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Bilan des conseillers emploi du Département : Sophie Hervé met les choses au point et le Vice-Président se prend les pieds dans le tapis

Le Vice-Président Jean-François Bures a présenté, lors du Conseil départemental du 22 novembre, le bilan exhaustif des conseillers emploi du Département qui interviennent auprès des allocataires du RSA dans leur recherche d’un emploi.

Un bilan salué par Sophie Hervé au nom du groupe : « Nous tenons à marquer notre soutien à ce dispositif et à saluer l’action opiniâtre conduite par le service emploi et ses agents, dans le but d’accompagner le retour à l’emploi des allocataires du RSA. Plus de mille bénéficiaires sont sortis du RSA grâce à cette action depuis 2012, ce qui est à la fois peu au regard du nombre de personnes restant éloignées d’un emploi, mais tellement lorsque que l’on considère chaque situation individuelle. Car chaque emploi décroché est une victoire en elle-même pour celui qui le décroche comme pour ceux qui l’ont accompagné ».

Pour, Sophie Hervé « les éléments statistiques repris ici, illustrent de nouveau comme d’ailleurs toutes les enquêtes sérieuses le démontrent, que nous sommes bien éloignés des clichés véhiculés à souhait dans certains milieux qui ne connaissent ni la faim, ni les stigmates du chômage ». Et de poursuivre sur sa lancée : « Il est de bon ton chez certains de fustiger les demandeurs d’emploi ou les prétendus assistés du système, au point de vouloir les soumettre à une véritable liberté surveillée, pendant qu’à l’autre bout de la cordée, les privilégiés se gavent de richesses ».

Pour le groupe communiste du Front de Gauche, « tous les dispositifs, celui-ci comme ceux proposés dans le cadre de Pôle Emploi, sont à valoriser pour ce qu’ils nous enseignent : le chômage va à l’encontre des droits fondamentaux des êtres humains et personne ne peut le considérer comme un statut enviable ».

Sophie Hervé a conclu concernant la situation des contrats aidés : « Je m’inquiète des effets que peuvent avoir les nouvelles politiques de rationnement, avant une extinction proclamée, des contrats aidés par le nouveau gouvernement. Ces contrats ne sont pas la panacée, mais nous observons de nouveau qu’ils figurent parmi les outils utilisés et donc utiles pour favoriser le retour à l’emploi. Retirer cet outil sans rien proposer à la place, dans une période de chômage de masse, est une faute grave aux conséquences lourdes ».

Caroline Dutartre, pour le groupe socialiste, a « salué la continuité de cette action qui existe depuis 2008 et son très bon rapport entre le coût qu’il mobilise et le résultat obtenu ».

La surprise est venue, en conclusion du débat, du rapporteur de ce bilan. En écho aux propos de Sophie Hervé, Jean-François Bures a dénoncé les contrats aidés, qualifiés « de subventions déguisées », et motivé la décision gouvernementale de vouloir les supprimer, avant d’inviter leurs défenseurs « à aller en bénéficier » pour se rendre compte, sous-entendu de leur inefficacité pour lutter contre le chômage…Sauf que le rapport qu’il venait de présenter démontrait leur utilité concrète…

En revanche il n’a pas été répondu à une question essentielle soulevée au cours du débat : Il existe 8 unités territoriales de l’action sociale (UTAS) en Seine-Maritime et par conséquent 8 conseillers emploi. Or, la réforme voulue par la majorité départementale conduit à diminuer à 6 le nombre des UTAS… Quid du nombre de conseillers emplois demain ?

Ce rapport étant une communication, il n’était pas soumis à approbation.

Pour télécharger l’intervention de Sophie Hervé : 3.04 – Interv SH – Conseillers emplois

Critères de répartition aux communes défavorisées du Fonds Départemental de Péréquation de la Taxe Professionnelle 2017

Lors du Conseil départemental du 22 novembre, le Vice-Président Denis Merville, très critique à l’égard des logiques gouvernementales de diminution du Fonds Départemental de Péréquation de la Taxe Professionnelle, à répartir entre les communes les plus défavorisées, a proposé, au nom du groupe de travail mis en place au sein du Département, de nouveaux critères de répartition de cette enveloppe en Seine-Maritime. Il a tenu à rappeler que ce dispositif, qui est en fait une dotation de l’Etat, « est aujourd’hui menacé ».

Stéphane Barré, pour le groupe communiste du Front de Gauche, a « constaté comment les gouvernements successifs se rejoignent pour continuer et contribuer à affaiblir le financement des collectivités ». Il a ainsi rappelé que « lorsqu’un gouvernement annonce des compensations lorsqu’il supprime une taxe, les suivants passent leur temps à diminuer ces compensations… car nous sommes bien en présence d’une seule et même logique depuis Sarkozy jusqu’à Macron à l’encontre des collectivités locales ».

Concernant la gestion des conséquences de ces baisses du fonds départemental pour les communes de notre département, Stéphane Barré a tenu « à souligner l’initiative prise pour travailler ensemble sur les critères de répartition de ce fonds pour rendre cette répartition et la baisse du crédit global, le plus juste possible ».

A l’issue de ces travaux, il a salué « l’intégration, dans les nouveaux critères de calcul, du revenu par habitant ainsi que le lissage sur 4 ans de ces nouveaux critères pour atténuer la baisse des attributions en raison de la baisse de l’enveloppe déterminée par l’Etat ». En revanche, il a regretté de n’avoir pas été entendu « surtout dans la période actuelle, sur l’intégration dans le calcul, d’un critère lié au pourcentage de logements sociaux sur les communes. Un bon indicateur pour estimer la richesse locale ».

Considérant, en conclusion, que « le résultat de cette concertation demeurant un compromis acceptable entre le pire qui aurait consisté à ne rien faire et l’idéal qui aurait consisté à nous écouter entièrement, nous voterons cette proposition ».

Le Président du Département s’est engagé pour sa part à défendre, « aux côtés de l’Association des Maires de France, ce fonds et sa consistance financière ».

Les élus socialistes, bien qu’ayant participé au groupe de travail, se sont abstenus lors du vote. Le groupe des indépendants l’a voté « des deux mains ».

Pour télécharger l’intervention de Stéphane Barré : 3.02 – Interv SB – FDPTP

Politique départementale en faveur du développement durable : bien mais peut mieux faire !

Le bilan des politiques publiques du Département en matière de développement durable a donné lieu, lors du Conseil départemental du 22 novembre, à une présentation détaillée par la Vice-Présidente Cécile Sineau-Patry. Il a surtout permis à Alban Bruneau de rappeler que « le développement durable ne doit pas être un simple volet de notre politique, mais doit devenir la matrice de toutes nos réflexions. A nous seuls, nous ne pouvons pas changer la face du monde, nous pouvons cependant être moteurs et précurseurs par nos politiques et ses déclinaisons ».

Or, pour le groupe communiste du Front de Gauche« au regard des enjeux nous restons sur notre faim. Certes les idées sont bonnes et nombreuses, mais nous manquons encore d’ambition. Tout l’objet de notre politique est donc d’intégrer le développement durable dans l’ensemble de nos actions afin de les rendre plus efficientes, mais également pour préserver l’avenir de notre planète ».

Pour les élus communistes, cela passe donc par des moyens à la hauteur des enjeux « surtout dans un contexte social particulièrement dégradé ». Ainsi, Alban Bruneau a souligné que« les ménages bénéficiaires des aides sociales et des politiques d’autonomie des personnes sont souvent ceux les plus en proie aux problématiques découlant du développement durable, que ce soit en matière d’alimentation, de performances énergétiques des logements ou encore de mobilité ». Puis il a développé, remarques et propositions sur la lutte contre la précarité énergétique, dont le bilan est estimé trop modeste (404 logements aidés) ou encore sur la communication à améliorer autour du « Kit énergie  (370 kits distribués).

Même appel à des moyens renforcés concernant le transport : « Notre plate-forme numérique de co-voiturage, où seulement 1.900 trajets ont été déposés, soit environ 5 par jour, doit être plus attractive, il serait intéressant par exemple d’étudier la possibilité de mutualiser notre plate-forme avec les départements limitrophes ». Mais c’est surtout « une intervention forte pour agir contre la pollution produite par les navires de croisière » qu’Alban Bruneau a sollicité.

Concernant le domaine agricole, il s’est félicité que« l’humain a été replacé au coeur des actions ainsi que le lien de proximité avec la profession agricole » et proposé l’adhésion « à l’association Un Plus Bio, réseau de collectivités souhaitant développer une restauration collective biologique avec des produits locaux ».

Enfin, Alban Bruneau a tenu à saluer l’action du Département en faveur des modes doux de transport et d’infrastructures vertes. Ainsi il a relevé que « les retombées de l’Avenue Verte ont déjà dépassées l’investissement de 9 millions après seulement 13 années », ainsi que dans le domaine du sport santé.

S’écartant très largement du sujet posé, les nombreuses interventions des élus socialistes se sont quant à elles  essentiellement attachées à dénoncer les décisions gouvernementales et les mesures de restriction prises par le Département dans de nombreux domaines, sans pour autant dater le début de cette austérité… Pour la majorité de Droite, le Président et sa Vice-Présidente ont reconnu la modestie de ces interventions, tout en rappelant l’engagement de la collectivité « en fonction de ses moyens d’aujourd’hui, des moyens compliqués… » et en fonction des compétences que la loi NOTRe lui a confié.

Ce rapport étant une communication, il n’était pas soumis à approbation.

Pour télécharger l’intervention d’Alban Bruneau : 2.01 – Interv AB – Développement durable

Retrait de la Région de la base de loisirs de Jumièges : Séverine Botte dénonce une décision aberrante

Le retrait de la Région de la gestion de la base de Jumièges, et ses conséquences pour le Département, ont été soumis au débat du Conseil départemental du 22 novembre dernier, à l’initiative du groupe communiste du Front de Gauche.

Une intervention de Séverine Botte pour tout d’abord « rappeler notre attachement à cette base de loisirs, aux activités qu’elle offre pour les familles, les enfants des centres de loisirs et colonies de vacances, les jeunes, les associations, dans un cadre d’une beauté et d’un potentiel exceptionnel. Mais également notre attachement à son mode de gestion, préservant l’esprit et donc l’accessibilité de cette base, pour tous ».

Après avoir mis en garde contre « une tentation nocive qui consisterait à privatiser cette gestion, par exemple en la confiant à un professionnel du tourisme et des loisirs », c’est la position prise par la Région qu’elle a souhaité condamner. Une décision « aberrante et absurde » venant « du chef de file en matière de compétence touristique de par la loi NOTRe ».

Plus globalement, Séverine Botte a souligné qu’« à chaque Conseil, nous notons l’absence d’engagement de la Région ou son désengagement. Lors de notre dernière séance, nous avons regretté qu’elle ne s’investisse pas à la direction du futur Grand Site d’Etretat. Et elle se refuse toujours d’intégrer le syndicat mixte Transmanche. C’est inquiétant, d’autant plus qu’à l’arrivée, c’est encore notre Département qui est appelé à compenser cette inaction. 270.000 Euros à débourser en l’occurrence pour la base de Jumièges. 200.000 Euros pour Etretat ».

En conclusion Séverine Botte a estimé « que la Région, championne du tourisme, ferait mieux de s’occuper de nos joyaux plutôt que de vouloir mettre la main sur nos ports nationaux ».

L’occasion pour le Président du Conseil départemental d’annoncer que, la veille, dans le cadre des Assises de la mer, « le Premier Ministre a rappelé que les ports du Havre et de Rouen resteront de compétence nationale en raison de leur vocation internationale ».

Martine Blondel pour les élus socialistes a également dénoncé ce « mauvais signal de la Région » qui « nous nous fait douter de l’utilité, de l’efficacité du G5 (réunion des présidents des cinq départements normands et du Président de région) ».

Une délibération finalement adoptée par l’ensemble des groupes à l’exception du groupe socialiste.

Pour télécharger l’intervention de Séverine Botte : 4.01 – Interv SB – Base de Jumiège

Fin des contrats aidés et maintenant comment fait-on pour fonctionner ? Sophie Hervé et Alban Bruneau interpellent sur la situation du collège Pagnol

Deux contrats CUI destinés à couvrir les besoins d’entretien, d’hygiène et de sécurité du collège Marcel Pagnol du Havre, établissement situé en REP +, ne seront pas renouvelés. Or, la présence de ces personnels sous contrats aidés contribue, aux côtés des personnels ATOSS, à maintenir un niveau d’entretien conforme aux besoins et aux impératifs de fonctionnement de ce collège.

Pour Sophie Hervé et Alban Bruneau, Conseillers départementaux « Il s’agit d’une nouvelle traduction concrète de la nouvelle politique voulue par le gouvernement en matière de contrats aidés. »

Aussi ont-ils décidé d’interpeller le Président du Département concernant le maintien de ces effectifs indispensables au bon fonctionnement de l’établissement scolaire : « Nous souhaitons nous assurer que les dispositions ont été prises afin de remplacer ces deux personnes, dès la fin de leur contrat, de manière à maintenir le niveau d’entretien en vigueur, ou, mieux encore eu égard à la situation de ces personnes qui visiblement remplissent leurs missions à la satisfaction générale, leur embauche par notre collectivité. »

 

Pour télécharger le courrier de Sophie Hervé et Alban Bruneau : 2017 11 17 – Let Pdt personnel Pagnol

Pour télécharger la réponse reçue : 2018 01 24 – Réponse Pagnol

Conseil départemental du 25 septembre, les élus du Front de Gauche contre des réformes départementales qui ressemblent de plus en plus à du Macron

Conseil départemental de rentrée et première séance pour Stéphane Barré et Alban Bruneau qui ont pris le relai d’Hubert Wulfranc et de Jean-Paul Lecoq après leur élection à l’Assemblée Nationale. Si certains avaient pu pousser un ouf de soulagement en apprenant le départ de l’hémicycle des deux tribuns communistes, ils ont appris lundi que la génération suivante n’est pas en reste !

Quant aux deux doyennes trentenaires du groupe, Séverine Botte et Sophie Hervé, elles ont pris successivement l’offensive pour s’opposer avec force et arguments : à la réduction des subventions pour de nombreux centres sociaux associatifs, à un projet de réforme du Fonds de Solidarité Logement risquant de faire sortir du dispositif de nombreux bénéficiaires sous prétexte que leurs difficultés seraient seulement « conjoncturelles », à la nouvelle baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement des collèges publics et… à la nouvelle hausse de la même dotation pour les collèges privés !

Car, comme le fit remarquer Sophie Hervé au Président du Département : « vos réformes ressemblent de plus en plus à du Macron ! ».

Une séance marquée également par la situation des réfugiés mineurs isolés et par le projet de contournement Est de Rouen. Projet routier contre lequel les élus communistes sont « vent debout ».

Pour télécharger le compte rendu des interventions du groupe lors du Conseil : En Direct 2017 09

Pour télécharger la version de synthèse de ces interventions : En Direct 2017 09 Synthèse

Ou retrouvez les sur les différentes pages de ce blog…

Sophie Hervé intervient de nouveau concernant la prise en charge des réfugiés mineurs isolés

A l’occasion d’un débat organisé lors du Conseil départemental du 25 septembre sur la situation des réfugiés mineurs isolés en Seine-Maritime, Sophie Hervé, pour le groupe communiste du Front de Gauche qui avait saisi au printemps le Président du Département sur cette situation intolérable, a tenu à dénoncer « les gouvernements successifs et l’Europe qui se montrent incohérents dans l’approche de cette question des réfugiés fuyant les guerres et la pauvreté », avant de demander que « le Département puisse déployer les moyens nécessaires à la prise en charge des mineurs isolés. Et là, il ne saurait être question de contexte budgétaire contraint ! ».

Elle a ensuite donné lecture des obligations légales en vigueur qui s’imposent au Département, avant de regretter d’être pourtant « alertés depuis des mois par des associations locales ou des citoyens sur le fait que ces dispositions ne sont pas systématiquement respectées dans notre Département ». Soulignant « l’importance d’accompagner et d’écouter les agents, très professionnels et dignes, des services de l’Aide Sociale à l’Enfance », Sophie Hervé a conclu en appelant le Département à agir désormais sans faille.

Nathalie Lecordier, pour la majorité, a tenu à préciser que ce n’est pas « à l’échelle d’un Département que cette situation peut être réglée ». Elle a reconnu toutefois que « le Département rencontre de réelles difficultés pour organiser cette prise en charge, ce qui lui a valu deux condamnations récentes ». Avant de s’expliquer : « Ce n’est pas une question de moyens, c’est une question d’augmentation croissante des demandes et d’absence de places suffisantes d’hébergement. D’où un appel à projet qui vient d’être lancé ». Le Président a rappelé pour sa part que le nombre de mineurs non accompagnés était, en Seine-Maritime, « de 39, puis de 154, puis 272 l’année dernière et 380 au 1er septembre… Pour un coût global de 10 millions ».

Pour télécharger l’intervention de Sophie Hervé : DPD 2 – Interv SH – Mineurs réfugiés

 

Face à la Macronite, dans quel sens marche notre Conseil départemental ?

Le dernier débat de politique départementale, lors du Conseil du 25 septembre, initié par le groupe communiste du Front de Gauche cherchait à y voir clair dans le positionnement des uns et des autres face au déferlement de régressions sociales…

Le titre du débat : « Face à la Macronite, dans quel sens marche notre Conseil départemental ? » résumait bien la crainte exprimés par les élus du Front de Gauche de voir le Département, non pas s’opposer ou atténuer les politiques gouvernementales, mais plutôt de les accompagner ou de s’en inspirer… Pour en avoir le cœur net, Stéphane Barré a questionné…

« Ayant pris connaissance de la composition de notre assemblée et n’ayant pas noté, pour l’heure en tout cas, la présence d’un groupe se réclamant de la pensée complexe du Président, cet exercice ne devrait pas être bien compliqué… Ainsi, nous voudrions savoir si notre collectivité est prête à résister aux nouvelles attaques massives qui se profilent contre le financement des collectivités et la diminution du nombre de fonctionnaires ?

Puisque nous faisons tous ici, a priori, parti de l’opposition nationale, fusse-t-elle qualifiée de constructive par certains, les planètes semblent donc bien alignées contre la menace de Jupiter pour que nous nous opposions, tous ensemble, à ce cataclysme promis à nos moyens ».

Et de continuer ses questions : « Savoir, si nous sommes tous prêts à soutenir nos services publics… Savoir si nous nous opposons à la fin des contrats aidés dont on connait l’importance pour les collectivités, pour nos écoles et collèges, pour les associations… Savoir si la conception des solidarités que nous défendons ici consiste à répartir les richesses au profit des plus démunis et non des plus aisés… Savoir si le retour dogmatique à un prétendu équilibre des comptes, à un désendettement acharné, frénétique même, justifie de faire supporter sur les générations actuelles qui subissent déjà tout le poids de la crise, des investissements utiles qui serviront à plusieurs générations ».

Bref, « cette marche forcée vers l’accroissement des inégalités passe-t-elle ou est-elle freinée, voire bloquée, en Seine-Maritime par la mise en œuvre de nos politiques publiques ? ».

Avant d’ajouter : « Des voix m’ont dit qu’au contraire, elle serait accompagnée, encouragée ici. Par la suppression des bourses aux collégiens ou carrément la fermeture de collèges, par des regroupements d’unités territoriales en charge de l’action sociale, par des fermetures de casernes de sapeurs-pompiers ou par une boulimique envie de désendettement nous privant du niveau d’investissements indispensable à l’aménagement de notre Département et à ses services publics… Je ne peux pas y croire ! Ne me dites pas que vous faisiez déjà du Macron sans le savoir ? ».

Pour Christelle Msica-Guéroult, au nom de la majorité, « le message des Français délivré au printemps c’est de travailler les uns avec le autres, dépasser le cadre des partis par une volonté d’oeuvrer pour le bien de tous sur des projets et pas sur des dogmes ». Elle a ainsi invité chacun à « abandonner les vieux schémas de pensée et en finir avec un vocabulaire outrancier ». « Se refusant de juger le gouvernement d’Edouard Philippe car nous avons besoin de toutes les énergies », elle a toutefois dit apprécier « sa méthode, d’écoute, de dialogue… ».

« Les masques tombent, en tout cas pour certains… » a conclu Stéphane Barré qui s’est dit « d’accord pour l’unité, mais uniquement lorsqu’elle sert toutes les populations et non les plus riches ».

Pour télécharger l’intervention liminaire de Stéphane Barré : DPD – Initial

 

Contournement Est de Rouen, le groupe communiste ne lâche rien contre ce mauvais projet !

Par l’intermédiaire de la procédure des questions orales, Stéphane Barré a réintroduit en séance du Conseil départemental du 25 septembre, le débat autour de ce projet routier « contesté par de nombreux élus de différentes sensibilités politiques réunis au sein du collectif ACCES ». Sa question interrogeait le Président du Département sur le bouclage du plan de financement, « bien au-delà des engagements pris précédemment »

Toutefois avant d’en arriver là, le nouveau président du groupe communiste du Front de Gauche a pris tout son temps pour énoncer les enjeux de ce projet « pharaonique qui s’approchera sans nul doute du milliard d’euros ». Ainsi, il a souligné que l’opposition « est fondée sur une analyse critique et étayée par des caractéristiques qui ne répondent pas aux objectifs assignés… il ne décongestionnera pas le trafic routier, en raison des péages qui seront imposés aux utilisateurs ». Mais surtout, « il génèrera une augmentation du trafic poids lourds provoquant de très fortes nuisances et des taux de pollutions dangereux pour la santé des populations des communes du Sud du département et de l’Est de la Métropole ».

Stéphane Barré a ensuite plaidé pour « un nouveau tracé pour que toutes les populations de la Métropole et donc du département respirent mieux, et que certaines ne soient pas sacrifiées au profit d’autres », indiquant au passage qu’un « recours allant dans ce sens a été déposé auprès du Conseil d’Etat ».

Puis, il a placé le Président Martin face à de réelles contradictions entre les engagements financiers pris l’année dernière et les annonces faites par voie de presse récemment : « Vous aviez annoncé 120 millions devant être répartis entre les deux départements, la Métropole et la Communauté d’agglomération Seine-Eure… De plus, vous aviez pris l’engagement que le Conseil départemental serait appelé à décider du montant de sa participation après négociation avec les autres collectivités concernées ».

Dès lors, il a fait état de sa « surprise d’apprendre par la presse que le volet à charge des collectivités venait de faire l’objet d’un engagement limité à la Région, à notre Département et à la Métropole pour 245 millions dont 22 pour notre collectivité à la place des 15 prévus initialement ».

Mais il a surtout relevé que finalement les 6,5 millions prévus par le Département pour financer intégralement le barreau de Quincampoix sur l’A28 ne viendront pas en déduction mais en complément de l’enveloppe allouée au projet de contournement Est : « la contribution départementale a ainsi doublé en l’espace de quelques mois… L’addition s’annonce salée ! Inquiétant quand nous savons que ce projet est sous-évalué et qu’il nécessitera sans aucun doute d’autres rallonges budgétaires ».

Dans sa réponse, le Président Martin a de nouveau vanté les mérites de ce projet attendu et défendu dans un large consensus : « Il y a un enjeu réel pour notre territoire, il y a lieu d’y répondre en dépassant les freins qui ont trop longtemps reculé ce projet ». Il a ensuite rappelé que « la part du Département s’élève à 2,3 % du projet. 22 millions c’est beaucoup mais finalement c’est peu au regard de l’ensemble des enjeux d’aménagements sur le territoire de la Métropole ».

Pour télécharger le texte de la question orale : QO CONTOURNEMENT EST

Pour télécharger le compte rendu des débats de la fin 2016 au Conseil départemental et les engagements pris alors : Procès-verbal de la Extrait PV séance du 5-12-2016 – Contournement

Pour télécharger la réalité des annonces médiatiques faites en septembre 2017 : 2017 09 14 – Actu 76

Baisse du financement de 9 centres sociaux dont ceux situés en quartiers prioritaires

Pour « plus d’équité et de clarté » selon la Vice-Présidente Blandine Lefebvre, la majorité s’est engagée lors du Conseil départemental du 25 septembre, dans une réforme du financement des centres sociaux associatifs, avec notamment un crédit global revu à la hausse.

Sauf que, comme Sophie Hervé l’a dénoncé : « cette évolution masque une baisse cumulée de 40.473 € pour les 9 centres sociaux appelés à faire les frais de cette réforme. Et pas des moindres : ceux situés dans des quartiers prioritaires de la Politique de la ville comme à Gonfreville l’Orcher, à Neuville-les-Dieppe, à Saint-Etienne-du-Rouvray, ou situés en veille active comme à Montivilliers »

En cause pour Sophie Hervé, « l’esprit et la méthode retenue » : « Vous souhaitez désormais mécaniser le soutien apporté à ces structures en indexant le financement du Département, à un pourcentage de la prestation de service globale déterminée et versée par la CAF. Le Département deviendrait ainsi plus un guichet comptable qu’un partenaire à l’écoute des spécificités des centres sociaux qui, par leurs activités, leurs missions, les problématiques auxquelles ils sont confrontés ou les usagers qu’ils touchent ne sont pas identiques. Versons une subvention à la CAF et elle fera le reste si nous ne pouvons plus, par notre intervention, agir de manière adaptée et ciblée pour répondre aux besoins exprimés ! ».

Un constat rejoint par celui du groupe socialiste qui a parlé, par la voix de Caroline Dutartre, d’une volonté « d’inféoder le financement départemental aux décisions du Conseil d’administration de la CAF », avant de déplorer cette attaque en règle : « Diminution des contrats aidés, des aides de la Politique de la ville et aujourd’hui baisse des subventions départementales… c’est un véritable tir croisé contre les centres sociaux ».

Des arguments balayés par Hélène Brohy pour la majorité, pour qui « les critères de la CAF constituent une garantie d’équité », considérant qu’il est « anormal que les centres sociaux ne bénéficient pas d’un même traitement entre ceux situés sur Rouen, Le Havre et Dieppe ». L’oratrice a cependant estimé que « les effets de cette réforme peuvent entrainer des difficultés, même si les baisses sont lissées sur deux années ».

Une décision assumée par le Président qui « maintient le cap pour corriger les disparités existantes », rappelant au passage que « les centres sociaux bénéficient également de 500.000 € de financements au titre des différents dispositifs départementaux ».

Après que le groupe ait tenté, sans succès, de maintenir « pour le moins » le financement des centres sociaux situés en quartiers prioritaires de la Politique de la ville, les élus communistes du Front de Gauche ont voté contre cette délibération, les élus socialistes également. Le groupe des indépendants s’est abstenu.

Pour télécharger l’intervention de Sophie Hervé : 1.01 – Interv SH – Centres sociaux

Pour télécharger la délibération : Rapport du 25 Septembre 2017- Centre sociaux