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Conseil du 24 mars, les élus communistes regrettent un « budget de petits pas qui ne répond ni aux urgences sociales, ni à la crise du pouvoir d’achat »

Le Conseil départemental du vendredi 24 mars a été principalement consacré à l’examen du budget 2023 du département. Le groupe des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine a proposé de « faire de la Seine-Maritime un département incontournable, plutôt que de le transformer en simple agence de l’Etat ».

« Alors qu’Emmanuel Macron prépare probablement la fin des départements, les Conseils départementaux doivent agir en dehors des cadres qui lui sont imposés par les politiques gouvernementales, afin de devenir incontournables. Si certains l’ont compris en expérimentant des réponses nouvelles, en dépassant leurs compétences habituelles, en innovant, en agissant avec audace, d’autres comme malheureusement celui de la Seine-Maritime se transforment de plus en plus en simple agences de l’État, dociles, se contentant de mettre en place des guichets d’aides. Il faut d’urgence changer de cap ». Telle est la conviction des élus de la Gauche combative, communiste et républicaine, exprimée une nouvelle fois par Nicolas Langlois lors de l’examen du budget départemental.

Un budget qu’ils n’ont pas voté, regrettant notamment qu’aucune de leurs propositions argumentées lors du débat d’orientations budgétaires le mois dernier, n’ait été retenue, ni même étudiée. Un peu comme si la droite pensait détenir la vérité absolue, toute seule. Pourtant le puissant mouvement social contre sa réforme des retraites et l’impasse dans lequel se retrouve son projet, devrait l’inciter à plus d’ouverture d’esprit…

Ce Conseil du 24 mars a également traité de la baisse des moyens d’enseignement dans les collèges, du logement social, de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA, du développement des contrats aidés, du soutien aux investissements des communes ou encore de l’aide à l’acquisition de vélo électrique… et bien sûr de la réforme des retraites !

Alban Bruneau n’a pu y participer, à peine arrivé il a du repartir pour Gonfreville l’Orcher afin d’apporter son soutien et celui de ses camarades du groupe, aux travailleurs en grève sur la raffinerie de Normandie mobilisés contre les réquisitions du Préfet.

Toutes les vidéos et textes des interventions des élus du groupe lors du Conseil départemental du 24 mars sont disponibles en ligne à partir de ce blog et résumé dans leur lettre d’information :

Pour télécharger le lettre d’information : En Direct – Mars 2023

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Conséquences des crises : quand faire de son mieux ne suffit pas, Nicolas Langlois appelle le Département à plus d’audace et de volontarisme

Le Conseil départemental du 24 mars examinait le projet de budget 2023 du Département. L’occasion pour le groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine de rappeler toutes les propositions portées lors du débat d’orientations budgétaires le mois dernier, dont aucune n’a été reprise dans ce budget. Pourtant, chacune de ses propositions visait à agir (enfin) à la racine des problèmes rencontrés par nombre de seinomarins dans leur quotidien.

C’est ce que Nicolas Langlois a regretté, avant de conclure : « Votre projet de budget 2023 est celui des petits pas, du « on fait de notre mieux », du « on fait avec »… Il est docile vis-à-vis des politiques gouvernementales qui font tant de mal. Pour notre part nous estimons qu’il n’est pas à la hauteur des crises qui sévissent et qui abiment. Qu’il gère la galère au lieu d’y remédier. »

Un budget qui ne parle pas une seule fois de la nécessité de soutenir le pouvoir d’achat des seinomarins.

Les principales propositions portées par les élus de la Gauche combative, communiste et républicaine lors des orientations budgétaires 2023 :

  • Ouvrir les dispositifs départementaux d’aides de solidarité individuelle, et le Fonds de Solidarité Logement, aux salariés modestes qui galèrent parce que aujourd’hui disposer d’un salaire ne suffit plus et ne met pas à l’abri de la galère ;
  • Couvrir par le Département 100% des coûts générés par l’inflation pour les EHPAD et les Résidences autonomie ;
  • Expérimenter un service public des AESH et un service public de l’aide à domicile pour sécuriser les emplois et doter ces professionnels d’un vrai statut ;
  • Travailler à un revenu minimum d’autonomie pour les jeunes parce qu’un tiers vivent en dessous du seuil de pauvreté ;
  • Entendre les revendications légitimes exprimées par les travailleurs sociaux de la protection de l’enfance mobilisés face à la dégradation des conditions d’exercice de leur métier ;
  • Prendre la gestion directe des fluides des collèges et réviser leurs dotations de fonctionnement pour que les équipes gagnent en sérénité ;
  • Compléter les guichets d’aides départementales aux communes pour soutenir leurs investissements, par des mesures exceptionnelles et transversales (pour la performance énergétique des bâtiments, les piscines, les équipements communaux dont la fréquentation est assise sur l’agglomération…) ;
  • Mettre en place un programme de lutte contre le non recours aux droits parce qu’il alimente la pauvreté ; Un tiers des foyers pouvant accéder à un accompagnement financier de solidarité en sont privés actuellement, souvent faute d’information ou perdus dans les méandres de la dématérialisation ;

« Le Département doit couvrir la hausse des prix que subissent les EHPAD » : Joachim Moyse réitère la demande des élus de la Gauche combative

« Jamais deux sans trois »… La proposition du groupe de la Gauche combative, communiste et républicaine pour que le Département couvre à 100% l’inflation que subissent les EHPAD et les résidences autonomie, n’ayant pas été entendue par la Droite lors du Conseil départemental de fin d’année, pas plus que lors du débat d’orientations budgétaires en février, Joachim Moyse est revenu à la charge en Conseil du 24 mars consacré au vote du budget 2023…

« Notre collègue Dominique Métot voulait nous inviter, si le débat que son groupe devait animer avait pu se tenir ce matin, à décomplexifier, à assouplir les modes de financement des établissements sociaux et médico-sociaux. Et moi j’aurais ajouté : de les sécuriser davantage !

Parce que les professionnels des ESMS ont déjà bien assez de missions essentielles à couvrir, pour ne pas les mobiliser outre mesure sur la recherche de financement pour payer leurs factures et assurer les salaires.

Nous le constatons amèrement au sein des EHPAD publics de nos communes, le temps consacré par les gestionnaires pour tenter de boucler les budgets, puis pour atteindre le niveau de ressources adéquate tout au long de l’année afin d’assurer les services, est véritablement considérable. Sans compter le stress produit par un exercice qui vire souvent au casse-tête.

Déjà que pour trouver des personnels soignants sur les postes ouverts, c’est le parcours du combattant, associé à une insécurité permanente face au risque encouru par des équipes non complètes pour les soins et l’accompagnement des résidents, alors pas la peine d’en rajouter.

Puisque nous examinons le projet de budget de notre collectivité, je rappelle que notre groupe porte depuis la fin de l’année, une solution simple et rapide pour mettre à l’abri les établissements face aux conséquences de l’inflation.

En octobre, sur la base des prévisions de hausse des coûts de l’énergie et des dépenses alimentaires notamment, notre Conseil a voté une aide exceptionnelle en faveur des établissements, en s’engageant en juin, lors de l’examen du Budget supplémentaire, a ajuster cette aide au regard de la réalité de leurs factures.

Or, dès la fin de l’année, la remontée des budgets prévisionnels a démontré que le niveau de cette aide exceptionnelle ne couvrait qu’environ 50% de la réalité des surcoûts que les établissements doivent supporter en ce début d’année.

Nous vous avons donc proposé d’avancer au vote du budget aujourd’hui la clause de revoyure annoncée pour le mois de juin. Ainsi, 100% des conséquences de l’inflation serait d’ores et déjà couverts au lieu de laisser les établissements se débrouiller pour financer jusqu’à l’été la moitié non assurée par le Département.

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