Profitant de la délibération examinée par le Conseil départemental du 9 décembre concernant le règlement départemental d’aide sociale (RDAS), Sophie Hervé a de nouveau appelé à la mobilisation pour que les exclus des « Ségur », et notamment les agents administratifs et techniques du secteur social et médico-social, puissent également bénéficier des mesures de revalorisation salariale.
(…) « Aujourd’hui, vous allez nous proposer de revaloriser enfin le barème du Fonds de Solidarité Logement, mais pas de réviser ce dispositif et son règlement. Nous pensons au contraire qu’il est plus que temps, de revisiter l’ensemble de nos dispositifs de solidarité afin de mieux couvrir les besoins.
Enfin, puisque derrière tous ces dispositifs, il y a des femmes et des hommes, des équipes qui organisent ces solidarités au quotidien à partir d’un engagement exemplaire et si précieux, dans les services départementaux comme dans les services et établissements du secteur social et du secteur médico-social, nous tenons à inviter de nouveau devant notre Conseil, les mobilisations en cours.
Les personnels étaient de nouveau devant la Préfecture et le Département mardi de la semaine dernière, et ce matin à l’entrée puis devant notre Conseil.
Le Président de la République promettait il y a 2 ans que la nation devait mieux rémunérer celles et ceux qui avaient tenu le pays à bout de bras, qui l’avaient fait tourner durant la crise sanitaire.
Force est de constater qu’il y a des trous dans la raquette et que des professionnelles sont encore exclues de cette reconnaissance salariale.
Derrière l’immobilisme et l’injustice qui persistent malgré 2 SEGUR laborieux, il y a des métiers abimés. Il y a aussi des métiers et des établissements mis en concurrence alors qu’il faudrait plutôt unir et créer des vocations avec une reconnaissance globale.
Et il y a encore des exclus de toute revalorisation. C’est le cas des agents administratifs et techniques, dont les surveillants de nuit, les maîtres et maîtresses de maison et j’en passe.
Pourtant, les services et les différentes professions fonctionnent ensemble. Les travailleurs sociaux ont besoin des personnels administratifs et techniques et vice-versa.
Nous rappelons donc notre proposition d’intervention commune en direction de l’Etat pour la généralisation des mesures du SEGUR II aux personnels administratifs et techniques des services et établissements sociaux et médico-sociaux.
Et en même temps que nous pourrions tous pousser en direction du gouvernement pour obtenir l’extension des mesures du SEGUR à ces personnels oubliés et donc méprisés, nous proposons que le Département montre l’exemple, et la voie à suivre, en décidant cette extension en Seine-Maritime, dans le cadre de notre prochain budget. »
Seul groupe s’étant exprimé au cours de ce Conseil, pour relayer ces revendications et pousser ces propositions, le groupe de la Gauche combative a cependant obtenu la confirmation, par le Président du Conseil, de l’ouverture en janvier de négociations internes à la collectivité. Le levier du régime indemnitaire pourrait permettre au Département de remédier à l’injustice subie par les agents administratifs et techniques des établissements et services du secteur social et du secteur médico-social. C’est toujours ça de pris. La mobilisation paye. Les élus du groupe suivront de près ces négociations.
Avant le Conseil départemental, les élus du groupe de la Gauche combative ont, une nouvelle fois, apporté leur soutien aux agents mobilisés.
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Pour télécharger l’intervention de Sophie HERVE : Les oubliés des SEGUR – SH