La prévention de la radicalisation était au cœur du plan d’action départemental présenté en Conseil départemental le 4 octobre, suite aux attentats terroristes de l’été après un hommage rendu aux victimes en début de séance. Un plan renforçant également les mesures de sûreté des établissements départementaux, CMS et collèges notamment.
Pour le groupe communiste et républicain du Front de Gauche, Séverine Botte a souligné que « ce plan s’emploie, et c’est une bonne chose, à prévenir les causes de radicalisation, notamment parmi des mineurs et des jeunes adultes. Il décline une série de mesures tenant au soutien des gens en difficulté, à l’accompagnement social, à l’adoption de mesures éducatives, de promotion de la citoyenneté et du respect, en plus des indispensables mesures de sûreté des bâtiments départementaux ». Sauf que, « si ce plan apparaît équilibré, il implique néanmoins des moyens financiers supplémentaires pour le rendre pleinement effectif. Sans moyen complémentaire ce plan d’actions restera une déclaration de principes ».
Et d’ajouter un souci de cohérence qui fait défaut : « Le secteur de la prévention spécialisée mentionné dans le plan d’actions doit retrouver des marges de manœuvres financières pour être en capacité de redynamiser son action auprès des jeunes et des familles des quartiers prioritaires. Sur cette question et sur celles toutes aussi décisives de la santé, de l’éducation, de l’accès à la culture ou encore de la contribution à la rénovation urbaine, les élus communistes du Front de gauche seront particulièrement intransigeants. L’action du Département ne serait être bornée par des impératifs comptables étriqués. Il faut absolument assécher les terreaux sur lesquels la violence est susceptible de pousser ». En conclusion, elle a demandé que « le Département se donne les moyens de son action au quotidien ».
Les élus socialistes se sont associés, en d’autres termes, à cette demande. Quant à la vice-présidente Agnès Firmin-Le Bodo, répondant à Séverine Botte, elle a indiqué que le budget de la prévention spécialisée sera revalorisé de + 1,7 % auquel il convient d’ajouter 150.000 € dédiés aux appels à projets dans ce secteur. Répondant ensuite aux questions d’Hubert Wulfranc, le Président Martin a indiqué, concernant la sécurité, que « 110.000 € de crédit sont d’ores et déjà inscrits en urgence. Ils seront complétés au budget 2017 ».
Télécharger l’intervention de Séverine Botte : 3-04-interv-sb-plan-actions-suite-attentats