Le groupe de la Gauche combative, par la voix de Maryline FOURNIER, a soutenu lors du Conseil départemental du 10 mars la création d’un dispositif départemental de soutien aux investissements des SAAD, tout en préconisant une modification des plafonds de dépenses éligibles à ces aides.
« Soutenir financièrement des achats d’équipements pour permettre aux services d’aide et d’accompagnement à domicile, les SAAD, d’améliorer les conditions de travail de leurs agents et/ou rendre plus facile leur mobilité est une décision utile et pleine de bon sens.
Tellement de bon sens que je pensais qu’un dispositif de ce type existait déjà.
Je ne dis pas cela pour polémiquer, je le croyais vraiment. Ce qui est important aujourd’hui c’est que cette initiative s’inscrive dans le Schéma départemental de l’autonomie 2018-2022 et qu’elle soit pérenne.
Pour autant, cette politique d’investissement ne permettra pas à elle seule de résoudre les réelles difficultés auxquelles sont confrontés nombre d’aides à domicile, Nicolas Langlois y reviendra, mais elle contribuera à un mieux être de ces personnels qui font un travail remarquable auprès de nos ainés.
Lorsque j’évoque le mot « difficultés », je pense, pour ne citer que deux exemples :
- Les déplacements des salariés entre les domiciles des usagers ne sont pas couverts à la juste hauteur.
Encore récemment des aides à domicile d’une entreprise du groupe privé européen Colisée, dont au passage le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros, ont du se mobiliser pour simplement obtenir le respect de leur convention collective, puisqu’une partie des frais liés aux trajets entre les domiciles des bénéficiaires n’étaient plus payés.
- Je ne pourrai pas ne pas parler de ce constat qui m’exaspère où trop souvent, pour rentabiliser les plannings, il leur est demandé de nourrir et de coucher des bénéficiaires dès 17h… Je suis désolée si j’offusque des membres de cette assemblée mais il s’agit bien là d’une forme de maltraitance.
Pour revenir au sujet de cette délibération, je confirme le soutien de notre groupe, mais nous souhaiterions comprendre pourquoi un plafond de dépenses subventionnables est fixé à l’identique pour tous les SAAD alors que le nombre de salariés est variable selon les structures. »
Une intervention appuyée par Nicolas LANGLOIS qui a de nouveau plaidé en faveur de la création, à titre expérimental en Seine-Maritime, d’un service public de l’aide à domicile qui permettra notamment de garantir de meilleures conditions de travail et de rémunération pour un métier du lien, essentiel, qui peine à recruter.
Pour visionner les interventions de Maryline FOURNIER et de Nicolas LANGLOIS :
Pour télécharger l’intervention de Maryline FOURNIER : Soutien à l’investissement des SAAD – MF