Archive dans 12 octobre 2023

Pouvoir d’achat : le Département doit être aux côtés des seinomarins !

A l’occasion des débats de politique départementale organisés au début du Conseil départemental du 12 octobre, le groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine a choisi d’inviter le thème du pouvoir d’achat, en demandant que le Département soit aux côtés des Seinomarins dans cette période de très forte hausse des prix. C’est Laurent Jacques qui a animé ce débat et fait des propositions concrètes.

« Mesdames, Messieurs, Chers collègues,

Aujourd’hui, je vais vous parler d’Élisa, qui doit remplir le réservoir de sa 206, dont elle sait qu’elle ne lui permet pas de franchir les frontières de la ZFE, et qui s’inquiète surtout de savoir si elle passera le prochain contrôle technique prévu à la fin de cette année.

Élisa paye la cantine pour ses deux enfants et doit faire garder la plus jeune, car son emploi d’aide à domicile, bien qu’à temps partiel, lui impose de recourir à ces services.

Elle croise les doigts pour que le bruit curieux de sa machine à laver ne soit pas synonyme d’une panne à venir. Avec son compagnon, elle compte chaque euro et scrute l’envolée des prix au supermarché. Tous deux lèvent les yeux au ciel quand ils entendent Bruno Le Maire demander un effort aux géants de l’agro-alimentaire.

À eux, on ne demande pas un effort, on l’impose. À eux, on ne destine pas d’aides, ou si peu. Ils dépassent toujours les plafonds de presque rien et ils n’ont donc droit à rien.

Élisa voit bien que nos temps modernes, pas ceux de Charlot, même si le parallèle avec ce film vieux de presque un siècle est frappant, ont engendré un nouveau concept : celui de travailleur pauvre. Celui qui se lève chaque matin pour aller au turbin et qui, le soir venu, crève de faim.

Alors Élisa a peur. Elle redoute de devoir prendre place un jour prochain dans la file d’attente des Restos du Cœur ou d’une autre association qui prodigue l’aide alimentaire.

Elle sait qu’il lui faudrait ravaler sa fierté.

Pourtant, elle est fière Élisa. Et elle peut l’être.

Elle a toujours fait son possible, depuis ses 17 ans, pour s’en sortir, ne rechignant pas sur les petits boulots, ni sur quelques heures au noir pour mettre du beurre dans les épinards. Elle pensait qu’à force de courage, elle se forgerait un avenir modeste, mais radieux.

Aujourd’hui, elle peine à gérer l’urgence.

Celle du jour, c’est de trouver un orthoptiste pour sa petite Alice. Si elle parvient à trouver un professionnel à Dieppe, elle fera 60 km aller-retour à chaque rendez-vous. Si c’est à Rouen, une seule consultation lui coûtera 30 euros rien qu’en carburant, sans compter l’éventuelle amende due à son entrée dans la ZFE…

Alors aujourd’hui, plus que jamais, le Département se doit d’être aux côtés des Seinomarins qui partagent ce quotidien.

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Les élus de la Gauche combative réclament un plan d’urgence en faveur des métiers de l’humain, et portent des propositions

Le groupe Agir ensemble au Département a choisi pour thème du débat qu’il a animé au début du Conseil départemental du 12 octobre : « Crise des métiers de l’humain : quelles avancées sociales dans l’intérêt de nos publics vulnérables ? ». Pour le groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine, et malgré quelques avancées en matière de rémunération, le compte n’y est pas. Il réclame un plan d’urgence en faveur de ces métiers essentiels et a rappelé plusieurs de ses propositions concrètes par la voix d’Alban Bruneau.

« Je pense qu’il est inutile de revenir et de documenter ce matin le constat de perte d’attractivité que subissent les métiers de l’humain, de ces métiers essentiels au service des plus vulnérables, métiers du lien, métiers du soin, soin pas seulement limité au sens médical, métiers de l’accompagnement, de la préoccupation, de l’attention.

Nous le savons tous et nous le vivons tous dans nos responsabilités ici au Département comme dans nos communes.

En revanche, avant de développer sur les décisions nécessaires pour les rendre de nouveau attractif, pour en finir avec les tensions vécues dans les recrutements des secteurs de la santé, du social, du médico-social, de la petite enfance ou de l’enseignement, tensions qui forcément se reportent sur les personnels en poste et sur les usagers, il m’apparait important de nous arrêter sur les causes.

Parce que, pour notre part, nous ne croyons pas à la fatalité ni au caractère supposé  conjoncturel de ces tensions.

Et parce que, pour notre part, nous estimons qu’au-delà de la prise de conscience indispensable pour agir, prise de conscience qui à notre goût fut très tardive, malgré les alertes, innombrables et dans la durée, notamment des agents et de leurs organisations syndicales, on ne peut traiter ce problème à coup de mesurettes et de câlinothérapie verbale, mais au contraire en s’arrêtant sur les causes qui ont produit ces effets. 

Car il s’agit bel et bien d’une crise, d’une crise des vocations, une de plus, et comme toute crise on ne peut la traiter sans partir de la racine du problème.

Mes convictions communistes me font penser que c’est d’abord le résultat d’une crise plus grande, celle de notre société capitaliste et libérale, malade du capitalisme et du libéralisme, qui en voulant servir l’inhumain d’abord, j’entends par là les richesses et le profit, a fini par déliter, délier, déshumaniser les relations et les interactions entre les citoyens.

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Il est grand temps de tourner la page du projet routier de contournement Est de Rouen !

Le groupe des élus de la Gauche combative s’est naturellement associé au groupe des élus écologistes 76 pour demander une nouvelle fois l’abandon du projet routier de contournement Est de Rouen par une autoroute à péage, et la réorientation des 40 Millions d’€ que la Droite au Département a mobilisé pour financer ce projet d’un autre âge.

C’était l’objet d’un débat animé par le groupe écologiste en ouverture du Conseil départemental du 12 octobre, dans lequel Joachim Moyse s’est inscrit pour faire des propositions concrètes…

« Monsieur le Président, chers collègues,

Il est grand temps de tourner la page du Contournement Est de Rouen et de la refermer en redirigeant les moyens prévus pour son financement.

Depuis sa présentation en 2012, les élus communistes n’ont eu de cesse de multiplier les initiatives pour exiger l’abandon du projet d’autoroute à péage, à l’Est de Rouen, au regard de ses conséquences néfastes pour les populations concernées et de son impact sur l’environnement.

Avec les opposants historiques et notamment des acteurs de la société civile, nous avons pu convaincre et agglomérer autour de cette cause de nombreux exécutifs locaux, le Département de l’Eure, la Métropole de Rouen, la Communauté de Caux Seine Austreberthe. Certains ont même changé d’avis depuis le début du projet.

Et désormais, à l’heure d’une transition écologique devenue incontournable pour la protection de la population et de son environnement, les arguments écologiques, sociaux, sanitaires et financiers en défaveur de cette autoroute à péage ont pu se frayer un chemin jusqu’au Conseil d’orientation des infrastructures (COI) qui conseille le Gouvernement sur les priorités d’investissements dans les mobilités et les transports.

Dans son dernier rapport, le COI avait préconisé de revisiter ce projet d’autoroute à péage avant de signer un contrat de concession au vu des nombreux éléments d’incertitudes, de son impact environnemental, ainsi qu’au regard des politiques publiques à développer depuis la déclaration d’utilité publique de 2017, notamment dans le ferroviaire.

Dans ce sens, les plus de 500 millions d’euros d’investissements publics inscrits au financement de ce projet doivent être employés bien plus utilement au développement de l’offre de transport par le rail en région et sur l’étoile ferroviaire rouennaise, afin de décongestionner la circulation au sein de la Métropole ou dans des actions utiles socialement et écologiquement pour les Normands et les Seinomarins.

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Les grosses difficultés de la MDPH : la Droite devance les fortes critiques… Mais encore ?

Tout le monde en fait malheureusement le constat, malgré l’engagement sans faille de ses agents, la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) dysfonctionne : difficultés pour joindre ses services et obtenir des informations sur l’état d’avancement des demandes, délais de traitement à rallonge, décisions incompréhensibles par des familles face au refus de prise en charge malgré des prescriptions de médecins…

La Droite, en responsabilité au Département, a sans doute voulu devancer les critiques en choisissant la MDPH comme thème du débat qu’elle a animé en introduction du Conseil départemental du 12 octobre.

Tout en la remerciant pour son initiative et sa reconnaissance des difficultés, Sophie Hervé, pour le groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine, est restée dans l’expectative quant à l’efficacité des mesures envisagées afin de régler ces difficultés…

« Notre parcours a été un combat pour obtenir une AESH individuelle, et je le vis de nouveau cette année pour ma fille, Jade. Nous sommes confrontées à des difficultés avec la MDPH qui possède depuis plus de six mois notre dossier qui n’a toujours pas été évalué ». Depuis, cette mère de famille a reçu une notification ne répondant pas à la totalité des besoins de sa fille. Elle a saisi le tribunal.

C’est en ces termes qu’une mère de famille découragée nous a sollicité.

Et nous le savons tous, son cas est loin d’être isolé. Des témoignages comme celui-ci nous en avons hélas plusieurs.

Nous sommes bien conscients que la MDPH ne concerne pas que les enfants en situation de handicap mais nous profiterons de ce débat pour partager le désespoir de beaucoup de parents.

Je tiens aussi à débuter mon intervention en apportant toute notre solidarité aux agents départementaux dans leur mission de service public. Leur fort engagement professionnel n’est pas en cause. Les agents du fait de leur proximité avec les administrés sont souvent plus exposés aux mécontentements des familles. D’où l’importance de donner plus de moyens à nos services publics locaux. 

Force est de constater qu’il y a eu des progrès, des moyens supplémentaires ont été affectés et encore récemment, néanmoins tous les besoins ne sont pas couverts.

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