Par l’intermédiaire de la procédure des questions orales, Stéphane Barré a réintroduit en séance du Conseil départemental du 25 septembre, le débat autour de ce projet routier « contesté par de nombreux élus de différentes sensibilités politiques réunis au sein du collectif ACCES ». Sa question interrogeait le Président du Département sur le bouclage du plan de financement, « bien au-delà des engagements pris précédemment »…
Toutefois avant d’en arriver là, le nouveau président du groupe communiste du Front de Gauche a pris tout son temps pour énoncer les enjeux de ce projet « pharaonique qui s’approchera sans nul doute du milliard d’euros ». Ainsi, il a souligné que l’opposition « est fondée sur une analyse critique et étayée par des caractéristiques qui ne répondent pas aux objectifs assignés… il ne décongestionnera pas le trafic routier, en raison des péages qui seront imposés aux utilisateurs ». Mais surtout, « il génèrera une augmentation du trafic poids lourds provoquant de très fortes nuisances et des taux de pollutions dangereux pour la santé des populations des communes du Sud du département et de l’Est de la Métropole ».
Stéphane Barré a ensuite plaidé pour « un nouveau tracé pour que toutes les populations de la Métropole et donc du département respirent mieux, et que certaines ne soient pas sacrifiées au profit d’autres », indiquant au passage qu’un « recours allant dans ce sens a été déposé auprès du Conseil d’Etat ».
Puis, il a placé le Président Martin face à de réelles contradictions entre les engagements financiers pris l’année dernière et les annonces faites par voie de presse récemment : « Vous aviez annoncé 120 millions devant être répartis entre les deux départements, la Métropole et la Communauté d’agglomération Seine-Eure… De plus, vous aviez pris l’engagement que le Conseil départemental serait appelé à décider du montant de sa participation après négociation avec les autres collectivités concernées ».
Dès lors, il a fait état de sa « surprise d’apprendre par la presse que le volet à charge des collectivités venait de faire l’objet d’un engagement limité à la Région, à notre Département et à la Métropole pour 245 millions dont 22 pour notre collectivité à la place des 15 prévus initialement ».
Mais il a surtout relevé que finalement les 6,5 millions prévus par le Département pour financer intégralement le barreau de Quincampoix sur l’A28 ne viendront pas en déduction mais en complément de l’enveloppe allouée au projet de contournement Est : « la contribution départementale a ainsi doublé en l’espace de quelques mois… L’addition s’annonce salée ! Inquiétant quand nous savons que ce projet est sous-évalué et qu’il nécessitera sans aucun doute d’autres rallonges budgétaires ».
Dans sa réponse, le Président Martin a de nouveau vanté les mérites de ce projet attendu et défendu dans un large consensus : « Il y a un enjeu réel pour notre territoire, il y a lieu d’y répondre en dépassant les freins qui ont trop longtemps reculé ce projet ». Il a ensuite rappelé que « la part du Département s’élève à 2,3 % du projet. 22 millions c’est beaucoup mais finalement c’est peu au regard de l’ensemble des enjeux d’aménagements sur le territoire de la Métropole ».
Pour télécharger le texte de la question orale : QO CONTOURNEMENT EST
Pour télécharger le compte rendu des débats de la fin 2016 au Conseil départemental et les engagements pris alors : Procès-verbal de la Extrait PV séance du 5-12-2016 – Contournement
Pour télécharger la réalité des annonces médiatiques faites en septembre 2017 : 2017 09 14 – Actu 76