La présentation du Compte Administratif 2021 (le bilan de l’exécution budgétaire 2021 du Département), devant le Conseil départemental du 23 juin, a été le prétexte d’un numéro d’autosatisfaction de la part du vice-président en charge des finances. Un enthousiasme que ne partagent pas les élus du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine qui ont rappelé tout ce que le Département n’a pas engagé pour couvrir des besoins d’urgence, en pleine crise sanitaire, alors que les moyens existaient. D’où un excédent financier important…
Comme Joachim Moyse l’a expliqué :
- « Effets de la crise sanitaire ;
- Crise du pouvoir d’achat ;
- Fort niveau de pauvreté et de précarité dans notre Département, plus prégnant que dans le reste du pays où il est déjà haut, en particulier chez les jeunes ;
- Tensions dans les effectifs de nos services en charge des solidarités et au sein des structures à qui nous déléguons nos politiques publiques ;
- Pertes de ressources dues aux décisions gouvernementales ces dernières années et notamment dans les compensations attendues aux dépenses des allocations obligatoires de solidarité…
Même pas peur, si l’on en juge par les capacités budgétaires dont dispose notre collectivité. Enfin si elles étaient mobilisées à hauteur des besoins à couvrir bien entendu.
C’est ce que nous enseigne ce bilan budgétaire de l’exercice 2021 qui dégage un excédent de 220,68 Millions d’euros en fonctionnement, ramené à 98,86 Millions excusez du peu, une fois financé le déficit de notre budget d’investissements.
Et je n’oublie pas une épargne confortable qui a bien progressé tout au long du dernier mandat.
Si l’on compare ces résultats avec ceux légèrement en dessous d’avant le Covid, en 2019, le Conseil départemental de Seine-Maritime n’a, sur le plan budgétaire, pas connu la crise.
Preuve est apportée par les chiffres de ce que notre groupe défendait lors de l’examen du budget 2021 puis du budget 2022. Il y a du grain à moudre.
- Pour rétablir les bourses aux collégiens ;
- Pour élargir les critères d’éligibilité au Fonds de Solidarité Logement ;
- Pour doubler le soutien à l’éducation populaire et aux clubs de prévention pour réparer les vies, recoudre le lien social dans nos quartiers et nos villages ;
- Pour recruter dans nos centres médico-sociaux soumis à des pertes d’emplois sur le précédent mandat ;
- Pour en faire un peu plus à travers la réforme du régime indemnitaire pour tous les agents départementaux ;
- Pour répondre aux besoins médicaux en proximité à travers l’implantation de centres de santé avec médecins salariés dans les déserts médicaux ;
- Pour en finir avec la politique de malus appliquée sur les dotations de fonctionnement de nos collèges ;
- Pour aider le SDIS à se mettre au niveau des financements mobilisés pour les SDIS de première catégorie ;
Mais preuve est aussi révélée que lors de cette année de crises 2021, crises au pluriel, notre collectivité pouvait et devait faire plus et faire mieux dans son rôle de collectivité majeure des solidarités.
Et trop de dispositifs exceptionnels de soutien n’ont été activé qu’à l’issue des 12 premiers mois de crise, en avril 2021, sans possibilité d’effets rétroactifs.
Ayant voté contre ce budget 2021 insuffisant dans les besoins essentiels à couvrir nous voterons contre ce bilan. »
Pour visionner l’intervention de Joachim MOYSE : Compte Administratif 2021 – Vidéo – JM