Le groupe communiste et républicain Front de Gauche au Conseil départemental de Seine-Maritime vient d’apporter son soutien « sans réserve » aux démarches engagées par le comité de défense du bac de Quillebeuf-sur-Seine pour pérenniser un service de bac de qualité et gratuit pour les usagers, à Quillebeuf-sur-Seine, comme à Duclair.
Dans son courrier, Hubert Wulfranc dénonce tout d’abord « les regrettables et préjudiciables difficultés de fonctionnement » de ce bac en demandant à ce qu’elles soient « durablement résolues dans l’intérêt de ce lien indispensable aux échanges et au cadre de vie des habitants sur chaque rive de la Seine, dans l’Eure comme en Seine-Maritime ».
Avant de rappeler que « le fleuve a fait et assure la richesse de nos deux départements qui se doivent, en retour, d’assurer aux populations et territoires de chaque côté les bonnes conditions de sa traversée afin qu’il demeure un lien et non une frontière, un atout et non une contrainte. C’est cette logique qui nous a toujours guidée pour imposer la gratuité des traversées par la mise en place d’un véritable service public des bacs ou encore la gratuité totale du Pont de Bretonne.
Et c’est, malheureusement, une autre logique qui a poussé l’Etat et les collectivités à laisser au privé, à travers la Chambre de Commerce et d’Industrie du Havre, l’initiative de construire les deux autres ponts de Tancarville et de Normandie ».
Résultat : « ces deux ouvrages sont ainsi devenus, au-delà de leur utilité, des freins aux déplacements des riverains et surtout des points de rançonnement, des barrières plutôt que des passerelles ».
Le groupe communiste du Front de Gauche affiche par conséquent sa détermination : « Nous ne voulons pas que les bacs prennent ce chemin poussé par le libéralisme ambiant qui anime désormais les majorités des deux conseils départementaux depuis mars 2015. Sous prétexte de leur idéologie, ils aiment à faire payer l’usager pour contribuer au financement de services publics, alors même que lesdits services sont déjà financés par le contribuable et qu’ils sont rendus possibles uniquement en raison d’investissements financés par de l’argent public. Ils ont beau jeu ensuite de confier l’exploitation de ces services à des sociétés privées qui dégageront de belles marges pour leurs actionnaires sur le dos des usagers et des contribuables ».
Hubert Wulfranc concluant : « Ce n’est pas une fatalité et contrairement à ce qu’ils clament, l’argent existe, y compris dans les budgets départementaux, pour financer des services publics de qualité et gratuit. C’est simplement une question de choix politiques.
Lorsque le Département de Seine-Maritime décide d’offrir, comme il vient de le faire, 20 millions d’euros de plus aux banques au titre du désendettement accéléré, désendettement d’ailleurs tout relatif, ce seront 20 millions qui manqueront pour faire fonctionner les services publics et investissements publics en Seine-Maritime, utiles à tous.
Vous pouvez compter, non pas sur notre vigilance mais sur nos interventions actives, pour peser à vos côtés sur les décisions départementales en vue d’obtenir le fonctionnement d’un bac de qualité et gratuit ».
Télécharger le courrier complet : Courrier H Wulfranc bac