A l’occasion d’un débat organisé lors du Conseil départemental du 25 septembre sur la situation des réfugiés mineurs isolés en Seine-Maritime, Sophie Hervé, pour le groupe communiste du Front de Gauche qui avait saisi au printemps le Président du Département sur cette situation intolérable, a tenu à dénoncer « les gouvernements successifs et l’Europe qui se montrent incohérents dans l’approche de cette question des réfugiés fuyant les guerres et la pauvreté », avant de demander que « le Département puisse déployer les moyens nécessaires à la prise en charge des mineurs isolés. Et là, il ne saurait être question de contexte budgétaire contraint ! ».
Elle a ensuite donné lecture des obligations légales en vigueur qui s’imposent au Département, avant de regretter d’être pourtant « alertés depuis des mois par des associations locales ou des citoyens sur le fait que ces dispositions ne sont pas systématiquement respectées dans notre Département ». Soulignant « l’importance d’accompagner et d’écouter les agents, très professionnels et dignes, des services de l’Aide Sociale à l’Enfance », Sophie Hervé a conclu en appelant le Département à agir désormais sans faille.
Nathalie Lecordier, pour la majorité, a tenu à préciser que ce n’est pas « à l’échelle d’un Département que cette situation peut être réglée ». Elle a reconnu toutefois que « le Département rencontre de réelles difficultés pour organiser cette prise en charge, ce qui lui a valu deux condamnations récentes ». Avant de s’expliquer : « Ce n’est pas une question de moyens, c’est une question d’augmentation croissante des demandes et d’absence de places suffisantes d’hébergement. D’où un appel à projet qui vient d’être lancé ». Le Président a rappelé pour sa part que le nombre de mineurs non accompagnés était, en Seine-Maritime, « de 39, puis de 154, puis 272 l’année dernière et 380 au 1er septembre… Pour un coût global de 10 millions ».
Pour télécharger l’intervention de Sophie Hervé : DPD 2 – Interv SH – Mineurs réfugiés