Par l’intermédiaire de la procédure des questions orales, le groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine a tenu à ouvrir la séance du Conseil départemental du 24 mars par une alerte sur la baisse des moyens d’enseignement accordés par le Ministère aux collèges de Seine-Maritime. C’est Séverine Botte qui est intervenue, en pressant le Président Bellanger à agir.
Situation inédite qui souligne l’ampleur des difficultés auxquelles nos collèges publics sont confrontés : le 17 février dernier, 11 parlementaires de Seine-Maritime ont co-signé un courrier au ministre de l’Education Nationale pour lui demander de reconsidérer le niveau de Dotation Globale Horaire (DHG) affectée aux collèges de notre Département.
Plusieurs députés et sénateurs qui soutiennent le gouvernement se sont associés à cette démarche, mettant notamment en avant les grandes difficultés du corps enseignant qui n’aura pas les moyens d’assurer correctement ses missions si le niveau actuel de DHG n’est pas corrigé.
Ils alertent sur des conditions d’apprentissage dégradées pour des élèves qui verront mécaniquement leurs choix d’options restreints et leurs classes surchargées.
Voici encore un bel exercice de contorsion entre l’objectif affiché par le ministre d’agir en faveur des collèges et la réalité de ses actes. En même temps, le gouvernement n’est plus à une contradiction près…
Pour la rentrée 2023, la Seine-Maritime ne connaitra pas de baisse d’effectifs, 215 collégiens supplémentaires sont même annoncés. Pourtant, ses collèges vont perdre des heures d’enseignants. Or la situation est déjà bien tendue.