Le Conseil départemental du 28 mars a procédé à l’examen, puis au vote du budget 2024 du Département, sans les voies des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine. Séverine Botte, présidente du groupe, s’en est expliquée à partir de l’analyse de ce projet de budget. Elle a également rappelé les propositions défendues par son groupe, en demandant à ce qu’elles soient enfin étudiées.
« Monsieur le Président, Chers collègues,
Le budget primitif qui nous est présenté s’inscrit logiquement dans les orientations et dans un contexte décrit au mois de février dernier. Ce contexte reste à la fois incertain et austère.
Le contexte est incertain parce que certains secteurs comme ceux de la construction et du BTP, le secteur du logement et de l’immobilier sont encore en crise et cela pèse sur nos ressources en droits de mutation. La ressource liée à la TVA est aussi incertaine parce que, même si l’inflation aurait pu créer une hausse de cette recette, la crise de confiance des ménages français fait baisser leur niveau de vie et la consommation. Précarité, chômage, inflation, avec notamment une hausse de 10% de l’électricité au 1er février : les besoins sociaux explosent.
Contexte incertain, mais aussi contexte austère ; et cette austérité est entretenue par le gouvernement et le ministre Bruno Lemaire à tous les niveaux, avec des moyens insuffisants pour les hôpitaux publics, pour l’éducation nationale, pour l’environnement, pour l’emploi, pour le grand âge, pour les collectivités locales, et un nouveau serrage de vis de 10 milliards d’€ annoncé il y a quelques semaines et 20 milliards de moins pour seul horizon en 2025…
C’est scandaleux au moment où les aides aux entreprises représentent près de 200 milliards d’euros soit 30% du budget de l’Etat et au moment où le CAC 40 a franchi historiquement la barre des 8.000 points avec des dividendes qui viennent de dépasser un record de 67,8 milliards d’euros en 2023 ; et je ne parle pas du budget de l’armement passant de 32 milliards en 2017 à 47 milliards cette année en vue d’une trajectoire à près de 70 milliards en 2030.
Monsieur le président, Il est urgent de réagir et de réclamer les moyens qui nous sont dus.