Archive dans 7 décembre 2023

Prime pouvoir d’achat : Sophie Hervé réclame surtout des augmentations de salaire !

Le Conseil départemental du 7 décembre a décidé à l’unanimité d’accorder aux agents départementaux la prime exceptionnelle de soutien au pouvoir d’achat que l’Etat laisse à l’appréciation des collectivités locales. Le groupe des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine a cependant émis des réserves, réclamant une augmentation de la rémunération des agents publics et la fin des inégalités entre les agents vis-à-vis de ces primes… Sophie Hervé a expliqué cette position et ces revendications…

« Depuis des années, les agents publics voient leur pouvoir d’achat se réduire parce que les gouvernements successifs ont refusé de revaloriser annuellement leur traitement, en augmentant le point d’indice servant au calcul de leur rémunération.

Raison qui explique en partie, à la fois la perte d’attractivité de certains métiers à l’image des enseignants ou des métiers de la santé, mais aussi les difficultés budgétaires des collectivités priées, poussées, à établir des régimes indemnitaires pour soutenir le pouvoir d’achat de leurs agents, sans aucune compensation de l’Etat.

Puis sous le coup d’une inflation galopante, deux augmentations du point d’indice ont été décidées, mais à un niveau inférieur à l’inflation. Donc évidemment, le compte n’y est toujours pas, et la perte de pouvoir d’achat se poursuit. Alors ils inventent des demi-mesures, comme ces quelques points offerts au 1er janvier, ou encore cette prime exceptionnelle décidée l’été dernier en faveur des agents des fonctions publiques d’Etat et hospitalière.

Prime laissée à l’appréciation, dans son existence et dans ses modalités, des collectivités locales pour leurs propres agents, mais toujours sans compensation.

Notre collectivité décide de l’appliquer, selon les mêmes dispositions que la prime de l’Etat, qui s’en plaindrait et qui pourrait voter contre ?

Evidemment que c’est toujours ça de pris et qu’en ces temps difficiles pour nombre de fonctionnaires, cela va faire un peu de bien à leur budget.

Mais c’est aussi parce que le Département en a les moyens, contrairement à de nombreuses communes déjà exsangues et qui ne parviennent pas à réaliser l’équilibre budgétaire de leur prochain budget.

Donc ce dispositif de prime va en rajouter sur les inégalités de traitement entre les agents publics et mettre dos à dos les collectivités locales. Certaines communes feront comme nous le faisons aujourd’hui, d’autres verseront une prime plus faible, d’autres enfin ne pourront pas la verser.

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La décentralisation ne doit pas être un moyen pour le pouvoir actuel de s’exonérer de ses échecs !

Dans le cadre des débats de politique départementale organisés en début de séance du Conseil départemental du 7 décembre, le groupe de Droite a choisi de traiter de la question de la décentralisation. L’occasion pour les élus de la Gauche combative, communiste et républicaine de rappeler, par la voix de Nicolas Langlois, certains fondamentaux et de dénoncer aussi les logiques nocives que le président Macron cherche visiblement à lui assigner…

« Tout d’abord, j’observe que ce débat se tient partout. J’étais hier avec des maires et présidents d’interco de l’association « Villes de France » que l’on appelait villes moyennes avant, qui ont les mêmes débats que nous aujourd’hui sur la décentralisation. On a évoqué cela également entre nous samedi à l’occasion de l’assemblée des maires de Seine-Maritime. Et toutes les associations d’élus évoquent ce sujet-là.

Mais ce débat se tient dans un contexte de défiance. L’institut de sondages « Cluster 17 » a fait une étude sur la décentralisation, vous irez voir ce que ça donne, mais moi dans le fruit de leurs réflexions, je vois une grande appétence pour la décentralisation, même chez les habitants, mais comme un moyen de répondre à tous les échecs de l’Etat. Comme s’il suffisait de décentraliser pour répondre à tous les problèmes de notre société…

Il ne faudrait pas que cette décentralisation – même si quand ce président de la République commande des rapports, en général ils sont suivis de pas grand-chose, le rapport Borloo en est une illustration – il ne faudrait pas que ce nouvel acte de décentralisation auquel on va tous contribuer, en tout cas réfléchir,soit un accélérateur du délitement de la République, et une fausse solution aux vrais problèmes.

Il faut rappeler dans le cadre de ce débat, que la création des départements, c’est quand même le fruit de la Révolution Française, qu’ils datent de 1789, qu’ils ont structuré notre pays vers la République et vers notre République d’aujourd’hui, avec au cœur : l’égalité territoriale, l’équilibre entre la Ville ou les villes, et la Campagne ou les campagnes. Dans une France fracturée, je crois que cet enjeu demeure.

Et puis aussi un enjeu de citoyenneté, avec des habitants devenus citoyens, avec de plus en plus de droits, et une volonté de plus en plus forte aujourd’hui d’avoir des droits, de nouveaux droits, de les faire vivre, et d’agir au quotidien dans les décisions qui sont prises, et pas simplement au moment des élections.

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La prévention et les moyens qui vont avec, devrait être la première des priorités dans toutes les définitions des politiques publiques

Le thème choisi par le groupe socialiste pour le débat qu’il avait en charge d’animer lors du Conseil départemental du 7 décembre abordait les enjeux de la prévention. La contribution des élus de la gauche combative, communiste et républicaine à ce débat est revenue à Sophie Hervé qui a rappelé que la prévention devrait être la première priorité de toutes les politiques publiques.

« C’est pourtant bien connu et reconnu, sauf que trop souvent minoré dans la définition des politiques publiques et les arbitrages budgétaires : « Mieux vaut prévenir que guérir ».

De la petite enfance jusqu’à la perte d’autonomie, dans la santé, le logement, l’éloignement des droits, la délinquance… et j’en passe, si les politiques mises en œuvre n’agissent pas à la racine des problèmes qui peuvent se poser, alors les réponses à apporter pour essayer de les traiter ne seront jamais suffisantes.

Ce ne sont pourtant pas les études qui manquent pour démontrer qu’en investissant massivement sur la prévention, on parvient à agir concrètement en limitant les besoins curatifs et en réalisant à l’arrivée des économies.

Or, dans le domaine de la santé par exemple, les budgets alloués à la prévention représentent 2% des dépenses, nettement en dessous des autres pays de l’OCDE. La France se situe d’ailleurs à la 25e place sur 35…

Mais ça n’a pas toujours été le cas, bien au contraire, notre système de santé fut même en pointe dans ce domaine. C’était à l’époque des grandes campagnes de prévention, de la présence dans tous les établissements scolaires de professionnels de santé, des CHSCT dotés dans les entreprises de vraies prérogatives et des moyens qui vont avec, de la présence en nombre suffisant de professionnels de santé à tous les étages partout sur les territoires, et d’une véritable Sécurité Sociale qui permettait à chacun de se soigner selon ses besoins sans se préoccuper de ses moyens.

Aujourd’hui, l’accès à un vrai suivi médical n’est plus réel pour une partie de nos concitoyens qui développent des pathologies évitables.

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Réussite éducative : « Il faut assurer l’égalité des chances sur tous les territoires ! »

Le débat de politique départementale que le groupe des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine animait lors du Conseil départemental du 7 décembre, avait pris pour thème la nécessité d’assurer l’égalité des chances sur tous les territoires de Seine-Maritime pour continuer à la réussite éducative. C’est Séverine Botte qui l’a présenté et animé.

« Le gouvernement Macron s’était donné pour objectif d’instaurer l’école de la confiance, de développer l’école inclusive et d’augmenter l’attractivité du métier d’enseignant. Le Président de la République, le 24 juillet dernier, répétait, suivi par son nouveau ministre de l’éducation, qu’il y aurait « un professeur devant chaque classe à la rentrée ».

Une semaine après la rentrée scolaire, dans le second degré le constat est sans appel sur 500 établissements interrogés, il manque au moins un professeur dans près d’un collège et lycée sur deux.

Lorsque les pouvoirs publics parlent de confiance, les élèves, leurs parents, les équipes éducatives et enseignantes ressentent de la défiance. Ça c’est la réalité, la réalité qui fait vaciller l’Ecole démocratique, égalitaire et émancipatrice. 

Une Institution qui a pourtant vocation à permettre à tous les élèves, de manière égalitaire, d’accomplir le parcours scolaire de leur choix. Aujourd’hui, l’Ecole, service public national, que ce soit dans le premier ou le second degré, n’est plus en capacité de corriger les inégalités, de dépasser les différences. Plus encore, elle est trop souvent un lieu d’inégalités, de démotivation, voire de violence.

Depuis des années, la France est l’un des pays d’Europe où l’origine sociale pèse le plus dans le parcours scolaire. L’ampleur des écarts sociaux entre établissements est apparue au grand jour suite à la publication des Indices de Position Sociale (IPS) par le ministère. Ces inégalités sociales, véritables ségrégations sociales, sont en partie liées à l’application de la carte scolaire et aux stratégies d’évitement des catégories aisées vers le privé.

Or, quand un élève entre dans son établissement scolaire, et quel qu’il soit, il devrait pouvoir être accompagné, écouté en fonction de ses besoins (santé, handicap, mal-être, difficultés sociales et familiales). La santé, la détresse, la faim sont autant de freins à la réussite scolaire. Il devrait effectivement pouvoir bénéficier d’un environnement accueillant et calme, d’enseignants et d’agents territoriaux, de professionnels de la santé en nombre suffisant…

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Pour répondre aux enjeux du vieillissement, les propositions des élus communistes

Le groupe « Ecologie 76 » a choisi de traiter des enjeux du vieillissement à l’occasion du débat de politique départementale qu’il a animé lors du Conseil départemental du 7 décembre. L’occasion pour les élus de la Gauche combative, communiste et républicaine de développer, par la voix de Christine Morel, leur analyse et leurs propositions pour répondre aux devoirs de la société auprès de nos ainés. 

« Comme dans tous les départements de France, nous connaissons un vieillissement de la population. Il s’agit bien d’un phénomène national qui représente un vrai défi pour l’avenir. Sauf qu’en fonction des départements et des régions, ce défi est encore plus grand…

Je rappellerai simplement quelques chiffres pour la Seine-Maritime qui dressent la tendance à laquelle nous sommes confrontés, et qui expliquent ce vers quoi nous devons tendre dans un contexte économique toujours plus tendu pour les départements.

Car si l’État attend toujours autant des départements pour prendre en charge le vieillissement, il ne lui donne pas plus de moyens pour autant !

La Seine Maritime, c’est 20,7% de personnes âgées de plus de 65 ans en 2020, soit un chiffre équivalent à la moyenne nationale, mais en revanche, la part augmente de 28% entre 2010 et 2020, bien plus vite que sur le reste du territoire.

Ça revient à dire qu’aujourd’hui le vieillissement de notre population s’accélère, qu’elle est portée par un nombre d’actifs et de jeunes qui décroit et que les dispositifs que nous avons mis en œuvre il y a déjà plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années, ne sont plus adaptés.

Cela veut dire également que l’une des réponses qu’il faut booster c’est le maintien à domicile pour éviter d’engorger les établissements existants tels que les EHPAD et les Résidences autonomie aux listes d’attente parfois longue.

Mais aussi parce que laissé le choix entre plusieurs type d’habitat.

Cela veut dire aussi avoir recours à des professionnels en nombre suffisant dans tous l’étendue des métiers mobilisés pour l’accompagnement et le soin de nos anciens, dans le secteur de l’aide à domicile, dans les EHPAD, dans les Résidences autonomie. Et c’est sur cette dimension que je souhaiterais insister.

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