En ouverture du Conseil départemental du 10 décembre, Stéphane Barré, pour le groupe des élus communistes et républicains du Front de Gauche, a tenu à relayer cet appel signé par plus de 200 maires sous forme de lettre ouverte, un appel au Président de la République pour l’égalité républicaine de nos villes et quartiers populaires.
Ensemble, ils alertent sur la situation qui se dégrade dans nos quartiers populaires où les difficultés sociales sont de plus en plus prégnantes avec la crise du Covid.
Cet appel revient sur l’inaction du gouvernement en faveur des quartiers populaires, marquée notamment :
- par sa décision de ne pas donner suite au Plan Boorlo présenté en début de mandat présidentiel ;
- par la réalisation de 4 actions seulement portées par l’État, sur les 19 programmes et 48 mesures du Pacte de Dijon. Un pacte établi par 80 présidents de communautés et de métropoles en faveur du développement économique, de l’emploi, de la mobilité, de l’habitat, de la santé, de l’éducation, de la sécurité et de la justice, et signé par le 1er Ministre Édouard Philippe en juin 2018.
Et, par cet appel, ils demandent un engagement immédiat de l’État par :
- La création d’un Conseil National des solutions composé d’élus, d’associations, de fonctionnaires, d’entrepreneurs et d’universitaires bénévoles, pour identifier et promouvoir des solutions qui ont été expérimentées sur le terrain.
- La dotation d’un fonds de 75 Millions au service de ce Conseil.
- La création de collectifs pour l’emploi et la formation dans les 100 villes les plus pauvres de France.
- Le fléchage de 1 Milliard sur les 100 Milliards du Plan de Relance en faveur de la réalisation immédiate d’actions dans les villes et quartiers populaires.
Car dans nombre de villes, le constat est sans appel :
- avec une flambée sans précédent de la pauvreté, l’aide alimentaire d’urgence est exponentielle,
- la demande de RSA progresse massivement,
- le chômage explose,
- ces villes sont sous pression, leurs habitants se précarisent, les associations agonisent, les difficultés s’accumulent.
Il a également dénoncé la menace de suppression des réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP+) envisagée par le Ministre de l’Education nationale : « C’est inacceptable ! Car à travers cette suppression des REP au profit d’appels à projets locaux, c’est tout le service public de l’Éducation qui est menacé. La contractualisation envisagée c’est la précarisation des personnels et des moyens, c’est la concurrence entre territoires et c’est la porte ouverte à la privatisation. »
Pour conclure, il a souligné que « par sa compétence solidarité et parce que les attentes et propositions de ces maires ne peuvent que trouver un écho favorable au sein de notre assemblée. Nous ne doutons pas que vous nous rejoindrez, les élus de notre groupe s’étant déjà engagés dans cette démarche. »
Un appel qui a reçu bien peu d’écho dans les autres rangs du Conseil départemental… Pour la majorité, André Gautier se contentant d’énumérer tout ce que le Département développe au titre de la politique de la Ville, a indiqué : « Je ne crois plus au grand soir… la réponse doit être plurielle et concertée, ce n’est pas toujours une question de moyens supplémentaires »…
Stéphane Barré lui retournant une certaine contradiction « à affirmer que la réponse aux problématiques exposées ne serait pas une question de moyens, tout en listant tous les moyens déployés par le Département dans ce domaine… Faudrait savoir ? »
Pour télécharger l’intervention complète de Stéphane Barré : Appel du 14 novembre