Les agents départementaux et les salariés des structures du secteur social et médico-social étaient une nouvelle fois fortement mobilisés devant le Conseil départemental aujourd’hui, pour obtenir les légitimes revalorisations salariales qu’ils méritent amplement. Depuis deux ans et malgré les effets d’annonce, les Ségur 1 puis Ségur 2 de la santé, beaucoup sont encore en attente.
Ils ont reçu le soutien des élus du groupe de la Gauche combative qui ont notamment dénoncé : « La façon dont les gouvernements successifs gèrent ces nécessités humaines pour tout simplement pouvoir vivre décemment est indigne. Si seulement ils avaient la même bienveillance et la même réactivité que celles qui les animent pour satisfaire les marchés financiers, les désirs des actionnaires et du Médef, nous vivrions dans une société bien plus juste, plus apaisée et plus humaine ! ».
Ils ont également souligné combien « des années et des années de blocage du point d’indice de la fonction publique et de très faible augmentation des salaires pour celles et ceux qui n’en dépendent pas, ont entrainé une perte sèche de pouvoir d’achat pour tous les agents et salariés de ces secteurs.
Des femmes et des hommes aux métiers et missions si essentiels, qui ont connu une dégradation de leurs conditions d’exercice parce que la société fabrique trop de difficultés et d’injustices, que les besoins d’accompagnement vont croissants notamment dans les secteurs de l’aide à l’enfance ou de la perte d’autonomie chez nos ainés, ou que les effectifs ne suivent pas ces mêmes besoins. Et enfin la crise Covid et ses effets qui en a rajouter encore.
Cette situation a abouti à une saturation, à une situation sous tension, avec d’un côté un investissement professionnel et donc personnel de plus en plus prégnant et de l’autre pas ou peu de contreparties en terme salarial ou tout simplement de reconnaissance. Et forcément une perte d’attractivité des métiers et des difficultés à recruter. Et donc un plan de charge encore plus dense pour ceux qui sont en exercice. Il faut mettre un terme à cet engrenage. »
Le Président du Conseil départemental ayant refusé l’accès d’une délégation dans l’hémicycle où siègent les élus, Nicolas Langlois au nom de l’ensemble des groupes politiques du Conseil, à l’exception de celui des élus des droites et macronistes, a déposé une motion d’urgence pour autoriser l’expression en séance des représentants des personnels mobilisés. Le Président constatant que cette demande était majoritaire l’a finalement autorisé.
Pour visionner la vidéo des interventions en séance : Revendications personnels médico social – NL