« A quand une véritable inclusion scolaire, dans le respect des élèves, des enseignants et des familles ? » : c’est sous cette interpellation du gouvernement en forme de revendication, que les 8 Conseillers départementaux du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine au Département (Séverine BOTTE, Alban BRUNEAU, Maryline FOURNIER, Sophie HERVE, Laurent JACQUES, Nicolas LANGLOIS, Christine MOREL et Joachim MOYSE) et les 4 parlementaires communistes de Seine-Maritime (Céline BRULIN, Sébastien JUMEL, Jean-Paul LECOQ et Hubert WULFRANC) apportent leur soutien à la mobilisation demain à Rouen contre la casse dont est victime le dispositif ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire).
Ils publient à cet effet un communiqué commun :
« Dans de nombreux collèges* de Seine-Maritime, la rentrée scolaire a été chaotique pour les élèves orientés en ULIS et leurs familles, en raison de l’absence de coordinateurs : le résultat d’un « jeu de chaises musicales » qui a vu les enseignants spécialisés réaffectés dans les ULIS de primaire et des vacataires non formés prendre leur place dans le secondaire, après quelques semaines d’attente. A ce début d’année difficile, s’ajoute à présent le projet d’augmenter dès décembre les effectifs en ULIS…des unités qui accueillent pourtant des élèves qui ont besoin d’un accompagnement individualisé.
Pour nous, c’est non ! Nous soutenons la large mobilisation à l’appel des syndicats CGT, FSU Snes et Snuipp, Sud Éducation, FO, SNALC, SNCL et de la FCPE mercredi 1er décembre à 15h à Rouen.
Attentifs depuis de très nombreuses années aux moyens affectés aux classes ULIS et plus généralement à la réalité de l’inclusion scolaire sur le terrain, nous savons que les maîtres mots pour une scolarité réussie des enfants orientés en ULIS sont l’accompagnement individualisé, qui permet de progresser à son rythme, et un cadre sécurisé et rassurant, donc des effectifs faibles.
Pour les enseignants qui les accompagnent sur leur chemin d’élèves, la limite actuelle de 12 élèves par classe est absolue : elle permet une attention à chacun et garantit une prise en charge efficace lorsqu’un élève connaît des troubles du comportement.
Au cours de cette année scolaire déjà fortement perturbée par le contexte sanitaire, il est urgent que, collectivement, nous affirmions ce que nous voulons pour l’inclusion scolaire :
– Ne pas augmenter le nombre d’élèves par ULIS mais créer de nouvelles unités là où il y en a besoin ;
– Recruter des enseignants du premier degré spécialisés et former de nouveaux enseignants volontaires, pour le premier et le second degré ;
– Renoncer à la mauvaise réforme des Pôles inclusifs d’accompagnement localisé (PIAL) qui obligent les Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap à faire du saupoudrage de leur temps entre les élèves qu’elles et ils soutiennent ;
– développer l’ensemble des structures spécialisées pour accueillir tous les enfants qui sont orientés par la MDPH et éviter les affectations « par défaut » et les ruptures de parcours ;