Le Conseil départemental du 7 octobre devait se prononcer sur le nouveau PDH, Plan départemental de l’habitat, pour la période 2022-2028. Le groupe des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine ne l’a pas soutenu, estimant qu’il ne se donnait pas les moyens de répondre à la crise du logement et du pouvoir d’achat. Nicolas Langlois en a fait la critique, regrettant le manque d’ambition, d’expérimentation, et d’audace du Département face aux enjeux.
« Je crains que ce rapport illustre que notre Département agit comme une agence déconcentrée de l’Etat, en se contentant de décliner ses politiques.
C’est dommageable car lorsqu’on parle de logement, on est en plein cœur de la vie des habitants, de l’attractivité de notre territoire départemental… et de tous ses territoires. De plus, le logement est au cœur de la transition énergétique, il faudrait en rénover des centaines de milliers de plus. L’actualité vient souligner cela.
Or tel que présenté aujourd’hui, ce plan, vu qu’il ressemble à une agence déconcentrée de l’Etat, nous mène droit dans le mur. Il est déconnecté des projets à accompagner dans notre département, rien sur la nécessité à construire des milliers de logements nécessaires pour les projets industriels, l’EPR par exemple.
On est dans un Département, sur le littoral surtout, où les prix de l’immobilier ont considérablement augmenté, et sur mon territoire Dieppois davantage en raison des conséquences du Covid et de ses confinements : +10% en un an ! Rien n’est proposé ici pour remédier à cette situation.
On observe un recul des primo-accessions à faire construire et une préférence pour les habitants des villes moyennes, or on assiste à une concentration des nouvelles constructions en cœur des deux métropoles, là où la pression du marché de l’immobilier est très forte. C’est contradictoire.
On parle de logement vacant dans ce plan, mais quel dispositif comptez-vous financer pour obliger les propriétaires qui ne souhaitent pas investir sur le bâti de le faire ? Comment remettre sur le marché des logements privés actuellement inoccupés ou carrément laissés à l’abandon ? Il ne faut pas que le vœu pieu de l’éradication du logement vacant soit un prétexte pour limiter la production neuve.