Conseil départemental aujourd’hui à Rouen, reporté à 14h à la demande des 8 élus du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine : Séverine Botte, Alban Bruneau, Maryline Fournier, Sophie Hervé, Laurent Jacques, Nicolas Langlois, Christine Morel et Joachim Moyse. Un report pour exprimer leur soutien aux agents des fonctions publiques mobilisés ce jour contre les multiples atteintes portées par les gouvernements successifs à leur pouvoir d’achat, à leur statut et l’affaiblissement des moyens consacrés par l’Etat pour nos services publics, nos communes et départements.
Rien que sur ce point, la censure votée la veille par l’Assemblée Nationale pour faire tomber le gouvernement Barnier se justifiait, tellement son projet de budget allait encore aggraver la situation de nos services publics et collectivités locales.
C’est notamment ce qu’ils ont exprimé en ouverture de ce Conseil à l’occasion du débat de politique départementale unique organisé en début de séance. Ils ont appelé à un changement radical de politique pour établir de la justice sociale et fiscale dans notre pays, réinvestir dans nos services publics, redonner du pouvoir d’achat aux habitants et des moyens budgétaires à nos communes et départements.
Ils ont rappelé que de l’argent il y en a pour financer tout cela, 200 milliards sont absorbés dans le budget de l’Etat pour des cadeaux aux entreprises, sans contrôle et sans contrepartie. Sans compter l’envolée des richesses pour une petite minorité… D’où l’urgent besoin de redistribuer tous ces moyens pour qu’ils bénéficient à tous.
Au cours de ce Conseil départemental, et au gré de l’examen des délibérations inscrites à l’ordre du jour, ils sont intervenus successivement :
- Pour l’ouverture de places en IME (Institut Médico Éducatif) : 1.900 orientations en IME étant à ce jour en attente de solution en Seine-Maritime !
- Pour que l’Etat mobilise ses moyens pour en finir avec les difficultés de recrutement de personnels soignants, et notamment des médecins coordinateurs, dans nos EHPAD ;
- Pour rompre avec les subventions d’argent public aux collèges privés tant que ceux-ci ne respectent pas la mixité sociale et la transparence sur leurs finances et financements ;
- Pour la numérisation des manuels scolaires des collégiens afin d’alléger le poids des cartables ;
- Pour exclure des marchés et de la commande publique les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale femmes/hommes…
Et ils ont dénoncé les politiques Macronistes qui ont affaibli le logement social et provoqué la plus grave crise du logement en France depuis la Libération, en appelant à des mesures d’urgence en faveur du logement social.
Ils ont dénoncé également le niveau d’augmentation des loyers décidé, contre l’avis des représentants des locataires (CNL), par Habitat76, plus grand bailleur de Seine-Maritime, à compter du 1er janvier. Une augmentation de +3,26%, près de deux fois supérieure à la hausse des prix ! Ce n’est pas acceptable.