Le Conseil départemental du 22 novembre a été marqué par le débat d’orientations budgétaires pour 2019 qui risque fort de « donner la jaunisse » comme le fit remarquer Alban Bruneau en réaction aux nouvelles mesures d’austérité en cours de préparation, et en allusion au mouvement des Gilets jaunes.
Un mouvement bien présent en Seine-Maritime, et pourtant totalement absent des propos des différents élus du Conseil, sauf bien entendu pour les élus communistes qui expriment de manière constante les mêmes attentes : adapter les moyens dédiés aux politiques publiques à la hauteur des besoins de la population, mettre fin au rationnement des services publics ou encore stopper l’injustice sociale et fiscale.
Les délibérations inscrites à l’ordre du jour leur ont donné bien des occasions d’exprimer ces attentes.
Par exemple pour doter les services de santé, de la justice et de la police des crédits nécessaires pour lutter « jusqu’à les éradiquer » contre les violentes faites aux femmes puisque, comme l’a souligné Sophie Hervé : « Il ne saurait exister en la matière aucune fatalité, pas même de fatalité budgétaire ».
Ou pour renforcer les dispositifs de mise à l’abri des mineurs isolés, « car s’agissant de mineurs, faire de notre mieux ne suffit pas » dixit Sophie Hervé toujours. Ou encore pour que la collectivité mette fin au plan social engagé aux fins de suppression de plus de 500 postes, bien que les besoins d’intervention, notamment dans les champs des solidarités et de l’enfance, sont en progression.
Ainsi, le service en charge des centres d’information et de dépistage des maladies sexuellement transmissibles a été fermé pour des motifs budgétaires alors même que, comme l’a dénoncé Stéphane Barré, la majorité de Droite vient de voter un nouveau dispositif d’aides aux propriétaires de manoirs et de châteaux d’un montant équivalent.
Les agents du Département étaient d’ailleurs très mobilisés ce jour pour la défense du service public et ont été reçus en délégation avant la séance par le groupe.
Dans le même registre, les élus du groupe se sont opposés à la création d’une indemnité de départ volontaire proposant à un agent de toucher deux ans de rémunération en échange de sa démission, non pas de la collectivité uniquement mais de la fonction publique. Ce qui fit dire à leur Président Stéphane Barré, rouge de colère, que « sous prétexte d’une prétendue liberté individuelle et en se servant de l’hameçon du chèque dans une période si difficile pour le pouvoir d’achat, vous ne vous payez pas simplement des postes de fonctionnaires pour les supprimer, vous vous payez les fonctionnaires ! ».
Autres sujets débattus lors de ce Conseil, le rapport annuel sur le développement durable, l’avis délivré sous réserve de préconisations pour la construction du parc éolien au large du Tréport, la situation difficile des associations de l’aide à domicile et la menace que fait courir sur les pompiers volontaires une directive européenne, ces deux derniers sujets ayant été invités en séance par les élus du groupe et notamment Séverine Botte.
Pour télécharger le bulletin d’information édité par le groupe à l’issue de ce Conseil : En Direct 2018 11
Pour télécharger la version de synthèse du bulletin : En Direct 2018 11 Synthèse
Pour télécharger le tract syndical sur le plan social du Département : 2018 10 24 – Tracts Agents Exténués