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Cimenterie Lafarge : Thierry Foucaud interpelle le gouvernement

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Thierry Foucaud, Sénateur, a relayé la démarche de Jean-Paul Lecoq et de Gilbert Le Maître, Maire de St Vigor, pour demander au Ministre de l’économie et à la Préfète de Région l’organisation d’une table ronde pour sauvegarder le site Lafarge, ses emplois et sa production locale.

Pour télécharger les courriers de Thierry Foucaud : Let TF Lafarge Mme la Préfète / Let T. Foucaud à Macron

Cimenterie Lafarge : mobilisation pour sauver le site de production et ses emplois

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Jean-Paul Lecoq, Conseiller départemental et Maire de Gonfreville l’Orcher, accompagné du Maire de St Vigor d’Ymonville Gilbert Le Maître, a rencontré les représentants et la direction de l’usine Lafarge près du Havre. A l’issue il a appelé à la mobilisation générale pour la sauvegarde de la cimenterie, de tous ses emplois et de la production de clinker et de ciment « Made in Le Havre Normandie ». Il demande de la tenue d’une table ronde d’urgence à cet effet.

Le groupe Lafarge, fusionné depuis l’année dernière avec le suisse Holcim, vient d’annoncer un plan de restructuration de ses usines en France entrainant, avant la fin de l’année, la reconversion de son site de la zone industrialo-portuaire alimenté par la carrière de St Vigor d’Ymonville, en simple station de broyage de clinker importé.

Cette décision, si elle était mise en œuvre, entrainerait la perte localement de 111 emplois sur les 144 emplois actuels, un impact lourd sur les 700 à 750 emplois indirects liés à cette usine de production de ciment et de clinker, l’arrêt de l’exploitation de la carrière et sa reconversion en station de stockage, ainsi qu’un préjudice porté à l’économie circulaire, l’utilisation des fours de Lafarge étant fréquente pour valoriser en énergie des matériaux impropres.

Elle aurait également comme conséquence, dans le cadre des futurs chantiers de construction de notre région, de recourir à du clinker importé et du ciment frabriqué ailleurs alors même que nous disposons actuellement d’un site de production qui a largement fait ses preuves, tant en matière écologique, qu’en matière de qualité.

Ce plan de restructuration est une aberration sur le plan social, sur le plan sociétal, sur le plan écologique, il l’est également sur le plan économique, l’usine de St Vigor étant parfaitement viable.

La décision du nouveau groupe prenant prétexte de la baisse constante du marché depuis le début de la crise de 2008, s’inscrit dans une logique de rentabilité financière toujours plus forte pour les actionnaires. En effet, ni les parts de marché de Lafarge (stables depuis le début de la crise), ni ses marges bénéficiaires proches de 30 % (constantes également depuis des années) permettent de considérer cette décision stratégique comme une conséquence de difficultés économiques telle que l’absence de rentabilité.

C’est d’autant plus avéré qu’en 2013, la direction nationale du groupe avait fait adopter par les salariés du site normand un plan de compétitivité qui a dépassé ses objectifs en 2015. 80 millions d’investissements devaient l’accompagner, 17 millions ont été réalisés.

Or, le plan de restructuration annoncé se trouve en totale contradiction avec chaque point de l’argumentaire développé en 2013 par la direction nationale du groupe. Cet argumentaire vantait les mérites économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux d’une production locale de ciment, en opposition avec les stations de broyage de clinker importé, alors portées par ses concurrents.

Télécharger le communiqué de Jean-Paul Lecoq : Communiqué de presse

Télécharger l’intervention de Thierry Foucaud, Sénateur, auprès du Gouvernement : Let T. Foucaud à Macron

Jean-Paul Lecoq demande le retour de gardiens permanents dans les immeubles

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POLITIQUE DU LOGEMENT :
DES CONSTRUCTIONS, DES REHABILITATIONS… ET DE L’HUMAIN D’ABORD !

Lors du Conseil d’administration d’ALCEANE le 27 janvier, Jean-Paul Lecoq s’est réjoui de la hauteur du Plan pluriannuel d’investissements programmé par ce bailleur important de la région havraise et qui, sur Gonfreville l’Orcher notamment, va procéder à la réhabilitation du groupe Pablo Picasso, de la cité des Corderies à Gournay et des pavillons de la rue Georges Brassens.

Mais en ces temps marqués par les difficultés croissantes éprouvées par nombre de familles pour trouver un logement adapté, il a insisté sur la nécessité de mieux valoriser les centaines de logements vacants sur Le Havre qui ne trouvent pas preneur.

Cela passe par des travaux d’entretien bien sûr, cela passe aussi par entretenir le lien humain.
Ainsi, nombre de bailleurs abandonnent progressivement la présence de gardiens permanents préférant renvoyer les locataires sur des numéros uniques d’appel téléphonique ou des permanences ponctuelles.
La dématérialisation est certes utile, mais à partir du moment où elle vient compléter et non se substituer à la relation humaine directe.

Cette relation directe qui, souvent, change tout en facilitant la vie, en aidant les solidarités à s’organiser, en permettant aux locataires et au bailleur de maintenir une liaison directe.

C’est dans ce sens que Jean-Paul Lecoq a demandé à ALCEANE, avec le soutien des représentants de la Confédération Nationale du Logement (CNL), que soit étudié le retour systématique des gardiens d’immeuble à demeure.

Télécharger le communiqué : Communiqué gardiens ALCEANE

Jean-Paul Lecoq demande au Département d’intervenir pour la suppression du péage de St Romain sur l’A29

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Relayant la préoccupation des riverains de la vallée du Saint-Laurent confrontés à un accroissement du trafic sur la route départementale 34 entre la commune d’Harfleur, le hameau de Gournay-en-Caux sur Gonfreville l’Orcher, la commune de Gainneville et celle de Saint-Laurent-de-Brèvedent, malgré sa configuration étroite et sinueuse, Jean-Paul Lecoq vient de saisir Alain BAZILLE, Vice-Président du Département en charge des infrastructures.

L’objet de sa démarche vise à obtenir des aménagements de sécurité routière sur cette RD 34 à hauteur de la commune de Gainneville-Vallée, la portion de cette route située sur Gournay-en-Caux faisant déjà l’objet d’un projet de réaménagement conséquent financé par la Ville de Gonfreville l’Orcher et le Département à partir d’une large concertation conduite avec les riverains.

Mais cette démarche vise également à obtenir du Département un engagement fort pour porter de nouveau, avec la Région, la demande de suppression du péage de Saint-Romain-de-Colbosc sur l’A29, véritable cause du report de circulation sur la RD 34 mais également de la congestion récurrente de la RD6015.

Il est en effet patent que la portion de l’autoroute A29, à partir de sa jonction avec l’A13 en sortie du Havre jusqu’au péage de Saint-Romain-de-Colbosc/Epretot, est sous utilisée par les automobilistes résidant et travaillant dans la grande agglomération havraise en raison de l’obligation d’acquitter un droit de péage, qui plus est fixé au tarif de 1,10 Euro totalement disproportionné par rapport aux 8 kilomètres parcourus.

Résultat, le flux de circulation se reporte sur la RD6015 et désormais sur la RD34.

Et de rappeler que : « Sous l’impulsion de Michel Barrier, le Département et ses collectivités partenaires ont fortement investi ces dernières années en région havraise pour améliorer les conditions de circulation et de sécurité. Il n’est pas tolérable que dans le même temps un concessionnaire d’autoroute continue de faire payer de manière excessive les automobilistes en étant ainsi responsable de reports de trafic sur d’autres axes dans le seul but d’accroitre ses profits. Profits déjà suffisamment importants me semble-t-il ».

Affaire à suivre…

L’intervention complète de Jean-Paul Lecoq à télécharger : Scan courrier JPL à Alain Bazille

Le communiqué à télécharger : Scan communiqué JLP péage St Romain

Conseil Départemental du 15 décembre, les élus communistes, Front de Gauche, se font entendre !

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L’assemblée départementale siégeait le mardi 15 décembre avec, au programme, de nombreuses délibérations relatives aux finances, la feuille de route politique de la nouvelle majorité, le transfert de routes et de musées à la Métropole rouennaise, la compétence portuaire, les clauses d’insertion dans les marchés publics et l’adoption du nouveau schéma départemental de secours et d’incendie malgré l’opposition du groupe communiste, Front de Gauche.

Une séance au cours de laquelle les élus du Front de Gauche ne se sont pas contentés d’exprimer leurs idées et positions, à 4 élus sur 70, ils sont parvenus à faire avancer concrètement plusieurs projets : sur le complexe portuaire normand, sur la défense de l’emploi local, sur le développement durable ou encore sur le renforcement de l’intervention du Département en faveur de l’apprentissage.

Le résumé des débats et de leur intervention est publié dans « En Direct »… En Direct décembre 2015

Les priorités de la majorité de Droite au Département décryptées par les élus communistes qui obtiennent un soutien à la laïcité

 

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La feuille de route de la Droite pour le mandat faisait l’objet d’un rapport, sans vote, lors de la séance du Conseil départemental du 15 décembre. Prise en tenaille entre ses promesses de campagne et la réalité des finances de la collectivité dans un contexte marqué par la crise économique et ses conséquences sociales, comme par la politique de l’Etat d’asphyxie des collectivités locales, il fallait savoir lire entre les lignes pour découvrir ce qui attend les seinomarins…

Au cours du débat qui a suivi Hubert Wulfranc a d’abord évoqué les grands oubliés de ce rapport : « nous sommes inquiets pour le réseau public de l’aide à domicile qui connait de graves difficultés. Or, aucun élément ne figure dans vos orientations concernant la pérennisation de ce secteur ô combien utile. Il en est de même pour les associations en charge de la prévention spécialisée ».

Au titre des annonces faites, le groupe communiste a dénoncé « la modification du calcul des subventions versées par le Département, appelée modulation, qui consiste désormais à tenir compte des ratios comptables des collectivités locales plutôt que de la richesse de leurs habitants. Les subventions départementales serviront ainsi en priorité les territoires dont les populations sont les plus favorisées à partir de critères comptables sur le modèle de la Chambre régionale des comptes ».

 Le groupe socialiste a dénoncé ces orientations comme conduisant « à l’immobilisme » avant que Dominique Métot n’intervienne pour qualifier ce projet d’ « ambitieux » avant de lui apporter son soutien point par point, notamment dans ses visées d’austérité. Le Maire de Bolbec auto-déclaré « indépendant » n’aura pas mis longtemps avant de montrer vers qui son cœur balance…

Jean-Paul Lecoq a ensuite repris la parole pour fustiger le dogme de la dette qui venait d’animer un vif échange entre la Droite qui a dédié dans le budget du Département 20 millions pour réduire l’endettement et le groupe socialiste qui défendait l’idée d’en consacrer « que » 10… « Refuser de s’endetter c’est faire peser sur les générations d’aujourd’hui qui souffrent déjà assez comme ça, le poids d’investissements publics qui auront une durée de vie de 50, 100 ou 150 ans. Au nom de quoi les générations d’aujourd’hui paieraient seules la facture pour toutes les générations à venir ».

Puis, il a insisté sur l’absence de volontarisme du Département en matière de soutien à l’emploi et à l’emploi industriel notamment : « dans votre rapport d’orientation, vous regrettez la fin de plusieurs grandes industries comme Pétroplus, mais pour éviter d’allonger la liste il faut agir ! La situation se pose notamment pour SIDEL aujourd’hui… Autre aspect, il faut aussi intervenir en qualité de donneur d’ordres, à travers les marchés publics par exemple pour favoriser les entreprises qui misent sur l’emploi local, durable, stable, face à celles qui, pour décrocher les marchés et réduire les coûts misent sur la précarité, l’intérim et les travailleurs déplacés. Vous avez affirmé ne pas vouloir être « la collectivité du superflue », je vous propose d’être au contraire la collectivité des supers fluxs : fluxs vers l’emploi et le développement ».

Enfin, Jean-Paul Lecoq a proposé que les orientations reprennent l’indispensable nécessité de promouvoir la laïcité et d’y consacrer un budget. Proposition que Denis Merville pour la majorité a accepté d’intégrer, à partir du travail engagé par l’Association des Maires de France.

Révision du schéma départemental de secours et d’incendie : les élus communistes s’opposent aux fermetures de casernes

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Délibération importante pour débuter la séance du Conseil départemental, avec la révision de la carte des moyens et de l’organisation des services d’incendie et de secours dans notre Département pour les années à venir. D’entrée, Hubert Wulfranc a remis au Président de l’assemblée les 10.000 signatures d’élus, de citoyens, d’acteurs économiques et sociaux, recueillies à l’initiative de la Municipalité du Tréport pour demander le maintien de la caserne amenée à fermer dans le nouveau schéma.

Jean-Paul Lecoq, pour le groupe communiste, Front de Gauche, est intervenu de manière particulièrement détaillée pour dénoncer les logiques libérales sous-jacentes à ce nouveau schéma. Mais il a d’abord rendu hommage au service public : « Il convient tout d’abord de saluer l’action, les savoir-faire et le dévouement dont font preuve les agents des services de secours et d’incendie qui fondent leur engagement sur le secours, l’assistance, la préservation des vies. Les attentats de Paris l’ont une nouvelle fois démontré, nos services de secours sont exemplaires, notre service public est exemplaire. Pompiers, urgentistes, personnel hospitalier ont fait honneur à la Nation et justifiés qu’il n’existe rien de plus important que de leur donner les moyens d’accomplir leur mission. A l’heure où les officines du privé, encouragées par les logiques libérales, lorgnent sur ce qui peut être capté, pour mieux les détourner, dans le catalogue de nos services publics, il est bon de le rappeler ».

Dans ces conditions, il a dénoncé le fait « qu’en adoptant moins d’un mois après les attentats la loi « santé » élaboré par la Ministre Touraine, la majorité Valls Hollande vient de valider la suppression de 22.000 postes dans le secteur hospitalier, un chiffre historique, ainsi que de nouveaux regroupements forcés d’établissements, de fermetures de services d’urgences, de lits, de maternités… L’essentiel de cette loi comporte bien une diminution drastique de l’offre de soin. En guise de reconnaissance du travail des services de santé, bonjour le cynisme et le double langage ! ».

 Puis, concernant le schéma, Jean-Paul Lecoq a estimé qu’il était bien difficile « de faire coexister des logiques de rentabilité libérale avec la logique du droit absolue au secours, quel que soit son lieu de présence sur notre département… Et c’est en cela que ce nouveau schéma nous gêne… Ce schéma ne cherche pas à améliorer toujours plus la situation, parce que cette amélioration signifie tout simplement pouvoir sauver encore plus de vies, il tempère, il comprime cet objectif par des données comptables ». Et de donner des exemples… « Après avoir rappelé à juste titre que le nouveau schéma a pour objectif de garantir aux citoyens un accès équitable aux secours en tous points du département, il se croit bon d’ajouter un oui mais… à un coût maîtrisé. Verbiage poli et subtil qui signifie en fait « si nous en avons les moyens ». Mais forcément annoncer comme objectif « de garantir aux citoyens un accès équitable aux secours en tous points du département si nous en avons les moyens », ne serait pas politiquement correct, donc on maquille, on dissimule sous des termes technos pour adoucir la compréhension des phrases. J’aimerais bien que l’on m’explique ce que veux dire « un coût maîtrisé ? » ou son contraire « un coût non maitrisé » ? Maitrisé par qui pour quoi ? Tout est relatif. Question d’objectif, question d’ambition, question de volonté, donc question politique… ».

Jean-Paul Lecoq a ensuite interpellé l’assemblée sous forme d’une mise en garde : « Je ne sais pas si tout le monde ici se rend bien compte de ce que ce genre de logique porte ainsi en terme de conséquences ? Quand on parle de secours, les conséquences ont certes un coût mais elles ne peuvent pas avoir de prix ! Qui peut ainsi croire par exemple que le fait de regrouper et donc clairement, il faut appeler un chat un chat, de diminuer le nombre d’unités territoriales ou de gardes va favoriser les délais d’intervention ? ».

Il a ensuite longuement énoncé les raisons qui imposent le maintien de la caserne du Tréport, menacée de disparition comme d’autres, Bolbec par exemple, avant de conclure : « L’agrandissement du maillage, c’est bien connu, en tricot comme en matière de territorialité, ça donne des trous et rien d’autre ! ».

Pour conclure, il a regretté le chapitre dédié aux nouveaux objectifs globaux de couverture : « Cela en dit d’ailleurs long sur la prétendue équité pourtant annoncé en préambule. En écrivant que les objectifs de couverture retenus permettront d’apporter un premier geste de secours dans un délai de 20 minutes au plus en zone rurale, de 15 minutes en zone périurbaine et de 10 minutes en zone urbaine, ce schéma porte une singulière conception de l’égalité de traitement, produit de la concentration au détriment de la proximité ».

Les élus communistes n’ont pas été entendu, ils ont voté contre cette délibération.

L’intervention complète de Jean-Paul Lecoq à télécharger : Intervention schéma secours

Orientations départementales pour le développement durable : Jean-Paul Lecoq a été entendu !

© Alan Aubry - Département de Seine-Maritime.  Vous pouvez utiliser librement ces photos à des fins personnelles (blog, twitter, facebook) en indiquant le crédit suivant : © Alan Aubry – Département de Seine-Maritime. Toute autre utilisation (support de nature institutionnelle, politique, commerciale, presse et médias) est strictement soumise à l’accord préalable du Département de Seine-Maritime. Mail : alan.aubry@cg76.fr

Le rapport présenté au Conseil départemental du 15 décembre, visait à établir un bilan et définir des orientations en matière de soutien au développement durable à travers toutes les politiques départementales. Surprise à l’écoute du rapporteur de la majorité, Patrick Chauvet : bon nombre des remarques et propositions formulées en commission préalable à la réunion du Conseil départemental par Jean-Paul Lecoq, ont été retenues et intégrées au rapport de séance, ce dont l’intéressé s’est réjoui en rappelant qu’il veillera à ce qu’elles soient bien mises en œuvre ! Tel est le cas pour le renforcement des actions en faveur des filières courtes, mais aussi sur des sujets qui permettent de soutenir l’emploi local.

« Il faut être vigilant à ce que les marchés publics du Département profitent aux entreprises qui ont l’éthique de faire travailler les gens d’ici. Car il faut en finir avec celles qui, pour gagner des marchés et réduire leurs coûts afin d’accroitre leur rentabilité et leurs bénéfices, font appellent, toujours plus, aux travailleurs déplacés d’Europe de l’Est. Certes ils sont payés comme la loi l’impose, au smic, mais ils travaillent 50, 60 jusqu’à 70 heures par semaine ».

C’est un rapport d’orientations départementales pour le développement durable fortement enrichi par les propositions du groupe communiste qui a été ainsi adopté par l’assemblée.

Subventions pour les petits investissements des éleveurs, les élus communistes plaident pour aller plus loin

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Volet du plan départemental de soutien à l’élevage, ce nouveau dispositif soumis au Conseil Départemental vise à subventionner les exploitants pour leurs petits investissements matériels. Jean-Paul Lecoq en a profité pour rappeler que si ces aides publiques sont importantes, encore faudrait-il qu’elles soient conditionnées aux ressources réelles des exploitants et surtout qu’elles ne représentent pas la seule implication de la collectivité en faveur de l’agriculture : « Les graves difficultés rencontrées par le monde agricole, réclament un réel investissement des pouvoirs publics, un réel engagement – et pas seulement à travers des fonds versés et des aides de solidarité attribuées ! -, pour sauver notre agriculture et la grande majorité des exploitants agricoles de la menace de mort que fait peser sur eux le libéralisme. Car si cet argent public, nos politiques publiques visent uniquement à faire jouer la solidarité ou à aider les exploitants à « gagner en compétitivité », nous ne faisons que gagner du temps sans pour autant agir sur les causes réelles qui provoquent les difficultés rencontrées ».

Et de réaffirmer le projet porté par les élus communistes et le Front de Gauche : « Nous continuons d’affirmer que la puissance publique doit aussi être mobilisée pour changer de cap et mettre l’agriculture à l’abri des dérives libérales : en encourageant par exemple un retour à des pratiques agronomiques adaptées, en luttant contre la spéculation sur les denrées agricoles, ou encore en agissant pour contrer la constitution de mégas exploitations afin de préserver une agriculture de proximité ».

Le groupe n’a toutefois pas été entendu concernant sa demande de conditionner ces aides aux ressources des exploitants, mais Jean-Paul Lecoq a pris date : « Dans leur grande majorité, les éleveurs ont besoin d’être aidés financièrement c’est incontestable, mais il conviendrait de ne pas oublier qu’une petite partie d’entre eux ne manque de rien. Pourtant, elle ne manquera pas, on le sait bien, de solliciter et donc en l’absence de critère social, d’obtenir des aides publiques alors que ces exploitations se portent très bien ».

Télécharger l’intervention complète de Jean-Paul Lecoq : Intervention Aides agricoles

Transfert de compétence du Département à la Métropole : ne pas encourager le déménagement du territoire !

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L’assemblée départementale devait se prononcer hier sur les premiers transferts de compétence à la Métropole rouennaise. L’occasion pour les élus communistes, Front de Gauche, de dénoncer la Réforme territoriale par la voix de Jean-Paul Lecoq :

« Il y a un an, lorsque la réforme territoriale – dans l’empressement gouvernemental à bouleverser l’organisation territoriale de notre République -, donnait naissance aux Métropoles, les élus Communistes, à tous les étages, portaient un seul et même message sous forme de mise en garde : cessez donc de jouer ainsi, pour des considérations purement dictées par le libéralisme visant à éloigner les gens des espaces de décision, avec ce qui fonde et entretient le lien entre les citoyens et leurs institutions… Désormais place nette pour les nouveaux grands cantons, les grandes régions et les grandes Métropoles dont on retiendra, c’est tout le symbole d’un échec citoyen programmé, que leur éclosion qui n’avait rien de naturelle s’est accompagnée non pas d’un formidable élan citoyen, généreux et humaniste, mais au contraire d’une nouvelle montée sans précédent du vote d’extrême droite, du populisme, porteur de repli sur soi, de division et de promotion de la haine ».

Il a rappelé que « cette réforme qui a consacré le fait métropolitain s’est inscrite dans une logique purement libérale de compétition, d’excellence, de captation des richesses, de rationnement et non de rationalisation. Elle risque fort d’accroître les inégalités territoriales. A l’arrivée ce seront toujours les usagers et en particulier ceux qui n’ont pas la chance d’habiter dans un grand ensemble qui seront touchés ».

Et d’argumenter sur cette logique néfaste de la concentration : « Quoi que l’on en dise pour la justifier, la concentration se fait toujours au détriment de la proximité. Elle produit inéluctablement une rupture dans l’égalité de droit, d’accès et de traitement des usagers. Plus vous concentrez, plus vous éloignez, c’est mécanique. A ce petit jeu il y a peu de gagnants et toujours bien plus de perdants. Dans cette course frénétique, absurde, aux économies d’échelle, on en vient à oublier qu’en supprimant des barreaux, c’est tout l’équilibre sur l’échelle qui s’en trouve fragilisé. Et je ne vous parle pas d’ascension ou d’accession… Essayez donc de monter sur une échelle avec des barreaux en moins ! Chaque barreau est bel et bien une protection… Trop de fonctionnaires, trop de communes, trop de régions, trop de feuilles dans le millefeuille territorial, trop de règlementation, trop de pages dans le code du travail, trop d’Etat, trop de dettes…, la mode est à la réduction, à la compression, à la concentration, à la simplification. Et la simplification à outrance débouche sur le simplisme ».

Refusant de se résigner « à laisser ainsi détricoter, démailler de ce qui fonde le socle de proximité, le socle citoyen de notre République » les élus du groupe ont refusé de voter ce transfert de compétence « pour ne pas être les complices de la désorganisation territoriale qui se commet dans le dos des gens en étant si éloigné de leurs intérêts et de leurs réalités ».

L’intervention complète de Jean-Paul Lecoq à télécharger : Intervention Transfert métropole