Débat sur l’état dégradé du service public départemental

Débat sur l’état dégradé du service public départemental

Le dernier débat introductif du Conseil départemental du 21 juin, porté par le groupe socialiste, ciblait le manque de moyens du service public départemental, qualifié de « dégradé ».

Après être revenu sur la polémique sur l’adoption, Nicolas Rouly s’est lancé dans un contre-bilan exhaustif de l’action de la majorité départementale, à mi mandat, pour conclure que le service public départemental agissait désormais « en mode dégradé ».

« En parlant de dégradation, se sont surtout les finances départementales qui étaient en mode dégradé à notre arrivée » lui ont rétorqué plusieurs élus de la majorité qui n’ont pas oublié de revenir au passage sur les baisses massives de dotations ayant touché les collectivités sous le mandat Hollande.

Stéphane Barré, pour le groupe communiste, a tenté de mettre fin à ce ping-pong habituel entre le Président et l’ancien Président du Département en revenant sur les questions soulevées quant aux procédures d’adoption : « Les propos tenus ont entrainé aussitôt de vives réactions et condamnations à la hauteur de l’infamie des mots prononcés. Parmi elles, celle du Président du Conseil départemental. Nous saluons cette réactivité et cette unanimité. Nous avons également condamné fermement ces propos, comme d’ailleurs tout propos ou toute pratique remettant en cause l’égalité de droit dont chaque citoyen doit pouvoir bénéficier au sein de notre République, quels que soient ses origines, ses opinions, ses revenus, ses orientations sexuelles ou sa religion éventuelle. Pour lever ces doutes et restaurer la confiance dans notre collectivité, il convient, au-delà de la suspension de ce cadre, qu’un audit extérieur et indépendant puisse être diligenté afin notamment d’établir si l’égalité de droit a bien été respectée dans toutes les procédures d’adoption ».

Puis, concernant le débat lancé sur le bilan à mi-mandat, il a préféré s’en tenir aux faits en énumérant les régressions sociales depuis 2015 : « fermeture d’un collège ; suppression des bourses aux familles les plus fragiles (930.000 Euros par an dont seulement 168.000 ont été réinjectés dans l’aide à la restauration) ; exclusion du Pass’Culture d’une majorité de nos collégiens ; Diminution de la Dotation Globale de Fonctionnement des collèges publics (-  941.000 Euros en 2017 et 275.000 Euros de mieux en 2018) ; Limitation de l’accès au Fonds de Solidarité Logement (FSL) ; Diminution des financements des centres sociaux situés en quartiers prioritaires de la politique de la ville (- 80.000 Euros sur 2 ans pour les 9 centres sociaux dans le collimateur) ; Gel du nombre de places en EHPAD malgré les besoins en forte progression ; Budget du Service d’Incendie et de Secours amputé d’un million d’euros occasionnant la fermeture de casernes et l’abandon d’interventions utiles pour nos concitoyens… ».

Avant de conclure : « Je m’arrête là, cette liste n’est pas exhaustive, mais l’addition de cette énumération s’élève déjà à plus de 4 millions prélevés sur nos politiques publiques par la cure que vous leur imposez. Vous menez une politique de Droite, nous appelons de nos vœux la mise en place d’une politique de Gauche, progressiste et mieux solidaire, pas étonnant que nous ne fassions pas le même constat ».

Nicolas Rouly, citant Stéphane Barré, a lui aussi considéré que « nous ne sommes pas sur les mêmes projets, les mêmes priorités ».

Interpellé au cours du débat par le groupe socialiste et le groupe communiste, le Président Martin a tenu a rappeler son « engagement à ne fermer aucun Centre Médico Social (CMS), lorsque la précédente majorité en avait fermé 20 ».

Sébastien

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