Une série de délibérations a permis à la Droite de modifier le budget 2015 du Département en faisant du désendettement sa priorité première… Un choix dénoncé par les élus communistes et républicains qui auraient voulu que l’importante marge de manœuvre dégagée de l’exécution du dernier exercice budgétaire 2014 puisse être affectée à des dépenses utiles pour répondre aux besoins des seinomarins et non pour répondre aux brevets libéraux décernés par la Chambre Régionale des Comptes ou les agences de notation…
Concernant le Compte administratif 2014 (bilan de la gestion du Département pour l’année 2014), Hubert Wulfranc a tout d’abord relevé le danger représenté par la baisse, en 2015, du niveau des investissements du Département décidé par l’ancienne direction socialiste et confirmé par la nouvelle majorité : « Le Compte administratif indique un niveau de dépenses réelles d’investissement, hors gestion de la dette, de près de 191 millions d’euros pour l’exercice 2014… Cette somme est pourtant à rapprocher du niveau d’investissement fixé à la baisse pour s’établir à hauteur de 170 millions d’euros au budget 2015 ainsi qu’au Plan Pluriannuel d’Investissement.
L’enveloppe consacrée aux investissements devrait donc subir une réduction de 11% cette année en comparaison avec 2014. Et encore, cette année 2014 est loin de représenter une référence en la matière puisque, pour mémoire, le budget d’investissement de notre collectivité a culminé à son plus haut niveau en 2008 avec une enveloppe de 340 millions. L’investissement départemental a ainsi été divisé par deux depuis le déclenchement de la crise économique de 2008.
Combien d’équipements collectifs utiles à la population ont été remisés aux placards du fait de l’effondrement de l’investissement public, notamment départemental ? Combien d’emplois ont déjà été détruits dans le secteur du BTP, où sont en passe de l’être, du fait de l’assèchement des commandes publiques à même de prendre le relais de l’investissement privé devenu aujourd’hui atone ?
Par ailleurs, le Compte administratif fait état d’une baisse des dotations versées par l’Etat, notamment la Dotation Globale de Fonctionnement à hauteur de 7,8 millions d’euros entre 2013 et 2014. Cette réduction des concours de l’Etat s’inscrit dans le plan global de réduction des déficits publics fixé par le Gouvernement à hauteur de 11 milliards d’euros pour les collectivités locales. Un plan destiné à financer les différents dispositifs de soutien à la compétitivité des entreprises qui s’avèrent plus inefficaces les uns que les autres en termes de créations d’emplois et de croissance, mais qui sont particulièrement coûteux pour la population.
Malgré les baisses de dotations imputables au Gouvernement et l’accroissement des dépenses sociales insuffisamment compensées par l’Etat sur la dernière période, notre collectivité a néanmoins dégagé un résultat excédentaire affectable de 208,8 millions sur la section de fonctionnement, n’en déplaise à la droite qui a crié à la faillite du Département lors de la dernière campagne électorale ».
Le rapport suivant se proposait d’affecter les 67,1 millions d’euros tirés de l’excédent de fonctionnement 2014 à la section d’investissement, contre 141,7 millions en recettes sur la section de fonctionnement.
Pour les élus Communistes et Républicains / Front de Gauche la priorité de l’affectation du résultat devait être donnée à l’investissement et au renforcement des services du Département pour répondre aux besoins de la population en cette période de crise économique et sociale aigue. Or, la proposition d’affectation portée par la Droite vise avant tout à réduire le recours à l’emprunt dans une optique de désendettement accrue alors que des services ou des actions mériteraient d’être davantage soutenus à l’instar des projets sociaux de territoire abondés seulement à hauteur de 500.000 euros. Le groupe a voté contre cette délibération et l’affectation du résultat proposé.
Puis, un débat s’est instauré autour du budget supplémentaire conçu par la nouvelle majorité de Droite. L’occasion pour les élus communistes et républicains, Front de gauche, de rappeler leur conception de l’action publique. Ils ont voté contre cette décision budgétaire modificative…
…Lire la suite…