La Convention de financement du SDIS 76 (Service Départemental d’Incendie et de Secours) par le Département faisait l’objet d’un examen devant le Conseil départemental du 9 décembre. Journée choisie par le syndicat CGT du personnel du SDIS pour déposer un préavis de grève. Car entre postes non-pourvus dans les effectifs, et absence de moyens suffisants pour assurer efficacement leurs missions, les sapeurs-pompiers ont besoin d’un gros coup de pouce de la part du Département.
C’est ce qu’ils ont exprimé à l’entrée du Conseil, c’est aussi ce que les élus du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine ont exprimé en séance à travers la voix de Christine MOREL :
« Il est tout de même incroyable que dans un pays comme le nôtre, qui figure parmi les principales puissances économiques mondiales et dont les richesses croissent d’année en année, de devoir se mobiliser et se remobiliser sans cesse pour obtenir le juste financement de services universelles de première nécessité. C’est le cas dans le secteur médical, à l’hôpital, dans les EHPAD, dans le secteur médico-social, et le secteur social, c’est vrai aussi pour nos services de secours, pour nos pompiers.
Et visiblement ce que la crise sanitaire a mis en exergue, notamment quant à leur indéniable utilité, n’a rien changé aux yeux de celles et ceux qui déterminent les choix budgétaires.
Combien de temps faudra-t-il encore attendre, combien de manifestations diverses et variées, pour que tous ses professionnelles accèdent enfin à ce qu’ils n’auraient même pas besoin de quémander : les moyens nécessaires pour faire correctement leur métier. Au lieu de cela, on les laisse s’épuiser, démissionner, se tourner vers d’autres métiers.
Pourtant, dans les mots, par les déclarations, à travers les remerciements qu’ils reçoivent, tout le monde semble d’accord, et personne ne tari d’éloges, mais dans les actes il en est malheureusement autrement.
Or, le financement du SDIS par le Département (en fonctionnement) n’a pas progressé de tout le mandat précédent, malgré une forte évolution des interventions et malgré la catastrophe Lubrizol. En 2020, il a simplement retrouvé son niveau de 2015 : 46,6 Millions. Et la participation départementale du budget du SDIS est passée de 55% en 2015 à 52% en 2020.
Car en 2016, en même temps que la fermeture de casernes, vous aviez amputé cette contribution départementale de 900.000 Euros, avant de décider à partir de 2017 de la rehausser de 300.000 Euros chaque année.
La délibération propose de poursuivre en 2022 cette revalorisation selon le rythme en vigueur de 300.000 Euros annuellement. Nous en serons donc ainsi à 47,2 Millions fin 2022, mais cela reste insuffisant.
En effet, le fonctionnement du SDIS s’élève à 68 Euros par habitant en Seine-Maritime en 2020, contre 90 Euros pour les autres SDIS de catégorie 1 (départements les plus peuplés et les plus exposés aux risques). Si l’on devait atteindre ce ratio, et je pense que nous devrons l’atteindre, le SDIS76 devrait disposer de 27,5 Millions supplémentaires »
Pour visionner l’intervention complète de Christine MOREL : Budget du SDIS – vidéo CM
Pour visionner l’intervention d’Alban BRUNEAU dans les débats : Budget du SDIS – vidéo AB
Pour télécharger la suite et l’intervention complète de Christine MOREL : Budget du SDIS – CM
Pour télécharger le préavis de grève déposé : Cgt SDIS76 préavis