Le Département attaque Lubrizol en justice : Joachim Moyse rappelle au gouvernement ses engagements… et ses contradictions !

Le Département attaque Lubrizol en justice : Joachim Moyse rappelle au gouvernement ses engagements… et ses contradictions !

Le Conseil départemental du 16 juillet était invité à mandater son président pour attaquer devant les tribunaux la multinationale Lubrizol ; la procédure amiable engagée pour obtenir réparation pour l’ensemble des dépenses supportées par la collectivité départementale, du fait de la catastrophe du 26 septembre 2019, n’ayant pas abouti.

L’occasion pour Joachim Moyse, au nom du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine, de soutenir cette démarche en justice qui « en dit long, une fois encore, entre les belles intentions affichées par l’ouverture du dispositif Lubrizol solidarité censé concourir à réparer l’ensemble des conséquences, et la triste réalité, deux ans plus tard. »

Mais pour le Maire et Conseiller départemental de Saint-Etienne-du-Rouvray, il est nécessaire « de veiller, de surveiller, que les autres engagements pris soient respectés. Je veux parler de ceux pris par l’Etat » et d’illustrer :

« Parmi ceux-ci, le gouvernement s’est engagé notamment à ce que les inspections des sites classés dans un rayon de 100 m des zones SEVESO soient désormais systématiques.

De même, il a proclamé « l’indulgence zéro » des pouvoirs publics vis-à-vis des industriels qui ne respectent pas les prescriptions ou tout simplement la règlementation.

Une réponse à la Commission d’enquête parlementaire qui a alerté sur le manque de suivi lorsque des problèmes de sécurité sont constatés dans les usines, sur le nombre réduit de sanctions prononcées ou encore sur le taux de classement sans suite des infractions environnementales relevées.

Sauf que tout cela passe par des ressources humaines supplémentaires à mobiliser. Et ce n’est surement pas la cinquantaine de créations de postes annoncées, non pas en Normandie pour contrôler et suivre les 49 sites SEVESO seuil haut qu’accueille notre Région, mais à l’échelle du pays, qui permettront d’atteindre ces engagements. »

Il a aussi dénoncé les contradictions du gouvernement entre ses annonces et la réalité de ses décisions :

« En matière de risques technologiques, les premières vigies sont les salariés eux-mêmes et leurs organisations syndicales. Sauf qu’ils ont vu leurs prérogatives, non pas renforcées, mais affaiblies par la réforme Macroniste des CHSCT ! »

Joachim Moyse a conclu « qu’exiger du gouvernement qu’il tienne ses paroles afin d’éviter de futurs Lubrizol est aussi essentiel que la procédure de réparation qui nous occupe aujourd’hui. C’est de notre responsabilité à tous, et nous pouvons compter notamment sur la vigilance et la coopération de l’association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs, AMARIS, dont notre collègue Alban Bruneau vient de se voir confier la présidence. »

Pour télécharger l’intervention de Joachim MoyseEn justice contre Lubrizol

Pour visionner l’intervention de Joachim MoyseEn justice contre Lubrizol – vidéo

 

Sébastien

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