Archive dans 22 septembre 2020

Un médecin pour tous en Seine-Maritime : la Droite départementale ne donne pas suite à la proposition des élus communistes

Lors du Conseil départemental du 22 juin, Stéphane Barré a relancé le Président du Département sur la proposition d’étude portée par les élus communistes, concernant un dispositif mis en place en Saône et Loire et qui a permis de résorber le déficit médical dans ce département. 

« Monsieur le Président,

A l’occasion du débat de politique départementale porté par notre groupe en séance plénière du 28 mars 2019, nous avions argumenté sur la nécessité de renforcer la couverture médicale de proximité en Seine-Maritime. Nécessité que nous avions alors qualifiée d’urgence vitale.

La crise du Covid-19 n’a fait que renforcer la pertinence des constats dressés à cette occasion, comme des propositions que nous formulions.

Nous invitions alors notre assemblée à faire preuve d’audace, convaincu qu’au-delà du contexte national et des décisions (ou absence de décisions) nationales qui s’imposent à nous, le propre d’une collectivité est de pouvoir agir, faire bouger les lignes et d’inventer les solutions adaptées.

Il ne s’agit donc pas d’une simple question de compétence, mais d’un devoir et d’une priorité, d’autant plus que la couverture sanitaire des seinomarins interagit avec les problématiques que nous avons à gérer dans nos secteurs des solidarités, de la petite enfance jusqu’au 3ème et 4ème  âge.

Parmi les propositions concrètes avancées, nous vous avions relayé celle travaillée par le Collectif « Un Médecin pour Tous » de Fécamp à partir d’un retour d’expérience du Conseil départemental de la Saône et Loire.

Un département qui a pris les choses en main en expérimentant un réseau départemental de centres de santé à partir de 30 médecins et 9 secrétaires recrutés. En un an seulement, 11.000 habitants ont retrouvé un médecin traitant référent et 23.000 consultations ont été assurées.

Un système qui a d’ailleurs permis au passage de systématiser le tiers payant pour les patients.

Il est également à souligner que contrairement aux idées reçues, les médecins recrutés sont de tout âge, praticien en début comme en fin de carrière par exemple.

Au cours de ce débat, votre prédécesseur Pascal MARTIN avait indiqué avoir demandé à nos collègues Blandine LEFEVRE et à Nathalie LECORDIER, « dans les semaines ou mois prochains, de se rendre sur place, accompagnées de collaborateurs du Conseil départemental, pour rencontrer nos collègues de Saône-et-Loire et pour regarder d’un peu plus près ce qui a été proposé dans ce département. »

Malgré nos relances depuis, mais surtout malgré l’urgence de la situation puisque des territoires en Seine-Maritime restent dramatiquement sous dotés en médecins, il semble que ce déplacement n’est pas eu lieu.

Aussi nous souhaiterions connaître l’état d’avancement de vos travaux concernant ce projet utile et les perspectives pour, le cas échéant, en délibérer.

En vous remerciant par avance pour vos réponses. »

Cette réponse est parvenue le 22 septembre sous forme d’une fin de non recevoir… La proposition des élus communistes n’est finalement pas retenue, la majorité départementale comptant principalement sur la télé-médecine pour permettre à chaque seinomarin d’avoir accès à un médecin…

Pour télécharger le courrier de réponse du Président du Département : Réponse Un médecin pour tous

L’avenir du quartier des Neiges doit être assuré : Alban Bruneau et Sophie Hervé saisissent le Préfet

Suite au travail d’identification et d’évaluation des risques pour les salariés et les habitants situés à proximité de zones de stockage et de stationnement de matières dangereuses, un porter à connaissance, assorti de préconisations à appliquer systématiquement par les maires concernés sur les documents d’urbanisme, a été notifié par le Préfet fin 2019. Au Havre, le quartier des Neiges est presque entièrement impacté.

Ainsi à ce jour, les habitants, artisans, commerçants du quartier se voient interdire tout travaux d’extension ou de modification substantielle de leur habitation ou commerce. De plus, ces mesures visent à empêcher un accroissement de la population. Il en résulte évidemment une forte émotion, un sentiment également d’incompréhension voire d’abandon dans un quartier où la population est déjà fragilisée par les effets de la crise économique.

Sans compter que ces mesures entrainent de facto une dépréciation des biens immobiliers.

Si l’objectif de sécurité qui a guidé les travaux de l’Etat et ce porter à connaissance ne sont évidemment pas contestables, et même souhaitables pour ne pas subir de drames liés au transport des matières dangereuses, la sérénité recherchée pour les habitants des Neiges à travers cette procédure est actuellement fortement contrariée par le sentiment que leur quartier va s’éteindre.

En cause notamment l’absence totale à ce jour de concertation et d’information grand public.

Complétant les démarches engagées par le Député Jean-Paul Lecoq, Alban Bruneau et Sophie Hervé, Conseillers départementaux, viennent de saisir le Préfet.

Ils lui écrivent notamment : « Nous sommes convaincus, parce que nous l’avons déjà vécu à Harfleur ou à Gonfreville l’Orcher, que la coexistence, dans la sécurité, des activités industrielles et de la vie quotidienne des populations est parfaitement conciliable, dès lors qu’un travail réel est engagé, à la fois pour réduire au maximum le risque à la source, et pour aider les riverains situés à proximité à réaliser des travaux adaptés pour renforcer le niveau de protection.

C’est ce travail de concertation que nous souhaitons voir s’engager par l’Etat, la nature du risque aux Neiges étant liée à l’activité du Grand Port Maritime du Havre.

Vous comprendrez notre inquiétude Monsieur le Préfet et le sens de cet appel afin que la voie du dialogue et du travail concerté puisse atténuer les inquiétudes et les tensions perceptibles dans ce quartier à la forte identité, puisque ses habitants y sont particulièrement attachés. »

Alban Bruneau et Sophie Hervé à la rencontre des habitants des Neiges :

Pour télécharger la carte des zones à risque sur lesquelles s’appliquent les restrictions d’urbanisme : Cartographie

 

Pour télécharger le courrier d’Alban Bruneau et Sophie Hervé : Courrier au Préfet

 

Pour télécharger la lettre d’information publiée par le Député Jean-Paul Lecoq : Lettre d’information JPL

Les suppressions d’emplois se poursuivent au Havre sur le bon dos de la transition écologique

Alban Bruneau, Conseiller départemental et Maire de Gonfreville l’Orcher, a réagi à l’annonce de la suppression de 300 emplois au sein de l’usine DRESSER RAND du Havre, propriété du géant allemand SIEMENS, au nom de la transition écologique.

« Et ça continue… après l’annonce de la fermeture de la centrale thermique du Havre et la suppression de ses 200 emplois directs (alors même que sa reconversion au service de la transition écologique était à portée de main), voilà que SIEMENS annonce la fin de l’unité de production des compresseurs à DRESSER RAND. 300 emplois directs vont ainsi disparaitre également…

A ce rythme, il ne va plus rester grand chose des 750 emplois directs annoncés par l’implantation des usines éoliennes du Havre !

Preuve une nouvelle fois que le « Pacte de transition industrielle et écologique du Havre » rédigé sous l’impulsion de l’ex Ministre de l’écologie De Rugy, dans la plus grande précipitation et un manque de sérieux évident peu de temps avant les élections, n’était destiné qu’à maquiller des suppressions d’emplois. Il ne répond en rien aux enjeux posés.

C’est ce que j’avais dénoncé en fin d’année 2019 au Conseil départemental et au Conseil de la Communauté Urbaine Le Havre Seine Métropole. Rappelons d’ailleurs que les doutes que j’avais alors exprimé dans mon intervention lors de son examen par le Conseil départemental étaient loin d’être isolés, puisque lors du vote qui a suivi près de la moitié des élus, et pas que dans les rangs de l’opposition, se sont abstenus…

Il est urgent de planifier la transition industrielle au Havre, poumon économique du pays, en sortant de ce « pacte gadget » pour travailler sérieusement avec tous les acteurs concernés et à ciel ouvert vis-à-vis des habitants. Car après tout, 32.000 familles sont directement concernées par l’avenir industriel du Havre et de son agglomération.

C’est pourquoi je m’associe pleinement à la proposition de table ronde de la transition industrielle et écologique du Havre portée par le Député Jean-Paul Lecoq »

Pour télécharger l’appel de Jean-Paul Lecoq : CP Dresser

Retrouvez mon intervention et l’extrait des débats portant sur le « Pacte de transition écologique du Havre » lors du Conseil départemental du 12 décembre 2019 :

Pacte de transition écologique du Havre, un simple pacte de communication dénoncé par de nombreux élus

Tribune du mois de septembre : Un médecin pour tous en Seine-Maritime

Tribune du Groupe Communiste et Républicain, Front de Gauche de Seine-Maritime

 Bulletin départemental du mois de septembre 2020

Un médecin pour tous en Seine-Maritime

En 2019, nous avions argumenté devant le Conseil départemental sur la nécessité de renforcer notre couverture médicale de proximité.

La crise sanitaire n’a fait que renforcer la pertinence des constats dressés alors, comme des propositions que nous formulions. Nous invitions le Département à faire preuve d’audace, convaincu que le propre d’une collectivité est de faire bouger les lignes et d’inventer des solutions adaptées.

Parmi nos propositions, nous vous avions relayé celle travaillée par le collectif Un Médecin pour Tous de Fécamp à partir de l’exemple du Conseil départemental de la Saône et Loire.

Un département qui a pris les choses en main en créant un réseau de centres de santé à partir de 30 médecins et 9 secrétaires recrutés par ses soins. Un an après, 11.000 habitants ont retrouvé un médecin traitant et 23.000 consultations assurées

Au cours de ce conseil, le Président de notre département avait donné son feu vert pour qu’une étude soit menée. Un an et demi après, elle n’a toujours pas été rendue alors que des territoires en Seine-Maritime restent sous dotés en médecins.

Il est temps d’agir pour porter ce projet utile. C’est ce que nous venons de lui rappeler. Comme pour la prime exceptionnelle des aides à domicile pour laquelle nous nous sommes mobilisés en juin, à travers ce projet nous agissons concrètement pour votre quotidien.

Pour télécharger la tribune : Tribune mois de septembre

La protection n’est pas une fourniture scolaire : appel à la gratuité des masques !

Communiqué du Groupe des élus communistes et républicains du Front de Gauche au Conseil départemental de Seine-Maritime

Nous avons pris connaissance avec regret et incompréhension de la décision du gouvernement de ne pas procéder à la fourniture gratuite de masques de protection, à tous les élèves de plus de 11 ans alors même que, dans le cadre de la gestion de crise du Covid-19, le port du masque est rendu obligatoire dans les établissements scolaires et à leurs abords.

Outil de protection de la santé des élèves et mesure prise pour lutter contre la propagation du virus, le port du masque ne peut pas reposer sur la faculté contributive des familles, d’autant que le coût de cet équipement est sans commune mesure avec « la gomme ou le crayon » évoquée par le Ministre, un masque jetable devant être changé deux fois par jour.

Face à cette décision préjudiciable à la prévention de la santé et à la gratuité de l’enseignement pourtant garantie par la République, plusieurs régions et départements ont décidé d’assurer cette dotation de masques.

En Seine-Maritime, le Département va distribuer un masque lavable et réutilisable à chaque collégien. Une mesure que nous avions réclamé dès le mois de mai en sortie de confinement.

Nous saluons cette décision et souhaitons que notre collectivité intervienne auprès du gouvernement pour que ce dernier prenne enfin ses responsabilités dans ce domaine : gratuité des masques pour toutes et pour tous !

Les élus communistes et républicains du Front de Gauche

au Conseil Départemental de Seine-Maritime.

Stéphane Barré, Séverine Botte, Alban Bruneau, Sophie Hervé

Pour télécharger le communiqué : Communiqué gratuité masques