Archive dans 9 décembre 2022

L’accès au logement et l’amélioration de l’habitat en Seine-Maritime : Joachim Moyse tempère sérieusement l’autosatisfaction des droites

Le groupe des droites a décidé, comme thème du débat qu’il a animé en ouverture du Conseil départemental du 9 décembre, de valoriser tout ce que le Département mettait en oeuvre « pour garantir l’accès au logement et améliorer l’habitat en Seine-Maritime ». Pour le groupe de la Gauche combative, Joachim Moyse n’a visiblement pas partagé cet exercice d’autosatisfaction…

« Entendre parler d’accès au logement par celles et ceux qui ont accompagné une politique gouvernementale qui a si peu fait en matière de logement pendant plus de 5 ans, c’est un peu fort de café !

On parle d’accès au logement mais, au moment où les prix du chauffage, de l’électricité, de l’alimentation notamment, explosent pour les habitants de notre département, comme partout, certains se demandent plutôt comment ils vont pouvoir rester dans leur logement.

Indépendamment de la qualité de gestion des bailleurs sociaux, notre groupe considère que la meilleure des réponses pour l’accès au logement pour tous est proposée par les offices d’HLM et les ESH. Un ancien 1er ministre de droite, candidat malheureux aux présidentielles, promettait l’accès aux logements sociaux à 70% des ménages français.

Cette promesse n’a jamais été tenue évidemment, mais ce qui est désolant, c’est de constater que c’est le contraire qui s’est produit : Avec seulement un peu moins de 50% des foyers qui y habitent, les logements sociaux ne sont devenus accessibles que pour une partie toujours plus réduite de notre population.

D’une part, parce que les familles avec trop peu de ressources ne sont pas retenues en commission d’attribution, ou bien d’autres sont expulsées car non solvables, et d’autres encore sortent du logement social parce qu’elles dépassent les plafonds et se voient appliquées les surloyers de la loi Boutin, avec des montants parfois exorbitants. Excluant les trop modestes ou, à l’inverse, les moins modestes, ces dispositions réduisent considérablement la mixité sociale dans ces parcs de logement.

D’autre part, parce que la production neuve de logements sociaux n’a jamais été aussi faible dans ce pays. Cette année, elle n’atteint pas les 100.000 logements alors que c’est une ambition de 130.000 qui est recherchée. Forcément, au lieu d’accroitre les  ressources des bailleurs sociaux, la loi ELAN les ponctionne avec le dispositif de RLS (Réduction du Loyer de Solidarité). Les capacités d’autofinancement pour faire de la construction neuve se sont donc fortement réduites.

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