Le Conseil départemental du 22 novembre s’est ouvert sur le rapport annuel relatif à la situation du Département en matière de développement durable. Une occasion, pour Alban Bruneau, de rappeler que « le développement durable ne doit pas être un simple volet de notre politique, mais devenir la matrice de toutes nos réflexions », avant de réclamer des moyens adaptés aux enjeux, exemples à l’appui.
Mais cette séance fut surtout consacrée aux orientations budgétaires pour 2018. Un débat durant lequel les élus communistes du Front de Gauche ont demandé que « les seinomarins ne soient plus la variable d’ajustement », pour équilibrer « un budget qui consacre par ailleurs chaque année 20 millions pour rembourser les banques plus vite que la musique ». Stéphane Barré appelant le Président « à reconsidérer à la baisse les sommes mobilisées à cet effet, pour allouer à tous les secteurs qui le nécessitent, action sociale et éducation en tête, les moyens de répondre aux demandes et aux besoins exprimés par nos concitoyens ». Il en a conclu que « l’urgence sociale est surement plus importante à traiter que l’urgence à rembourser les banques ».
Au cours de cette séance ont également été débattus le bilan et les orientations du Département en faveur de l’égalité femmes-hommes, soutenus par le groupe, ou encore le retrait de la Région de la gestion de la base de loisirs de Jumièges, qualifié par Séverine Botte d’« aberrante et absurde venant de la collectivité chef de file de la compétence touristique », avant de « souhaiter que le Président de Région s’occupe de nos joyaux plutôt que de vouloir mettre la main sur nos ports nationaux ! ».
Le bilan très positif de l’action des conseillers à l’emploi intervenant auprès des bénéficiaires du RSA, a quant à lui permis à Sophie Hervé de « mettre les choses au point sur les prétendus assistés du système, argument avancé par certains pour exiger que tous les demandeurs d’emplois soit placés sous liberté surveillée, alors qu’à l’autre bout de la cordée, les privilégiés se gavent de richesses ». Et elle a souhaité revenir sur le mauvais sort réservé par le gouvernement aux contrats aidés. Une intervention qui a fait réagir le Vice-Président rapporteur qui s’est alors pris les pieds dans le tapis en dénonçant ces contrats qualifiés « de subventions déguisées » et invitant leurs défenseurs « à aller en bénéficier » pour se rendre compte, sous-entendu de leur inefficacité pour lutter contre le chômage… Sauf que le rapport qu’il venait de présenter démontrait le contraire…
Enfin, concernant le Fonds Départemental de Péréquation de la Taxe Professionnelle, dotation de l’Etat à destination des communes les plus pauvres et se trouvant sous le coup d’une double amputation pratiquée par l’ancien gouvernement et l’actuel, Stéphane Barré a déploré ce mauvais coup pour les communes, avant de soutenir les nouveaux critères de répartition de ce fonds en Seine-Maritime, proposés par le groupe de travail constitué au sein de la collectivité : « Le résultat de cette concertation demeurant un compromis acceptable entre le pire qui aurait consisté à ne rien faire et l’idéal qui aurait consisté à nous écouter entièrement ». Car si, comme le groupe l’avait souhaité, le critère du revenu par habitant a bien été pris en compte dans les nouvelles répartitions, celui du nombre de logements sociaux par commune n’a été soutenu en revanche… que par les élus communistes.
Pour télécharger le bulletin « En Direct » résumant les interventions de la séance : En Direct 2017 11
Pour télécharger sa version de synthèse : En Direct 2017 11 – Synthèse