encore une nouvelle augmentation d’impôts.

 Au département, comme à l’Assemblée et au Sénat, nous combattons cette austérité qui appauvrit le pays et empêche toute relance économique. Nous revendiquons d’autres choix pour le département, pour un budget solidaire, de sortie de crise, qui intègre en recette les 700 millions d’euros dûs par l’Etat au département.

 L’argent existe dans le pays. Nous militons pour que la gauche fasse un choix courageux et nécessaire : celui de mobiliser ces immenses ressources détenues par la finance pour répondre aux besoins des populations, pour changer de cap et redresser la France. Pour que 2013 soit une année d’espoir et de changement.

 

Tribune de décembre 2012 : Pont Mathilde : une situation qui appelle des mesures fortes

A la suite du grave accident survenu fin octobre, le pont Mathilde reliant les 2 rives de Rouen et emprunté par 80 000 véhicules par jour est coupé, entrainant pour plusieurs mois de grandes difficultés de circulation.

 Dans cette situation exceptionnelle, les élus communistes et républicains demandent que les moyens nécessaires soient mis à disposition le plus rapidement possible pour faciliter la vie et les déplacements des salariés, des habitants, des usagers, et que des décisions fortes sur les transports en commun soient prises. Ainsi, la gratuité, l’augmentation du nombre et de la fréquence de ces moyens de transports pourraient être mises en œuvre.

Au delà de ces mesures d’urgence, il est grand temps de réaliser le contournement EST de Rouen, dont on parle depuis plus de 30 ans. Il permettrait de limiter fortement le nombre de poids lourds traversant le centre ville de Rouen.

La remise en service rapide du pont Mathilde va nécessiter de gros moyens. Il est important que l’Etat s’engage dans son financement qui ne pourra être supporté uniquement par le Département et les impôts des seino-marins.

A moyen terme, la réduction du nombre de camions sur nos routes passe par un développement important du transport de marchandises par la voie fluviale et par le rail, avec un impact positif sur la santé, la sécurité, et plus largement sur l’environnement.

Pont Mathilde – Propositions des élus communistes

Un accident grave s’est produit le lundi 29 octobre sur le pont Mathilde à Rouen. Un camion chargé de carburant à pris feu, heureusement sans conséquences humaines majeures .

Sans aucun doute, la structure de l’ouvrage a souffert. Les conséquences ne sont pas à ce jour encore toutes connues.  Elles paraissent cependant importantes.

C’est immédiatement les coupures de communications Internet et téléphone, mais c’est surtout l’arrêt complet de circulation sur cet axe reliant les deux rives de la Seine qui marque le plus la population. En effet, la coupure du pont Mathilde, utilisé par 80 000 véhicules chaque jour, va produire de grosses difficultés de circulation dans l’agglomération. Celles-ci se trouvent  aussi accrues du fait que les accès définitifs du pont Flaubert ne sont pas réalisés, il lui est donc aujourd’hui difficile de supporter une telle augmentation du trafic.

Parmi les conséquences, on peut aussi prévoir le coût des remises en service du pont à la circulation. Qui paiera? L’Etat ne pourra fermer les yeux sur ses responsabilités en la matière, en se défaussant sur les collectivités locales. En effet, depuis plus de trente ans, le contournement EST de Rouen est à l’étude.

L’exigence de sa réalisation etant de la plus grande actualité,  le temps de l’action est venu.

Cette voie nouvelle de circulation reliant l’A28 et l’A13 permettra de faire passer à l’extérieur de l’agglomération rouennaise de nombreux poids lourds, notamment ceux qui aujourd’hui transitent par le centre de Rouen.

Il est primordial que son tracé respecte scrupuleusement l’intérêt des populations, le cadre, la qualité de vie, ainsi que les ressources naturelles. Il ne doit pas couper la zone d’activités Seine-Sud, zone de 800 hectares située sur les communes de Saint-Etienne du Rouvray, Oissel et Tourville-la-Rivière, ni entraver son développement potentiel.

Par ailleurs, chacun le sait, le risque zéro n’existe pas, nous venons d’en avoir la preuve. Aussi faut-il limiter au maximum la circulation du nombre de véhicules de fort tonnage sur nos routes.

Les Elus Communistes et Républicains formulent les propositions suivantes:

Le fleuve peut voir largement son trafic se développer pour le transport de marchandises.

C’est vrai aussi pour le ferroviaire, véritable outil au service du développement économique de l’agglomération rouennaise et plus généralement de la Région, avec le triage SNCF de Sotteville-lès-Rouen.

Voilà des pistes que les élus communistes et républicains veulent remettre absolument au cœur du débat sur les déplacements.

Monsieur le Préfet invite les habitants à utiliser au maximum les transports collectifs. Il a raison.

Nous proposons donc que cette  période  transitoire, durant les travaux de réfection du pont, soit mise à profit pour favoriser et développer une politique de gratuité des transports en commun, ce qui, au delà de l’équité sociale, permettrait de limiter la circulation automobile dans l’agglomération.

Il convient dès maintenant d’inscrire cette réflexion dans une perspective de réduction durable des  trafics automobiles en améliorant l’accès, la cohérence et l’efficacité des réseaux de transports en commun.

Les élus communistes et républicains de la CREA – Les Conseillers généraux communistes de Seine-Maritime

Tribune de novembre 2012 : Des moyens pour répondre aux besoins.

Des moyens pour répondre aux besoins.

 

Avec plus de 3 millions de chômeurs officiellement recensés en France métropolitaine la situation de l’emploi n’a jamais été aussi mauvaise depuis 20 ans.

Comment en serait-il autrement avec la multiplication des plans de licenciements dans des entreprises qui pourtant enregistrent des bénéfices ?

En Seine-Maritime plusieurs centaines de salariés supplémentaires et leurs familles, victimes de la crise, sont ainsi menacés par la précarité.

 Voici la conséquence de politiques exclusivement tournées vers le profit et les exigences de la finance, aggravées par l’austérité, au détriment du développement économique, des salaires, de l’emploi et des conditions de travail. A l’inverse, pour protéger l’emploi et empêcher la casse industrielle, nous proposons notamment d’interdire par la loi les licenciements boursiers.

 Dans ce contexte économique et social très dégradé, les collectivités locales doivent répondre présent et être à la hauteur des besoins qui s’expriment.

 Ainsi, le Département, rempart contre la précarité, doit renforcer et développer ses services aux habitants.

 Les collectivités locales ont donc besoin de moyens supplémentaires plutôt que de restrictions budgétaires.  La mise à contribution des revenus du capital et de la finance permettraient de dégager ces moyens. Pour notre Département, cela passe aussi par le remboursement des 700 millions d’euros – l’équivalent de son budget des solidarités – toujours dus par l’Etat.